PROMESSES (PIIL Tome 2)

Chapitre 32

Date de publication: 31/10/2019

Chapitre 32: Mission sauvetage

Le trajet se déroulait dans un silence absolu. Eden ne cessait de jeter des coups d'œil furtifs à son amie. Il était inquiet pour sa propre personne, bien évidemment, mais il l'était tout autant pour elle, pour sa fille. Cependant, il n'osait l'interrompre dans ses pensées, alors il resta silencieux. Bientôt, ils arrivèrent au lieu du rendez-vous, un entrepôt à la périphérie de la ville. Un haut grillage entourait l'entrepôt éclairé par deux poteaux de lumière placés de chaque côté du terrain. Mila détacha sa ceinture en scrutant curieusement les alentours. Elle ne comprenait pas, elle ne voyait personne. Elle agrippa la poignée de la portière, prête à l'ouvrir.

- Attend-moi ici, je vais aller faire le tour. Lui dit Eden, la main posée sur son bras.

- Non. J'y vais.

Elle ne lui laissa pas le temps de répondre, descendit de la voiture et s'avança d'un pas rapide vers la boîte métallique dans laquelle elle espérait trouver sa fille. Elle était pressée de la retrouver. Elle était ici, elle le sentait, ou c'était tout simplement ce qu'elle aimait se dire. Ses pieds s'enfonçaient dans le sol boueux, ce qui ralentissait ses pas. Tout dans la nuit était immobile, retenait son souffle.

- Où sont-elles ?

Mila sursauta en entendant la voix, à la recherche de son propriétaire. Un homme se tenait derrière elle. Un air hostile s'entendait dans le timbre métallique de sa voix, ce qui contrastait avec son apparence frêle. Mila déglutit bruyamment, elle espérait de tout son cœur que la peur n'était pas visible sur son visage.

- Où est ma fille ?

Le visage de l'homme n'était éclairé qu'à moitié, La partie gauche de son visage était dans l'obscurité. Elle pouvait discerner ce qu'elle devinait être l'ombre d'un sourire.

- Tu la verras. Dès que j'aurais vu les filles.

- Tu les verras. Dès que je serais sûre que ma fille va bien.

Mila était consciente de jouer à un jeu dangereux mais elle ne pouvait prendre le risque de se faire avoir. Il fallait qu'elle soit sûre que sa fille était là, en sécurité.

- Tu es tenace. Comme ta fille.

Il resta silencieux après cela. Mila pouvait sentir son regard sur elle, la mettre au défi, tenter de lui faire comprendre qu'il pouvait en finir avec elle très rapidement. Mais elle ne se laissa pas démonter par son œil déstabilisant.

- Bien. Je veux bien te l'accorder. Lui annonça-t-elle.

Puis comme s'il s'adressait à la nuit, il héla :

- Amenez la petite !

Quelques secondes plus tard, c'est Ferdinand qui apparut avec Alycia à côté de lui. Elle était là, devant elle. Elle avait envie de la prendre dans ses bras et de plus jamais la laisser partir. Elle voulut s'avancer vers elle mais Œil de Vautour se mit entre elles.

- Tu vas bien mon bébé ? Laissez-moi la voir !

- Je vais bien maman. Il m'a rien fait.

Mila adressa un regard qui se voulait furieux à Ferdinand. Elle devait jouer les amies trahies. Ce n'était pas si difficile maintenant que sa fille se trouvait devant elle, en danger et qu'elle ne pouvait rien faire pour l'aider. Elle avait l'impression de ne pas l'avoir vue depuis une éternité.