"c'est souvent quand tu sens que tout va bien que le pire arrive. "
N A M I R A
Ilyem – Il arrive dans une trentaine de minutes, bonne chance poupée.
Moi – Ilyem.. je-je ? je vais dire quoi ?
Ilyem – Parle lui simplement a coeur ouvert et tout ira.
Elle se redressa, passa ses mains sur les plis de sa robe et se recoiffa avec ses mains tout en s'admirant dans le miroir du salon.
Elle enfila des escarpins, saisis son sac à main et s'en alla dans la foulée.
Ilyem – Courage Mira !
Dit-elle avant de fermer la porte d'entrée derrière elle.
Je suis restée sûrement dix longues minutes à rester inerte, assise sur le canapé. J'angoissais a l'idée qu'il allait se pointer, là devant moi. Mais sûrement à l'idée que j'allais devoir me livrer, livrer mes sentiments.
Comment allait-il réagir ? Était-il prêt pour une relation après s'être mît en couple avec Saliha ? Et si il disait non ? Et si il disait oui ? Me sentirais-je a l'aise en sa compagnie après mes péripéties passées avec des bourreaux ? Tant de questions se bousculaient dans ma tête, des éternelles questions sans réponse.
Après ses instants de réflexion, ma sonnette retentit ! Et la panique m'envahissait...
Je me précipita à la porte pour lui ouvrir, j'étais tellement stressée qu'en ouvrant la porte, je me la suis prise en pleine tête.
Sinan – T'es vraiment pas douée putain..
Il ne put s'empêcher de ricaner avant que je le laisse entrer.
Sinan – Alors, tu m'invites en quel honneur ?
Ajouta-t-il toujours sur le ton de la rigolade.
Moi – Parce qu'on doit parler, tout les deux.
Je me dirige vers la cuisine en sa compagnie, on s'est assis tout les deux à table. C'était une table ronde qui se trouvait au milieu de la pièce, on était face à face.
Sinan – Je t'écoute, guapa. Mais tu sais.. J'aime pas les adieux.
Moi – Tu vas partir donc autant se lâcher, non ? Alors, malgré notre relation mal commencée, tu as toujours su me garder à tes côtés. Tu as toujours été droit envers moi, même lorsque l'on ne s'appréciait pas tu as réussi à m'aider, m'épauler comme personne n'a su le faire. Tu as su me faire garder la tête sur les épaules, tu m'as hébergée. Tu as fais tant de choses pour moi sans attendre de retour. Sinan sincèrement, t'es unique comme gars. En plus d'être aimable et serviable, t'es marrant, et même dans les moments difficiles tu as su me faire rire, je t'en suis reconnaissante. Et même si j'ai honte de le dire là maintenant, mais après nos sorties, le soir dans mon lit, j'aime me remémorer nos moments passés et je ne peux pas m'empêcher de sourire. C'est bête hein, mais à vrai dire rien que l'entente de ton prénom me donne le sourire. Tu reflètes tant de bonnes choses... En plus de ce mental appréciable, on y ajoute tes gros bras que j'aime tant avoir autour de moi, tes petites fossettes que j'aimerais écraser avec mon doigt, ton éternel sourire qui me fait moi même sourire... Sinan, tout ça pour te dire que je crois que ta « guapa » commence à chavirer pour toi...
J'avais réussi à lâcher tout ce que j'avais sur le coeur, je me sentais libérée. Mon coeur s'est soudainement allégé, un poids en moins se tenait en moi. J'essayais de percevoir les émotions de Sinan, mais c'était le néant... Il restait indifférent et garder son sourire constant.
Sinan – Namira, tu sais.. Ça n'a jamais été une contrainte de te prendre sous mon aile, de te protéger. Tu as fini par me devenir vital, tout me ramène à toi. Et ça a débuté le soir où je t'ai ramené chez toi sans que tu m'en sois reconnaissante. J'kiff ton audace, ça m'donne envie de t'écraser la tête mais ça m'fait vraiment kiffer... T'es une femme incroyable, t'as surmonté des événements de ouf, avec tout ce que t'as vécu, t'es encore là, devant moi et souriante. En France, le fait de remarquer quelques fois que je porte ton collier me donner machinalement le sourire, je me remémorais aussi ton visage et toutes tes mimiques qui me font aussi kiffer, ta voix d'enfant, ton rire, ton parfum... Tu vas pas me faire devenir un canard, donc je vais passer à la suite...
Je me mis à sourire un peu plus en l'écoutant attentivement.
Sinan – Si je devrai me marier là maintenant avec quelqu'un, la première fille a qui je penserai, ce serai toi. Pourtant, Namira notre relation ne pourra pas s'épanouir, tu vas te faire du mal de ton côté, comme moi du miens. Tu vas vivre en Belgique et moi en France. Si je te présente à ma mère, je sais qu'elle va très mal le prendre. Elle est déjà assez mal comme ça depuis le décès de mon père, si j'arrive avec la fille qui a tenté « de lui voler de l'argent » et avec qui on s'embrouillait tantôt, elle va jamais s'en remettre.
Mes yeux ne purent s'empêcher de se couvrir du fine couche, mes larmes menaçaient de tomber pendant que j'écoutais son récit. J'étais vexée, gênée et triste. J'allais perdre Sinan et il m'avait donc recalé en finesse.
Sinan – Ohh, guapa viens là.
Il me prit dans ses bras costauds et je restais muette, me laissant bercer par sa cadence. Ce serait certainement la dernière fois.
Moi – J'espère que tu reviendras me voir un jour.
Sinan – Hm. Seul le temps nous le dira, Mira.
On changea ensuite de sujet pour ne pas causer de la gêne, puis on commanda des pizzas pour terminer cette soirée.
2:00 am.
Sinan était parti depuis une dizaine de minutes et c'est Ilyem qui revint ensuite. J'entendais le bruit de sa clef dans la serrure.
Dès qu'elle entra dans l'appartement, elle se précipita dans la chambre en se jetant sur le lit.
Ilyem – Alors poupée ! Raconte !
Moi – Il a dit non.
Ilyem – Quoi ?! C'est tout ?
Moi – C'est assez pour que je comprenne. J'ai pas envie d'en reparler Ilyem...
Elle me lança un sourire en guise de soutient avant de me prendre dans ses bras.
Ilyem – C'est que c'était pas le bon, ou juste pas le bon moment... Mira, pour être sure de ce qu'il veut, attends bien le jour de son départ.
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(c'est un petit chapitre mais promis j'essaye d'en faire un plus gros pour ce soir ou demain, restez actives💘)
