Partie 54 - Loup

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Désolée pour mon absence de dimanche, grosse convention et pas assez de sommeil, ça fait pas bon ménage. C'est parti pour la suite des aventures de Lazare. On approche de la fin, je pense qu'encore une ou deux semaines et on devrait y être :D Bonne lecture !

LAZARE

Partie 54 - Loup

Lazare n'alla pas bien loin. Il réussit à clopiner pendant une bonne demi-heure avant que sa jambe valide ne montre des signes de faiblesse à cause du poids important qui reposait dessus. Il avait peut-être parcouru une lieue. Peut-être moins. A ce rythme-là, il serait mort de faim avant d'atteindre Lothariel. Il espérait au moins atteindre les sentiers de patrouille de la garde, qui pourrait le récupérer.

Essouflé, il se laissa tomber contre un arbre et prit le temps de se reposer. Il massa doucement sa jambe endolorie, tout en restant sur ses gardes. Le danger se cachait derrière chaque buisson trop épais. Comme pour le narguer, un lapin choisit ce moment précis pour détaler entre ses jambes, ce qui le fit sursauter. Il prit quelques secondes pour se remettre du choc, avant de se tourner, pour voir ce qui lui avait fait peur.

Deux yeux curieux l'observaient, silencieusement. Un loup gris le dévisageait avec attention. L'elfe soupira, rassuré. Seules, les créatures n'étaient pas dangereuses. Plusieurs elfes en détenaient comme animaux de compagnie ou comme outils de guerre. Le canidé hésita puis fit un pas vers lui. Il renifla légèrement, puis recula vivement, nerveux. L'elfe n'esquissa pas le moindre mouvement, pour ne pas l'effrayer.

Voir un loup était encourageant. Les bêtes traînaient autour de Lothariel, à la recherche de nourriture facile. Ils s'en prenaient de temps à autre à une chèvre égarée mais ne s'approchait que peu souvent des habitants de la citadelle boisée. Un craquement sur sa droite fit peur au loup qui disparut dans les fourrés sans demander son reste. Déçu, Lazare tourna la tête vers le bruit. Il n'en crut pas ses yeux.

Jaggadevi s'approcha lentement, comme si rien ne s'était passé et vint poser sa tête sur son épaule. La jument souffla sur son visage.

"Uy itv-di ryi vy iveot ipdusi qettii, temuqisoi ?"**

Il frotta l'encolure de sa monture avec affection. Le vent venait enfin de tourner à son avantage.

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** "Où est-ce que tu étais encore passée, saloperie ?"

Lazare | Histoire courte TyrnformenOù les histoires vivent. Découvrez maintenant