Chapitre XI - La Lettre

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Cher Sébastien,

Voilà trois ans que tu as été enfermé et que je ne t'es plus jamais revu.

Tu as sûrement dû perdre tout espoir d'avoir des nouvelles de moi.

Mais voilà, il y a quelques heures, j'ai appris ta possible liberté en conditionnelle.

Si je choisi de t'écrire seulement maintenant, c'est qu'avant, c'était trop dur.

Voilà trois ans que tout est fini, mais malgré ça, je continue de vivre dans un cauchemar éveillé.

La peur est toujours aussi présente, les souvenirs toujours aussi douloureux.

La seule image que j'ai en tête, qui pourrait me consoler, c'est toi et moi.

J'aurais aimée te rencontrer dans d'autres circonstances. Celles-ci font que '' nous '' c'est impossible.

À l'hôpital ont m'as dit que j'avais peut être le syndrome de Stockholm, parce que le premier mot que j'ai prononcé à mon réveil, c'était ton nom.

Je n'y crois pas.

La partie intéressante de cette lettre est la suivante :

Tu me manques.

On dit que l'amour à ses raisons, que la raison ignore.

On dit que l'amour rend aveugle.

On dit que l'amour à ses passions, que la raison déshonore.

Tu sais quoi ?

Je crois que,

L'amour n'as ni raison, ni limite.

Tu a été mon ravisseur et même mon violeur...
Et pourtant, je t'aime et ce n'est pas un syndrome.

Ne relis pas cette phrase, tu as bien lu.

Je t'aime.

Je vois la lumière lorsque je pense à toi.

Tu éclaires mes nuits lorsque les cauchemars me hantent.

Mais, toi et moi c'est impossible.

Je préfère te garder dans mon cœur comme un trophée inaccessible.

Car toi et moi, c'est impossible.

Lorsque tu sortiras, si tu sors ; je serais là.
Dans ton cœur.

J'espère qu'un jour tu réussiras à oublier mon visage et à effacer les souvenirs.
Pour que ta souffrance soit moins pénible à supporter.

Désormais, je te dis Adieu.

Adieu, mon amour.


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