Hunger Games 4

2

Je jette un regard désespéré à Peeta. Il sait parler, pas moi. La dernière fois que j'ai parlé, un homme s'est pris une balle dans la tête et un soulèvement s'est créé : donc je ne parle pas. Bien sûr, Kealyn ne va pas se prendre une balle ou créer un soulèvement, mais au moment de la tournée je ne savais pas comment les gens allaient réagir ; c'est pareil, je ne sais pas comment Kaelyn va réagir. Je voudrais lui dire qu'elle saura quand elle sera plus grande, mais moi, à son âge mon père était mort emporté par un coup de grisou dans la mine, je violait déjà les lois pour nourrir ma mère dépressive et Prim, j'était seule à l'école, je voyais défiler tous les malades et blessés sur la table de la cuisine, je voyais tous ces gens mourrir de faim et je voyais, chaque année, deux personne de mon district courir vers la mort. Elle a largement l'âge pour savoir, mais là ça me dépasse. J'attrape les assiette sale et les ramènes à la cuisine, les yeux baissés pour éviter le regard insistant de Kaelyn. Je sens la panique s'emparer de moi, une assiette glisse de mes mains et s'écrase sur le sol, brisée en mille morceaux.

- C'est donc si grave que ça...

La panique augmente d'un degré et une deuxième assiette se brise tant je la serre entre mes doigts. Je la laisse tomber à côté de la première et retourne dans ma chambre. Peeta me rejoint peu après, et s'assoit a coté de moi.

- Tu lui as dis ?

Il secoue la tête pour dire non et j'éclate en sanglot. Il me sert contre lui un long moment et je peux deviner les enfants à la porte en train de se regarder d'un air inquiet pour leur mère. Trop de pression, trop de mauvais souvenir : je craque ; Peeta me dis que c'est normal, que ça s'arrangera avec le temps, mais ça fait bien quinze ans que rien n'a changé et que je ne dors plus. Je ne voulais pas d'enfants avant que le capitole tombe, une fois tous ça fini, je m'étais dis pourquoi pas, mais en fait, je ne suis pas assez forte pour ça. Je me lève et me traine jusqu'au lavabo blanc de la salle de bain, je sèche mes larmes avec ma manche - tant pis pour les manières - et laisse l'eau couler sur mon visage. Je ne vois dans la glace qu'une pauvre fille le visage trempé aux cernes apparentes, que son mari observe avec pitié en arrière plan. Je le plains de devoir me supporter, moi, le geai moqueur qui a fait tomber tout un pays, en tuant pour cela, directement ou indirectement, des centaines et des centaines de personnes. Je n'espère même plus que mes enfants m'aime encore quand ils sauront que je suis une assassine. Je met mes pensées sinistres de côté et me sèche le visage. J'embrasse Peeta et lui propose d'emmener les enfants au lac demain, pour cueillir de racines de katniss, et se baigner, nous pourrions même faire un pic nique en famille. Il me sourit et m'embrasse en retour. Je prend ça pour un oui.

Je finis d'entasser pic nique, couvertures, gourde à l'arrache dans les sacoches pour l'âne que les enfants ont préparé, je tante de préparer un discours pour Kaelyn. Peeta est allé avec elle détruire la clôture pour que l'âne puisse y passer, me laissant seule avec Rory.

- Maman, pourquoi tu pleurais tous à l'heure ?

- Ce n'est rien mon chéri, va plutôt à nourrir les poules.

Un sourire s'affiche sur son visage et il court chercher un sac de graines. Comme dans le district douze il n'y a plus rien, nous avons déniché des poules sauvages, quelque vaches, et une famille de sanglier nous sert de cochon. Plus la chèvre de Prim, qui a inexplicablement survécu, et l'âne importé du district treize. J'apporte du fourrage aux bêtes et du pain aux cochons, avant d'aller me changer.

Je suis sous l'eau depuis une bonne trentaine de secondes, les enfants portent les maillots de bain que je leur ai cousu. J'arrache une poignée de fleur de katniss avant de respirer l'air frai. Ça fait tellement de bien, il fait si chaud cet été. Je sors de l'eau pour m'étaler sur le sol de terre - craquelée tant la température est monté cette saison - à coté de Peeta qui bronze sous les rayon du soleil ardent. Si il y avait d'autre gens dans le village j'aurais parier beaucoup que, demain, Peeta serait aussi rouge que nos tomates, tellement ses coups de soleil seront nombreux. Un grondement sourd me tire de mes rêveries. Je secoue Peeta qui grogne quelque chose avant de m'afficher un regard interrogatif.

- Ecoute...

- Ce n'est rien, tu devrais te détendre un peu, tout est terminé maintenant Katniss...

Je tourne la tête et tante de me détendre... Je n'aurais jamais du. Un hovercraft signé du capitole apparais dans le ciel, je me jette sur mon arc et tire autant que je peux, mais c'est trop tard : je n'ai plus d'enfant.

Voilà, dites moi en commentaire si ça vous plait n'hésitez pas à voter et à donner vos idées !

À BIENTOT MES GEAIS MOQUEURS !