les acteurs de la lutte

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Notre locomotive à plusieurs vagons est tel un débat constellé de sujets divers, où chacun a son opinion. 

Cependant, certains se disent désintéressés de la lutte au Sénégal et pourtant s’activent passionnément dans la politique socio-culturelle du pays, dans l’économie, dans la politique de l’emploi des jeunes et j’en passe. Ignorent-ils que la lutte dans notre pays va au-delà des frontières du sport ? Ignorent-ils que notre sport national flirte avec le vécu quotidien de la majorité de ces jeunes qu’ils prétendent vouloir servir ?

Dès lors, avant toute chose, présentons leur les acteurs de la lutte, éveillons leur curiosité, prenons-les en cours de route vers notre premier escale.

En effet, notre patrimoine culturel devenu au fil du temps un sport professionnel (dans sa forme pure, lutte sans frappe) est fustigé par le manque de professionnalisme qui fait souvent débat. C’est un sport qui peine à traverser nos frontières, à séduire de nouveaux horizons, à trouver des adeptes sur les arènes internationales.

Si vous avez suivi mes précédents articles, vous avez certainement remarqué la particularité de la lutte au Sénégal qui est un cocktail bien dosé de culture, de rituels divers et de sport.

Je peux dés à présent vous affirmer que la lutte a deux ennemies : « trop de règles et une trop forte envie de modernisation ».

Elle doit refuser d’être figée, elle doit aspirer à une évolution, certes !  Mais une évolution faite avec modération pour ne point altérer cet aspect culturel qui fait son charme.

Que ce charme soit son ambassadeur. Exploitons-le, revalorisons-le et exportons-le.

Cette réflexion m’a donc poussé vers une série de questions.

Quel avenir pour notre sport national ?

Les réponses seront certainement diverses. Vous vous faites déjà une idée négative ou positive, pessimiste ou optimiste… retenez votre opinion le temps de ma présentation.

J’entends par avenir une bonne organisation, de nouvelles perspectives, et pourquoi pas, des lendemains meilleurs pour tous ces sportifs. Et par sport national j'exprime une discipline sportive considérée comme faisant partie intégrante de la culture d’une nation, soit par plébiscite populaire, soit par édit étatique.

Bon, revenons aux acteurs de la lutte sénégalaise. Apres quelques roulades avant et arrière, arrivées, écarts, mon esprit m’a proposé une liste. Je me demande si lister ceux qui ne sont pas acteurs de la lutte n’aurait pas été plus simple.

Bref. Sans plus tarder je m’en vais vous parler tout d’abord du Comité National de Gestion de la lutte, communément appelé CNG, créé le 21 mars 1994 et siégeant au stade Léopold Sèdar Senghor de Dakar. Le CNG a pour mission d’assurer la gestion de la lutte, qu’elle soit avec ou sans frappe. Il est présidé par le docteur Alioune Sarr depuis sa création, donc depuis presque 24 ans. Vous pensez que c’est trop ? Moi aussi ! Mais je vous rappelle que pour celui qui est au pouvoir, 24 ans c’est comme 4 années ; ce n’est jamais assez. Je précise d’ailleurs que vouloir le changement ne veut pas dire remettre en cause tout le travail accompli par le régime en place, les efforts consentis, les exploits réalisés. Non ! Il s’agit juste d’un désir de voir passer le relais après plusieurs années de services rendus, d’un renouveau, d’une goutte de fraîcheur. Je me dois de préciser aussi que le changement qu’il faut est celui qui se fait lorsque l’on met à la place de l’ancien un meilleur pas un nouveau. A défaut, on ne change pas une équipe qui gagne.

Ensuite nous avons l’Etat. Certains entendront par l’Etat le ministre des sports actuel ou pire, ces figures politiques usées comme affiches sur des « drapeaux » ou trophées offerts au vainqueur d’un combat dont elles sont les marraines. Ils sont nombreux c’est vrai, ces parrains de drapeaux sans conviction, souhaitant plus de visibilité ou accompagner un pouvoir en quête de popularité.

Les Chroniques d'un Amateur de Lutte Où les histoires vivent. Découvrez maintenant