Des vies comptent sur elle. Celles de ses proches, mais bien plus encore. La pire chose qu'il pouvait lui arriver, c'était bien de se retrouver dans le Labyrinthe, un carré de verdure cloîtré entre quatre murs et isolé du reste du monde. Pour couron...
Je sentais quelqu'un me secouer l'épaule mais j'étais bien trop enfoncée dans le sommeil pour revenir à la surface. On aurait dit que Morphée ne voulait plus me libérer de son emprise délicate.
<< Juliette, reprit la voix. Allez, lève toi, espèce de marmotte.
Un horrible mal de tête me vrillait le crâne. Plus je forçais pour m'arracher à ma quiétude, plus la douleur augmentait d'un cran. Un voile opaque me recouvrait les yeux, alors même que je les avait ouverts, avec toute la peine du monde. Dans cette océan blanc, je distinguais peu à peu le contour de ce qui ressemblait à un buste, penché au-dessus de moi. Une coupe de cheveux courts, noirs et ébouriffés se détachèrent du reste, ainsi que des yeux perçants, tirés en amande. Je reconnus aussi une chemise en jean, comme toujours retroussée au niveau des biceps. Et puis, la voix de l'inconnu m'était familière.
Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.
Tout compte fait, cet homme qui me réveillait ressemblait quasiment traits pour traits à...
<< Minho ? Grommelais-je en fronçant les sourcils.
L'intéressé hocha la tête, sa main toujours posée sur mon bras. Les douloureux événements de la veille au soir émergèrent en même temps que moi. Gally, Newt... Mon estomac fit un tour de montagne russe. Heureusement que je n'avais rien à régurgiter.
<< Qu'est-ce que tu fais là ? Demandai-je, incrédule. Tu es censé te préparer pour ta journée.
Une petite teinte moqueuse apparut sur ces traits. Je remarquai qu'il avait la lèvre fendue, signe de bagarre.
<< Tu t'es battu ? Contre qui ?
<< Disons que Newt m'a retenu avant que je commette quelque chose de regrettable. Si tu vois de quoi je veux parler.
Je repensai aux cris que j'avais entendu après mon altercation avec Gally, hier soir. C'était donc lui qui s'était rué sur le maton des Bâtisseurs.
<< Aller, ne te tracasse plus avec ça, ajouta-t-il. Je crois que tout le monde a bien intégrer ce que tu as dit, hier soir.
Il me tira des couettes ou j'étais emmitouflée. L'air froid du petit matin s'infiltra à l'intérieur de ma carapace de chaleur et je frissonnai. Minho me tendit une veste kaki un peu trop grande que j'enfilai sans plus attendre.
<< Ne fait pas trop de bruit, dit-il. Tobias m'a demandé d'être discret.
Je ne saisissais pas ces mots. En fait, je ne comprenais rien de ce qu'il racontait.
<< Minho, je ne comprends rien. Être discret pour quoi faire ? Et puis d'ailleurs il est quelle heure ?
Suite à ces mots, je jetai un œil aux portes du Labyrinthe. Elles n'étaient même pas ouvertes et l'aube faisait tout juste son apparition.
