Level 1

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Le réveil résonnait dans son bruit strident dans la petite chambre au mur recouvert d'une tapisserie à fleur rose présente depuis qu'elle était bébé. Il n'y avait pas grand chose qui avait évolué à vrai dire dans ses lieux. Outre un lit une personne plus grand et un bureau c'était tout. Il y avait encore tout ses stickers et poster qu'elle avait affiché au mur depuis sa petite enfance. Sa chambre était petite car elle n'était pas dans les projets de ses parents quand ils avaient acheté la maison mais son père avait tenu à tout prix à avoir un enfant.

Alice, c'était lui qui lui avait donné ce nom, se réveilla en sursaut. Dans la chambre voisine elle entendit sa mère lui crier d'arrêter de faire du bruit, ce qu'elle fit en soupirant.

La jeune fille prit ses vêtements préparer soigneusement la veille et se rendit à la salle pour y prendre une rapide douche en étant la plus silencieuse possible afin d'éviter de réveiller à nouveau sa génitrice. Une fois terminé, elle s'essuya et se vêtit d'un t-shirt rose pâle avec un vieux jeans clair. Alice était petite et maigrichonne avec très peu de forme comparé aux filles de son âge. Devant le miroir, elle se lava les dents et brossa ses cheveux mi-long blond platine. Sa franche venait tomber sur ses sourcils allant presque jusqu'à caché ses yeux, cachant son front. Elle se regarda quelques instants dans le miroir, un petit nez et un visage assez rond au joue creuse, un preuve de plus de son régime alimentaire insuffisant qu'elle essayait d'ignorer, des lèvres bien formées pas trop pulpeuses et de grands yeux bleu qu'elle recouvrit de ses lunettes ovales en fer. Elle s'en serait bien passé, se trouvant plus belle sans mais elle n'avait pas le choix.

Une fois sa toilette terminée, elle descendit au rez-de-chaussée où elle but rapidement en verre d'eau avant d'attraper sa vieille espack rose délavée et un gilet. Ses converses rose pâle et vétustes au pieds, Alice prit le chemin de l'école. Pas de voiture, elle n'avait pas encore l'âge de conduire et cela ne la tentait pas puis sa mère n'allait pas se réveiller le matin pour la conduire, elle ne prenait jamais le bus scolaire, elle en avait horreur, être coller à tous ses inconnus la fessait frissonner de dégoût rien que d'y penser. Par conséquent, elle marchait. Étant à vingt minutes à pied de son lycée, Alice récitait mentalement les leçons qu'elle avait apprise, comme autre fois quand son père l'accompagnait à l'école.

Il était décédé depuis presque deux ans au paravant, depuis n'avait plus plus goût à la vie. Sa mère remontait difficilement la pente, elle avait difficile de voir sa propre fille car cette dernière était le portrait craché de son père. Au début ça avait été mais plus elle grandissait plus elle lui ressemblait. Le jeune fille semblait devenir une étrangère qui vivait sous le même toit, elle avait d'ailleurs peur que la femme la mette à la porte le jours de ses dix-huit ans. Dans le font elle n'avait jamais vraiment voulu d'elle et la situation n'aidait pas à améliorer leur situation.

Elle arriva comme à son habitude pile cinq minutes avant le début des cours. La lycéenne était solitaire mais observatrice, elle s'était découvert un talent pour observer les autres sans jamais se faire prendre. Elle avait remarqué que la majorité des petits groupes d'adolescents avaient leur point de rendez-vous, ils se retrouvaient toujours au même lieu. Elle avait observé des groupes se réduire d'autres s'agrandir et elle restait .

Elle zigzaguait entre eux se dirigeant vers l'entrée du bâtiment scolaire. Sur les marches comme à leur habitude, un groupe de jeunes était installé. Ils étaient reconnu comme étant les populaires, un groupe où beaucoup d'adolescents auraient voulu s'y incrusté mais Alice n'en fessait pas partie. Elle savait qu'il regroupait des personnes cool et belles.

Sous le regard moqueur des "populaires", la blonde baissa la tête en serrant les lanières de son sac et fila dans la bâtisse. Ce n'était pas sa faute si elle n'était pas belle, qu'elle était bien trop maigre, qu'elle était solitaire et studieuse, qu'elle n'avait pas les dernières fringues à la mode. On a tous des priorités différentes alors sa mère avait trouvé qu'il était mieux qu'elle achète ses vêtements en second main, c'était moins cher. Voilà seulement que sa mère était à nouveau capable de travailler, elle était serveuse dans un bar de nuit, le salaire était moyen mais permettait de payer les factures et de la nourriture, les vêtements passaient ensuite. Elles n'avaient plus rien de l'argent laissé par son père, en 5 ans tout c'était envolé et leur moral avec. Ce nouveau travail permettait en plus à sa mère de l'éviter un peu plus.

Ses pieds connaissaient le chemin par cœur, elle connaissait après bientôt trois ans ce lycée comme sa poche. Elle se stoppa quand elle arriva devant la salle de français, le premier cours qu'elle avait le lundi matin.

- toujours à l'avance mademoiselle Alice, fit une voix derrière elle avant de passer devant elle pour ouvrir la classe

- En effet Monsieur, on ne change pas les bonnes habitudes! Répondit l'élève à son professeur toujours à l'avance lui aussi pour pouvoir tranquillement s'installer

- Il y en a qui devrait prendre exemple sur vous...

Le professeur poussa la porte et invita Alice à entrer. Sans attendre elle s'installa à l'avant. Non pas pour faire bonne figure mais car si elle s'installait au centre ou, pire, à l'arrière de la classe, elle en verrait de toute les couleurs. Elle n'était pas spécialement une très bonne élève mais fessait tout son possible pour réussir.

Quelques instants plus tard, la sonnerie retentit et peu après les élèves virent occupé les places, sauf le banc du fond contre la fenêtre. Les lycéens étaient un véritable troupeau, de bousculant presque et propageant énormément de bruit. Raison pour laquelle elle était à l'avance.

Cinq minutes après le début cours, on frappa à la porte.

- entrez, cria le professeur qui allait commencer son cours

La porte s'ouvrit sur un grand brun très mince, des cheveux courts arrivant plus bas que sa nuque. Alice n'eu aucune peine à reconnaître Faust. Il fessait tomber toute les filles comme des mouches d'ailleurs elle se souvenait quand début d'année, la moitié des filles de sa classe ne s'en sentait plus, rêvant de passer par le lit du jeune garçon.

- Faust, l'interpella sévèrement l'enseignant, ne sauriez vous pas être à l'heure de temps à autre ?! Bref, installez vous, nous passerons d'un justificatif de votre retard aujourd'hui, je vais donner des explications sur un travail de groupe cela n'évitera de me répéter encore.

Faust s'installa à la place vide dans le fond de la classe à côté de la fenêtre, celle où personne de la classe n'y touche, au côté d'un autre mec avec qui il traine.

Alice se concentra sur son professeur en prenant des notes pour bien tout retenir et ne pas rater la moindre information.

Alice au pays des GeekOù les histoires vivent. Découvrez maintenant