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Je regarde le sang couler sur le visage de Beete. Je fait un pas en arrière pour éviter la flaque qui c'est formée autour de lui, ma flèche était net et précise : elle l'a atteint au niveau de sa pommette gauche. Néanmoins, elle n'a touchée ni l'oeil ni aucun organe vitaux. Je ferme le yeux sur le sang visqueux qui colle a mes chaussure et je cours jusqu'a Beete que je hisse comme je peux sur mes épaules. Lorsque j'atteint l'arbre sur le quel j'ai laissé Peeta en plan tout à l'heure, il a cessé de crier. Mais quand il me voit, un cadavre sur le dos, je lis surtout la surprise sur son visage. J'allonge Beete contre le tronc et lui enlève son uniforme pour en trouver un autre. Sous son armure blanche, la chemise et le bas gris du district treize sont encore immaculés. Je presse ma paume sur sa joue pour arrêter le saignement, tandis que Peeta me cris de le détacher. L'hémorragie s'arrête enfin après plus d'une demie-heure à avoir réalisé différentes compressions manuelles. Je soupire de soulagement et monte détacher Peeta qui ne manque pas de me faire comprendre son mécontentement. Je lui explique que je ne perdrais pas mon mari, j'ai déjà trop et tout perdu. Il pousse un grognement au quel je répond par un «  ta gueule » fatigué. Beete ne se réveil pas. 

Je lui nettoie le visage avec de l'eau et une feuille, avant de partager une boite de conserve avec Peeta. La nuit tombée, je hisse Beete - toujours inconscient - sur mes épaule, je me rapproche des routes, j'y découvre un fleuve de sang, où les amoncellements de cadavres sont par centaines. 

Les pacificateurs ne sont plus là, je me force à ne pas vomir tout le long des deux-cents mètres sur les quel nous suivons les rue couverte de sang séché et de cadavre. Certains oiseaux et quelque renards viennent se nourrir des restes de ces familles, de ces amis... ça me dégoute. Je me décide à aller plus vite quand un gémissement retentit dans mon dos.

- Beete ?

Mais non, je vais devoir continuer à le porter, je me retourne et le regard intrigué de Peeta m'indique que ce n'est pas lui non plus. Je pose Beete sur le bord et j'observe Peeta puis Beete.

- C'est pas nous, Katniss. Il y a quelqu'un ici.

- Quelqu'un de pas très en forme...

Effectivement une silhouette maculée de sang s'agite au milieu des autre. Je passe au milieu des corps et ramène celui d'une femme, un peu près la quarantaine, les cheveux au carré. 

Je lui débarbouille le visage et lui réalise un simple garrot avec un pan de sa robe. Je lui laisse deux boites de conserve et une bouteille d'eau. Je peux lire un merci sur ces lèvres. J'hésite, mais fini par lui laisser un revolver. Elle en a peur, je le vois, mais elle n'a pas le choix. Je lui souffle que je ne peux pas rester. Elle me supplie mais je lui répond que j'ai des enfants en danger, des gens à faire réagir et surtout, une rébellion à mener !

Si nous brûlons, vous brûlez avec nous...

Hunger Games 4Où les histoires vivent. Découvrez maintenant