27 - An Exit ?

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Minho avait reprit la tête de la course pour nous guider jusqu'à la Section 7.

Le trajet devait durer environ quarante-cinq minutes puisque la Section se trouvait à l'autre bout du Labyrinthe, du côté des portes Nord.
Pour cela, il fallait donc longer tout le Bloc et ensuite chavirer entre les murs qui chaque jour étaient différemment positionnés par rapport à la veille.
Quarante cinq minutes au cours desquelles la tension était palpable, chacun concentré à gérer son rythme, sa respiration et son souffle pour ne pas ralentir la cadence à cause d'un foutu point de côté.

Des gouttes de sueur perlaient sur mon front et au bout de plus d'une demie-heure de course effrénée, mes pieds se soulevaient tout seuls sans même que mon cerveau n'en ait donné l'ordre. Comme un vrai robot.
À un moment, je crus reconnaître le mur où Minho et moi avions accroché Thomas dans le lierre, lors de notre petite excursion dans le Labyrinthe, mais après avoir croisé plus de dix fois le même modèle de branche et de feuilles, je compris que mes sens me jouaient des tours.

<< On y est, souffla Minho en ralentissant brusquement, à peine essoufflé. Vous aviez raison, elle est bien ouverte.

Je pris tout juste la peine de reprendre mon souffle, trop captivée à détailler chaque parcelle de mur.
En face de nous, perché à plus de 8 mètres de haut, un grand chiffre 7 était tracé à la peinture rouge qui s'écaillait depuis le temps. Juste à côté, en lettres bâtons à moitié effacées, les initiales WCKD étaient également voyantes.

J'enfonçai mes poings dans les poches. J'étais entrain de développer une véritable aversion envers ce satané WICKED.
Mais le clou du spectacle n'était pas là.

Les murs en pierre rude comme ceux qui formaient le Labyrinthe étaient presque devenus rares. Ils avaient cédé leur place à de grandes plaques de tôle rouillées qui grimpaient jusqu'à plus de 20 mètres de hauteur, infligeant un sentiment de vertige particulièrement désagréable.
Ces espèces de gigantesques plaques métalliques étaient toutes positionnées à intervalles réguliers et je devinai très facilement que si elles n'était pas inclinées vers le Soleil rayonnant, elles se toucheraient entre elles et formeraient donc une barrière infranchissable. De quoi retenir un homme pendant un certain temps.
Je frissonnai.

<< Impressionnant, pas vrai ? Fit Minho en s'approchant de moi, une main en visière pour se protéger des rayons aveuglants et la bouche tordue dans un coin. On les appelle les Lames.

Je me tournai vers lui.

<< Quoi, ces trucs de métal ? Rétorquais en tendant les doigts vers les plaques de tôle, consternée.

<< Exactement. On les trouve seulement dans la Section 7, va savoir pourquoi. J'imagine que si elles venaient à se refermer, on serait vraiment mal.

<< Attends, tu veux dire qu'elles n'ont jamais.... bougé ?

Il hocha la tête et je vis rien qu'à sa tête que c'était encore une question sans réponse qu'il avait appris à enterrer tout au fond de son esprit.
J'imagine qu'autrement, on devenaient complètement fou.

<< Bon allez, les fainéants, on se bouge le train, s'exclama Thomas en donnant une tape amicale sur l'épaule de Minho.

Ce dernier lui lança un regard noir alors que Thomas souriait bêtement.
Je m'élançai à la suite des deux garçons. 


*


Je ne savais vraiment pas depuis combien de temps les Lames étaient plantées là mais ce qui était sur c'est que ce n'était pas tout neuf.
Je ne saurais pas non plus dire combien elles étaient. Une centaine ? Deux cents ? Cinq cents ?
Elle s'étendaient sur des rangées et des rangées. Si l'on additionnait le tout, je suis certaine qu'on obtiendrait des kilomètres de longueur et de chemin...

SUJET A0 : Juliette, la CléOù les histoires vivent. Découvrez maintenant