Chapitre 19: Mila

579 47 0
                                    

Date de publication: 22/04/2018


Chapitre 18: Chacun son tour 


C'est enfin le weekend. Je ne suis pas sûre que j'aurais été capable de tenir un jour de plus. Je me sens exténuée ces derniers jours, de façon inexplicable. Après ma dernière découverte, j'ai vite fait d'appeler Paul pour le mettre au courant, et surtout pour savoir s'il a une idée de la façon dont je pourrais contacter Eden, étant donné qu'il est celui qui l'a aidé à disparaître. Il a accepté de faire des recherches de son côté, après que je lui ai fait promettre de profiter de ses vacances, et de ne surtout pas les réduire. Autant que je suis contente qu'il veuille prendre soin de moi, je ne veux pas qu'il néglige son propre bonheur pour ça. Il a déjà perdu son fils à cause de moi, ce serait injuste de le faire revivre cela encore une fois.

Deux coups à la porte me font sursauter. J'avais presque oublié que je ne suis pas seule. Ferdinand a passé la nuit ici, après que nous ayons passé la soirée à regarder un film. Il a dormi sur le canapé, bien-sûr. Aussi tentant que ça puisse être, ce qu'il s'est passé l'autre jour n'est pas près de se reproduire. Je m'étais laissée emporter sur le moment, c'était très impulsif. Mais dieu sait que ça m'a fait du bien ! Je quitte mon reflet dans le miroir, et remets ma brosse à dent dans le verre prévu à cet effet.

- T'as de la visite, déclare-t-il lorsque j'ouvre la porte.

Je le remercie et me dirige vers le salon. Je suppose que c'est Enora, elle n'a pas arrêté d'essayer de m'appeler dans la nuit d'hier, mais je n'ai vu ses appels qu'il n'y a à peine une dizaine de minutes. Je me dépêche d'aller la rejoindre, ce n'est pas tous les jours que votre amie essaye de vous joindre à une heure du matin. Je me rends compte que je me suis laissée déborder par les derniers évènements ces quelques jours que j'en ai un peu négligé tout le monde. Mes journées, cette semaine, se sont limitées au travail et au temps que je passe avec Ferdinand. C'est peut-être parce que lui est au courant pour Max, ou que le fait que nous ne soyons pas très proches me facilite la communication. Sans compter qu'il est mon voisin de palier. Lorsque j'arrive dans la pièce, à ma plus grande surprise, je tombe nez à nez avec Noé.

- Noé, je dis son nom, d'un ton surpris comme pour m'assurer que c'est bien réel.

- J'aurais peut-être dû appeler avant de... , s'excuse-t-il avant de détourner le regard.

Sur le coup, je suis un peu perdue. Puis, je me souviens : je ne porte pas de pantalon. Je baisse les yeux sur mes jambes découvertes et confirme mes doutes.

- Désolée, je pensais qu'il s'agissait d'Enora... Je ferais mieux d'aller m'habiller, j'ajoute lorsqu'il ne répond rien.

Je me précipite vers ma chambre, et je croise un Ferdinand qui s'esclaffe. Je le pousse et lui reproche de ne pas m'avoir prévenu. Il rit de plus belle, et je n'arrive pas à me retenir d'en faire autant. C'est de ça que je parle. Avec Ferdinand, tout est tellement simple. On ne se prend pas la tête. Il sait me faire oublier les pires des situations, il a cette façon de m'entraîner dans ses rires même quand je ne le veux pas.

- Tu m'en as pas laissé le temps !

Je secoue la tête et le dépasse pour aller enfiler un jeans étendu sur une chaise dans ma chambre. Dans le salon, je retrouve Noé et Ferdinand en plein discussion. Ce dernier par contre, torse nu, n'a pas pris la peine de se rhabiller. J'aurais préféré qu'il le fasse, que nous ne donnions pas à Noé l'impression que nous couchons ensemble. Enfin, vous avez compris ce que je veux dire. Ils sont tous les deux installés autour de la table, mugs en mains. Je m'avance vers eux, et ils s'arrêtent de parler lorsqu'ils me remarquent. Je croise rapidement le regard de Noé, mais il le détourne très vite. Je suppose qu'il est encore plus embarrassé que je ne le suis.

PROMESSES (PIIL Tome 2)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant