Chapitre 14

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L'ambiance était très tendue. Alassane fixait Mamita pour déchiffrer au moins ses émotions après sa révélation. Celle-ci semblait impassible et profitait de son jus qu'elle savourait lentement à la paille: Une scène à la fois romantique et comique.

Mamita: votre discour est bien beau mon très cher Alassane, mais malheureusement cela ne m'atteint pas. Je suis immunisée à ce genre de paroles qui ont le don de plaire. Ma vie n'a pas été toujours rose. J'ai vécu déception sur déception et je n'aimerai pas que ça recommence. Tu peux qualifier cela de peur mais ce n'est pas le cas. C'est ma décision de vouloir rester seule et j'aimerai que tu respectes cela. Je le ferais comprendre encore une fois de plus à ta "nouvelle amie". Pour être franche je ne veux aucune relation avec toi et je te demande de respecter ma décision sur ce je vous dit adieu.

Après ces dernieres paroles, Mamita se lève, prend son sac et quitte le restaurant avec un sentiment de culpabilité et de soulagement. En effet, même si elle a été deçu du comportement de Yaye, elle ne voulait pas briser le coeur de ce pauvre homme. Par contre, elle ne voulait pas s'enfoncer dans une autre relation qui lui posera des problèmes de caste aussi. Elle se méfiait et voulait prendre tout son temps par rapport à ses relations amoureuses. Au même moment, Alassane restait immobile sur place. Tenant sa tête entre ses mains, le pauvre avait un regard vide et des pensées fixées sur ce qui venait de se passer. Oui il avait bien esperé qu'il sera convainçant mais non il a reçu un vent en plein figure. Après 30 minutes de refléxion, il paye l'addition et s'en va avec le coeur lourd. Arrivé chez lui, il envoie à Yaye un message lui disant que c'était mal passée la soirée. Cette dernière replique lui disant qu'elle est désolée et qu'elle pensait que leur plan aller marcher.

La nuit s'est très mal passée pour Alassane. Il pensait et repensait à tout ce qu'il a eu à faire depuis qu'il est venu au Sénégal. Et au finish, toutes ses activités se tournaient autour de Mamita. On dirait une certaine forme d'obcession.

Yaye de son côté se sentait coupable mais ressentais aussi un peu de pitié pour Alassane. Les jours qui ont suivi, elle discutait à peine avec Mamita, sans doute qu'elle avait un peu honte.

Mamita

Ces temps ci je me sens seule, mon amie me manque. J'ai fais expret de lui faire la tête mais je meurs d'envie de lui parler, de la prendre dans mes bras. Mais, hélas mon orgueil ne me le permet pas. J'attends qu'elle vienne à moi et qu'elle s'excuse. Pendant ce temps je fais mon travail dans le silence, comme aujourd'hui, lorsque je reçois soudainement un appel de Modou mon frère. Je m'empresse de répondre car cela fait un bail que je n'ai pas eu de ses nouvelles.

Moi: allo petit frère, comment tu vas? Tu as laissé ta granddd...

Avant que je ne termine il répond

Modou: désolé soeurette on en reparlera une autre fois. Maman est à l'hopi

Moi: quoi??? Comment??? Qu'est ce qui s'est passé.

J'ai cru que j'allais vomir mon coeur

Modou: laisses moi terminer et calmes toi. Maman est à l'hopital. J'ai trouvé nécessaire de t'avertir. Mais ne t'inquiétes pas je m'occupe de tout.

-dis moi ce qui s'est passé

-elle a eu une crise. En se moment les docteurs sont en train de l'examiner et voir ce qui ne va pas.

Moi: une crise? Bon je suis à la pharmacie dès que je rentre je préparerai mes bagages, demain à la première heure et je vous rejoins. S'il te plait prends soin d'elle d'accord mon petit.

-pas de soucis sister. Bisoux à demain.

Je raccroche, mes larmes coulaient sans retenue. Je repensais à mon père, à sa mort et j'étais plus que troublée. Ressentant sans doute ma tristesse, Yaye se rapprocha de moi et me prend dans ses bras. C'est tout ce dont j'avais besoin. Elle me reconforte et me rassure comme à son habitude. Elle m'a aidé à parler avec notre patron pour que j'y aille sans problème.
Le lendemain je sors de l'université vers 06h. Il faisait très sombre et il se formait un brouillard assorti à un soufle de vent troublant. Après avoir pris quelques bagages je me dirige vers ma ville natale: Matam. J'ètais anéantie rien qu'à l'idée de retrouver ma mère à l'hopital. J'aurais aimé que mon retour à Matam se fasse dans d'autres conditions. Pendant tout le trajet j'étais pensive, mes larmes qui coulaient sans que j'y puisse quelques choses. Mais ma mère et mon frère ont plus que jamais besoin de moi c'est pas le moment de baisser les bras. J'arrive à l'hopital en disant à Modou de m'attendre pour qu'il puisse m'amener vers maman. Mais cela a duré plus longtemps que ne le pensais malheureusement c'était pas encore une heure de visite, thieuy le Sénégal!! On a patienté des heures avant que je ne puisse voir ma mère allongée, inerte son teint qui au temps était lumineux et éclatant se retrouvent assombri, quant à son corps plus maigre que d'habitude tenait sur ce petit lit reliait à de nombreux fils. J'étais choquée et en même temps mon coeur était meutri. Elle s'est métamophosée rapidement à mes yeux. Quelques instants après, je m'approche enfin d'elle et m'assis à côté. Elle est si fragile la pauvre. Je mets ma main au niveau de son front; sa sueure est si froide. Je ne voulais pas la reveiller donc je suis restée sur cette position pendant presque 15mn. Ensuite, elle a commencé à bouger et j'ai su qu'elle se reveillait. Elle se tourne vers moi

-ah tu es venue ma fille. Comment tu vas et le voyage?

