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"On a fait du mal on a fait du sale on peut pas réparer ça..."

N A M I R A

Sinan - Wesh, dans la logique des choses tu m'dis toi aussi.

Moi - Ouvre.

Il a ouvert en disant.

Sinan - Crève dans ton sommeil, orospu. (pute)

Je sais qu'il avait la haine, il m'a déposé chez moi pour n'avoir aucun remerciement, il m'a sorti du troupeau de bouffonnes, il a mit sa grosse fierté de turc de côté en me disant sa première phrase gentille "bonne nuit". Au final pour que je parte sans reconnaissance.

Je suis difficile, il est rusé.

Avant d'entrer dans mon hall j'lui ai fais un clin d'oeil. Il est resté jusqu'à ce que j'entre dans mon bâtiment et j'me suis mise à réfléchir.

Comment il connaissait mon nom ? Et j'me suis souvenue que j'avais mon nom accroché sur un badge sur ma robe du bar, alors je me suis mise à rire bêtement en entrant chez moi.

Ma mère dormait dans sa chambre, donc j'ai fais mon rituel : prendre ma douche et rattraper mes prières. Puis je suis aller nehess.

10h00


Je remettais en place les plats dans la vitrine du comptoir quand je vis Sinan avancer en compagnie de sa mère qui comme à son habitude, nous dévisageaient du regard. Quand nos regards se sont croisés, Sinan a craché devant notre stand, alors je ne l'ai pas perdu du regard tout en arquant un sourcil, quel bâtard ce mec.

Nous avons remballés notre stand dans les alentours de midi avant de rentrer, ce jour-là les clients se faisaient rares. Donc j'ai eu l'idée d'inviter Ilyem à la maison, elle ne tiendrait compagnie.

13h00

Ma mère me coiffait les cheveux quand la sonnette se mise à retentir. (Oui ma maman me coiffe, je suis toujours son bébé arrêtez de jalouser, merci.) Alors je me releva pour ouvrir la porte et Ilyem se jeta dans mes bras pour me faire la bise.

Ilyem - Holà poupée !

Je l'ai laissée entrer et elle est aller faire la bise à ma mère. Elles se connaissaient bien puisque j'invite souvent Ilyem a venir squatter chez moi.

Ilyem - Bonjour tata, tu vas bien ?

Maman - Hamdulilah et toi benthi ?

Ilyem - Ca va, merci.

Je me suis remise en place pour que ma mère finisse de me démêler mes cheveux, puis quand elle eut fini, elle mit du henna sur les mains de Ilyem. J'aimais tellement passer du temps avec ma mère, je sais pas comment je ferais le jour où je devrais la quitter...

Puis le soir venu, il était 22h00 donc on devait partir travailler, alors comme toujours je pris l'habitude de lui dire que j'allais garder des gosses et pendant ce temps Ilyem devait rentrer chez elle comme elle avait cours le lendemain. Et ma mère n'y voyait que du feu...

Mon taxi ne m'attendait pas en bas. Je suis sûre que c'est encore ce connard de Sinan qui est allé dire un truc à Adel... Donc heureusement qu'Ilyem avait le permis. On est montées dans sa voiture, en direction du bar.

Ilyem - J'ai tellement pas envie d'aller taffer.

Moi - Dis toi que ça passera vite, et ça ira.

On est arrivées dans le bar, on s'est changées et nous nous sommes mises au boulot. Comme toujours, Sinan est arrivait dans les alentours de 23h00, toujours avec les mêmes personnes...

Je me demande de quoi ils devaient parler. J'n'ai pas pris leur commande, donc Ilyem y est allée.

Environ 1h00 plus tard, lorsque je prenais la commande d'un groupe de jeunes, je sentis une lourde main se poser sur mon épaule, alors je ne bougea plus d'un poil, attendant que cette personne se mette à parler.

Et dès le premier son de sa voix, je l'ai reconnu, donc j'ai retiré d'un coup d'épaule sa main.

Sinan - A demain guapa.

Et il est parti sous ses mots. C'est la première fois qu'il part avant la fermeture, ça m'a surprise mais j'ai vite oublié son départ en me remettant au travail.

Durant ma petite pause à minuit, j'ai informé Adel qu'il fallait reprendre mes commandes de taxis car je ne rentrais pas avec Sinan. Et après avoir un peu bronché, il a fini par accepter par obligation.

A l'heure de quitter, j'ai passé un dernier coup de balais derrière le comptoir et je suis allé me prendre mon café au distributeur puis je suis sortie. Mon taxi était déjà là, parfait ! J'ai dis au revoir à Ilyem et je suis montée à l'intérieur.

2h00

Je montais les marches de mon bâtiment comme l'ascenseur était constamment en panne, et je suis entrée à la maison.

J'ai foncé à la douche, puis je suis ressortie en peignoir pour me rendre dans la cuisine, les cheveux trempés, si ma mère serait passée par là elle m'aurait mit des coups de balais puisque j'avais inondé le sol. Mais j'avais trooop la dalle, j'ai mangé un chawarma et j'suis allé dans ma chambre pour m'habiller.

Mais ce fut le choque... Il y avait quelqu'un dans mon lit ! J'ai lâché un cri de stupéfaction avant de m'approcher de cette personne, et j'ai poussé son visage de face pour analyser son visage.

C'était Mennen. Il avait changé... Il avait un peu plus de barbe, et les cheveux rasés... Il se permet vraiment de revenir dormir dans MA chambre ? Il n'habite plus ici pour moi, donc je n'ai plus a partager mon lit avec lui.

Alors je l'ai poussé de toute mes forces pour le faire basculer du lit, mais c'est moi qui suit tomber comme une shlag... J'suis restée assise par terre, face à lui. Il ronflait comme un gros porc, j'avais envie d'le tuer.

J'ai baissé le regard en réfléchissant quand j'aperçu une anse d'un sac de sport (le truc pour porter un sac "la bretelle) Ca devait sûrement lui appartenir, donc je me permis de l'ouvrir. Putain ce bouffon il ose se ramener chez ma mère avec un sac rempli de plaquettes de drogues ?

J'me suis zehef (énervée) comme jamais en lui jetant une des plaquettes en pleine figure pour le réveiller.

Mais visiblement, il avait le sommeil lourd... Donc j'lui ai retourné une grosse claque pour le réveiller, et il a enfin ouvert un oeil.

Mennen - Mira ? Tu veux quoi ?

Moi - Tu rigoles là ? Lève toi et casse-toi d'ici !

Mennen - Allez arrêtes de raconter d'la merde p'tite soeur, viens nehess.

Je ne voulais pas réveiller ma mère en criant, donc j'ai pris sur moi, j'ai récupéré mon oreiller et je suis partie nehess dans le salon, loin de mon frère.

Le lendemain allait s'annoncer mouvementé...

𝐍𝐚𝐦𝐢𝐫𝐚 - 𝐋'𝐚𝐧𝐠𝐞 𝐝𝐞𝐬 𝐭é𝐧è𝐛𝐫𝐞𝐬.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant