Prenant mon petit déjeuner, je n'arrête pas de me remémorer ma chute spectaculaire d'hier. Comme je me suis sentie stupide. Ça ne m'était jamais arrivé en quatre ans de travail. Peut être c'etait dû à la fatigue de la journée. Je secoue ma tête pour tenter d'oublier.
- Aurevoir Kono.
- A plus tard Jason. Sa mère s'arrête devant la cuisine et me jette un coup d'oeil.
- Hey Jason, va embêter Phill quelque seconde. Je te rejoins.
- D'accord. Il traverse le jardin et disparait bientôt.
- Ça va?
- Ouais. Mis à part le fait que je me sente un peu stupide en ce moment.
- Morgan m'a racontée. Ce n'est pas si grave, de plus tu ne seras pas renvoyée pour ça.
- Je sais, mais ça me dérange juste un peu.
- Ouais, une fois j'ai renversé du vin sur mon ancien patron. Ce n'était pas beau à voir.
Nous rigolons toutes les deux avant qu'elle ne me quitte pour aller accompagner son enfant. Après mon petit déjeuner je rejoins Morgan qui me confie le nettoyage du bureau de monsieur Santana.
- Ne renversez rien cette fois ci. Je lui fais un sourire désolé et me dirige vers le bureau.
Il est très grand -comme les autres pièces bien sûr-, éclairé par une grande fenêtre. Un bureau imposant est placé au milieu, fait de bois luisant et beau à vue d'oeil. Une chaise en cuir noir -de la même couleur que le bureau- est placé derrière celui ci et deux fauteuil bleu nuit devant. Au coin il y a un petit salon composé d'un fauteuil gris et d'une table basse en verre. Derrière le bureau se trouve un grand meuble où sont classés les livres par taille et par couleur.
J'entre avec ma "panoplie" et me mets directement au travail. Je dépoussiérais l'étagère quand je suis tombée sur un livre qui m'était familier. Je le retire lentement de l'étagère et l'ouvre. A ma grande surprise je découvre que c'est une édition originale, dédicacée par l'auteur. J'en ai presque les larmes aux yeux. Mon père m'avait offert ce livre à mes 12 ans, un an avant son accident de voiture. Après ça tout a été chamboulé. Je repense à son sourire et sa promesse: "je trouverai le moyen de te le faire dédicacer". Il n'a pas eu le temps de le faire...
- On ne vous a jamais appris à ne pas fouiller dans les affaires d'autrui? Je sursaute, la main à la poitrine. J'ai presque failli lâcher le livre que je tenais entre les mains.
- Pardonnez-moi monsieur, ce n'était pas mon intention. Je ne voulais pas. Mais ce livre m'a rappelée une époque douloureuse. Je ne le referai plus. Monsieur Santana se tenait à la porte, les mains dans les poches et le regard noir pointé vers moi.
- Je n'apprécie pas beaucoup qu'on fouille dans mes affaires. La prochaine je ne serai pas plus clément. Maintenant sortez.
- Oui monsieur. Je remets rapidement le livre à sa place avant de ramasser mon matériel, sortir du bureau et le laisser seul. Je suis toute tremblante. Pas seulement parce que monsieur Santana venait de me crier dessus mais parce que je me suis souvenue à quel point mon père me manquait. S'il avait été là, je ne serais certainement pas ici, à me faire gronder et marcher dessus. Je serais certainement dans un grand cabinet d'avocat et ma vie serait bien différente. Je renifle avant de retenir mes larmes et de souffler pour évacuer.
Je croise madame Santana dans le couloir. Même à sa démarche on voit une femme imposante, qui n'a peur de rien ni de personne. Je suis presque intimidée, du haut de mes 1m65. Elle doit sûrement faire 1m75. Je prends un visage aussi neutre que possible.
VOUS LISEZ
Kono
RomanceEngagée comme ménagère dans le manoir des Santana, Kono se fait très vite remarquée par sa maladresse. Dès lors elle attire le regard de Paolo Santana le maitre des lieux qui va tout faire pour l'avoir. Cependant Henrique, le cadet de la famille n'e...