-ca va man je vais bien. Celle qui ne va pas bien key c'est bien toi. Modou m'a dit que tu n'aimes pas les médicaments qu'on te donne mais il faut que tu les prennes naaq pour ta santé ioe tamit diallo diery

-ah j'ai des problèmes pour l'avaler. Mais je ferai de mon mieux. Ah et à Dakar?

-tout se passe bien ne t'inquiete surtout pas. Tu te sens comment?

- Mieux J'ai vraimen hate de renter chez moi j'aime pas les hopitaux.

-c'est bientot fini man.

Et C'est à ce moment que le medecin est venu dans la salle et à soliciter me voir. Je le suis avec beaucoup d'angoisse en ce qui concerne la santé de ma mère. Ayant compris que l'inquiètude qui me ronge, il me demande de m'assoir. J'éxecute sans hésitation. Quand j'ai pris mon aise, il procède

-Mademoiselle Diallo, votre mère souffre de diabète. Elle a une alimentation instable. Son taux de glucose est très élevé. Elle ne savait pas qu'elle souffre de cette maladie?

-diabète docteur? Bah non elle m'a jamais parlé de cela. Et le plus choquant elle semble même ne pas aimer les sucreries.

-en tout cas les resulats montrent le contraire. Elle doit suivre un regime adéquat pour qu'elle puisse être stable.

-Ca c'est sur. Je vais veiller sur elle docteur. Ne vous en faites pas.

-d'accord. Elle va sortir dans quelques jours. Je vais vous prescrire un regime qu'elle doit respecter.

-merci docteur.

Je rejoins la salle où se trouvait ma mère avec stresse. J'avais jamais su qu'elle avait le diabète. Je me dois me rester à ses côtés pour l'a soutenir et surtout veiller sur elle. Et surtout ma présence à apparament eu un effet sur elle. Elle semble avoir beaucoup de joie me voyant. Je me mets à ses côtés et prends ses bras pour l'a rassurée. Elle me questionnait sur la vie à Dakar, mes activités et tout comme à son habitude. Elle m'avait carrement manqué ma maman.

Naratteur externe

C'est dans cette ambiance qu'elles discutaient tranquillement jusqu'à l'arrivée de Modou. Avec la famille reunie, on peut sentir de loin une force d'attraction qui peut aminée cette salle même dans ses conditions. Mamita songeait à sa mère de respecter les médicaments et rendez vous que lui donnait le docteur. Elle promit de faire son maximum et de survivre pour sa famille car c'est uniquement grace à Mamita et Modou qu'elle veut continuer de se battre. Quant à Modou, il était silencieux dans son coin avec le sourire aux lèvres se disant qu'il avait la chance d'avoir ces deux femmes courageuses dans sa vie.

Quelques jours après, maman Mariame est sortie de l'hopital avec une très bonne mine. On peut dire que la présence de Mamita à beaucoup jouer sur sa santé d'autant plus qu'elles avaient retrouvé leur complicité, cette capacité qu'avait Mamita de lui parler sans même ouvrir la bouche lui avait manqué. Elle s'était sentie égarer depuis ce mariage avorté. Mais il faut avouer que ce coup était juste un détail comparé à la force qui relie une mère et sa fille. En tout cas, tout était à la norme pour la famille Diallo.

Quant à Dakar, Yaye Marème et Alassane ont hissé une relation très forte. Comme un aimant, Yaye est devenue une sorte de refuge ou mieux une confidente pour Alassane. Ils se voyaient fréquement. Alassane voyait en Yaye, cette soeur qu'il n'a jamais eu la chance d'avoir alors que Yaye se sent trop bien lorsqu'elle est avec son nouveau ami. Leur discussion tournait au debut autour de Mamita et à force de parler d'elle tout le temps, chaque instant, ceci devenait ennuyant pour Yaye. Et cette dernière n'a pas hésité à le lui faire comprendre. Alassane se sentait frustré car il est du genre à parler ses sentiments ouvertement sans arrière pensée mais Yaye en avait marre qu'à chaque fois qu'il parle de Mamita. Et voila la raison des premières disputes entre ces deux amis. Ils ont resté des jours sans se parler avant que Yaye lui adresse la parole à nouveau.

L'oncle de Alassane est vraiment inquiet de la situation de ce dernier depuis qu'il est venu au Sénégal. Il a constaté qu'il ne dégage aucune enthousiasme sur ses activés. À chaque fois, il reste dans son coin comme un inconnu et semblait être vraiment pensif. Le comportement de son neveux devenait inquietant. Et à chaque fois qu'il se rapproche de lui, il changeait ses humeurs et evitait la discussion. Une situation vraiment pas facile pour ce parent qui veut se rapprocher de son fils alors que ce dernier évite de dire ce qui lui ronge le coeur: cet amour qui gonfle et deborde sur sa poitrine et qu'il ne peut ni controler ni arreter.

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⏰ Dernière mise à jour : Feb 20, 2020 ⏰

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