Lazare | Histoire courte Tyrnformen

Partie 31 - Chefs

Coucou :D On continue d'avancer petit à petit. J'ai encore 10 pages papier à rédiger et la nouvelle est pas terminée. Je pense qu'on en a encore facile pour un bon mois et demi de publications xD Je suis en vacances dans deux semaines cela dit, il y aura peut-être moyen de publier plus souvent. On verra ! Bonne lecture en attendant !

LAZARE

Partie 31 - Chefs

Le soleil lui brûla les yeux. Il papillonna plusieurs fois des paupières pour se réhabituer à l'éclatante luminosité verte produite par la forêt de Querod. Centaures et elfes s'activaient autour de lui, les bras chargés de paniers et d'outils variés. Tout semblait tellement... vivant. Lazare se sentait de plus en plus mal à l'aise, comme si cette vie de groupe ne lui convenait soudainement plus. Une angoisse sans nom serrait ses entrailles, sans qu'il ne comprenne pourquoi.

Au loin, à l'entrée du gigantesque camp, un groupe d'elfes, aux armures semblables à celles que portaient ses gardiens, patientait autour d'un feu de camp. Ils parlaient joyeusement en enfournant des vivres dans leurs sacs de voyage; sans réellement prêter attention à lui. Un centaure à la chevelure grise, la peau couverte de peintures de guerre, discutait avec un elfe aux cheveux blancs et à l'armure plus impressionnante et visible que celle de ses compagnons. Les grades de l'armée elfe pouvaient se lire sur la forme des armures de ses soldats. Une armure dorée à large épaulettes impliquait forcément un général. Les hauts-gradés voyageaient rarement, en trouver un au milieu de la brousse avait quelque chose d'insolite. Lazare dénombra au total huit elfes, dix avec ses accompagnateurs.

"Wuodo mi cmittí, Iphranir. Puyt quywuyt puyt nivvsi ip suyvi ryepf wuit mi tuyjeovib, déclara l'un des deux soldats au manifeste chef de l'expédition."*

Iphranir se tourna vers Lazare. L'elfe inclina légèrement la tête, en signe de respect, comme il en était coutume. Enfin... La coutume voulait qu'il s'agenouille, mais il était à peu près certain que ça ne s'appliquait pas aux éclopés. L'individu aux cheveux blanc baissa les yeux sur sa blessure, sourcils froncés.

"Mit junnit ? demanda t-il, courtoisement.

— Uye, répliqua Lazare. Iv ypi nepvodusi.

— Ypi nepvodusi ?! Wuyt ewib cieyduyq fi djepdi f'îvsi ip woi.

— To wuyt ni fovit."**

Son interlocuteur renifla dédaigneusement. Il n'avait pas apprécié sa dernière réplique mais eut la bonté de ne rien ajouter. Le centaure aux cheveux gris, le visage fermé, lui adressa un signe de tête amical.

"Nif nífidopt upv hêdjí cieyduyq fi sittuysdit quys wuyt teywis. Wuyt ewib opvísîv é tyswowsi."***

Lazare baissa les yeux sur sa jambe. Il était drôle, lui. Survivre, c'est tout ce qu'il pourrait faire à présent. Sans travail, sans mobilité, il ne restait de lui qu'une coquille inutile renfermant un esprit à l'abandon.

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* "Voici le blessé, Iphranir. Nous pouvons nous mettre en route quand vous le souhaitez, déclara l'un des deux soldats au manifeste chef de l'expédition.."

** "Les hommes ? demanda t-il, courtoisement.

— Oui, répliqua Lazare. Et une manticore.

— Une manticore ?! Vous avez beaucoup de chance d'être en vie.

— Si vous le dites."

*** "Mes médecins ont gâché beaucoup de ressources pour vous sauver. Vous avez intérêt à survivre."