16. Erreur

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*Kono*

Il me soulève contre le mur en cherchant par tous les moyens comment ouvrir la porte. Il finit par le faire et nous entrons. Il me porte jusqu'à une pièce que je ne devine être la chambre que lorsqu'il me jette sur le lit. Il me rejoint aussitôt.

- On ne devrait pas faire ça. Murmurai-je alors qu'il commençait à soulever ma robe.

- Dis moi d'arrêter et je le fais. La mine sérieuse et son regard plongé dans le mien, je connais déjà ma réponse. Je me contente d'incliner la tête en arrière et d'expirer.

Il me retire ma robe, ensuite se déshabille à son tour.

- Ils vont certainement...

- Kono! Il pose un doigt sur mes lèvres. Détend toi et laisse moi te faire plaisir.

Me détendre et le laisser me faire plaisir, me détendre et le laisser me faire plaisir...

Le lendemain matin...

Je grogne en me cachant des rayons du Soleil. Les images de la veille me reviennent petit à petit, me laissant quelques frissons de plaisir.

- Tu penses à cette nuit? Une voix rauque derrière moi me surprend dans mes pensées. Je me tourne sur le lit et vois Paolo, allongé à côté de moi, nu. Les draps ne couvrent que les parties inférieures. Je les remonte légèrement vers mes seins, mais sa main m'en empêche.

- Ne fais pas... tu es très belle. Il me caresse le bout du sein, faisant redresser mon téton.

- Parle moi, dis quelque chose.

- Je suis honteuse.

- Ne le sois pas. S'il te plait. Je ne voudrais pas que tu regrettes ce qui s'est passé.

- Pourtant ça va arriver. Sa main quitte mon sein pour le bas de mon dos.

- Parce que je suis marié?

- Parce que vous êtes un homme bien et respectable et que vous ne quitterez jamais votre femme pour moi. Arrêtez-moi si j'ai tord.

- Ne gâche pas ce beau moment, Kono.

- Trop tard. Je retire sa main pour sortir des draps et me dirige vers mes vêtements qui sont étalés au sol.

Je me sens si mal. Cette nuit je me suis évadée, j'étais dans un autre monde. Mais la réalité me rattrape de plein fouet ce matin. J'ai été conne.

Il prend mes vêtements entre mes mains.

- Vous avez déjà eu ce que vous vouliez. S'il vous plait laissez moi partir avec le peu de dignité qu'il me reste.

- Ce n'est pas le sexe qui m'intéresse. C'est toi Kono. Pourquoi tu ne veux pas comprendre ça?

- Je comprends parfaitement. Mais je comprends aussi que ce qui vous intéresse vous ne pourrez pas l'avoir cette fois ci. Je ne vais pas vous demandez de quitter votre femme pour moi. Ne le faites pas je vous en prie. Déjà qu'après ce que nous venons de faire, je viens de trahir la confiance qu'elle avait pour moi.

- Kono je t'en prie.

- Pour une fois laissez-moi parler. Vous aurez mieux fais de rester loin de moi avec vos fantasmes. Vous auriez dû ne pas me réengager. Maintenant je me sens comme une merde parce que oui, c'est aussi de ma faute. J'aurais pu dire non, mais je ne l'ai pas fait, parce que je ne voulais pas. Ça me suffit déjà d'être comme ça.

- Et tu penses que moi je me sens comment? Je sais ce que j'ai fais, ce que nous avons fais. Je suis une pourriture d'avoir trompé ma femme. Mais tu vois, je regrette rien de ce qui s'est passé cette nuit. S'il fallait le recommencer je n'hésiterais pas à le faire parce qu'au fond c'est ça que je veux. Pendant plusieurs mois je me suis caché de mes sentiments par respect pour ma femme, pour mes parents. Mais là je n'en peux plus.

- Je vous en prie, une fois sorti d'ici, lorsque vous aurez repris le cours de votre vie, vous saurez que ce n'était que des bêtises que vous racontiez ou alors parce que vous aviez une belle femme nue devant vous.

- Nue certes, mais dont je suis fou amoureux.

Je le regarde un instant et détourne le regard.

- Vous racontez du n'importe quoi! Je reprends mes vêtements et commence à me rhabiller.

Je ne veux plus continuez cette conversation ou alors je finirais en pleurs. Je remets mes cheveux en place et porte mes chaussures.

- Mon chauffeur est en bas. Il t'emmènera où tu veux.

- Non merci, je ne voudrais pas recevoir le regard désapprobateur de Phill. Il n'a le droit de ne rien dire mais son visage si. Je vais prendre un taxi.

Je sors de la chambre puis de l'appartement. Je sens les larmes montées très rapidement. J'accélère le pas et réussi à trouver mon chemin vers la sortie.

Le concierge me regarde, d'un oeil étrange. Vu ma tenue et ma mine ça ne doit pas être très difficile de me juger. Je me précipite et sors de l'immeuble. Je longe le trottoir et prends très rapidement un taxi.

Une fois dans l'habitacle, je donne ma destination et jette ma tête en arrière. Je prends mon téléphone et appelle mon amie.

- Kono? Tu vas bien? Où étais-tu passée? Je me suis inquiétée pour toi.

- Je vais bien... les larmes commencent à couler et je ne peux plus me retenir.

- Tu pleurs? Oh... où es-tu?

- Je suis en train d'arriver chez toi.

- D'accord, je t'attends.

Je raccroche. Le chauffeur de taxi me tend un mouchoir en papier que je prends en le remerciant.

Après un quart d'heure je suis arrivée chez Amy. Je nous revois encore sortir de son appartement hier soir, excitées à l'idée d'aller faire la fête.

- Ma Konoa qu'est ce qui ne va pas? Avec qui étais-tu voyons? Elle ferme la porte et m'emmène dans son salon.

- J'ai été si conne, Amy. J'étais avec lui.

- Lui? Ton patron?

- Oui... nous avons passé la nuit ensemble.

- Oh... Il t'a fait du mal? Je te jure si...

- Non, enfin pas physiquement. Je me suis laissé emporter, l'alcool y a joué un rôle. Comme je regrette. Je savais très bien qu'il était marié mais j'ai préféré écouter mon coeur plutôt que ma tête.

- Ma pauvre Konoa. Je regrette, je n'aurais pas dû t'emmener à cette discothèque hier. Je suis vraiment désolée. Tout est de ma faute.

- Ne dis pas ça, tu ne pouvais pas savoir. Et puis c'est moi qui ai choisi de rentrer avec lui.

- Ne bouge pas, je vais te préparer un bain. Il faut te détendre.

Quelques heures plus tard.

- Que vas-tu faire? Tu comptes démissionner?

Je secoue la tête.

- Si je le fais ma mère le saura et elle est bien la dernière personne à qui je veux parler de ça. S'il ne me renvoie pas, je reste. Je ferai comme ci de rien n'était.

- Tu es sûre?

- Oui. Je la serre dans mes bras et ouvre la portière.

- On s'appelle.

- D'accord. Je descends de la voiture et monte dans mon immeuble.

KonoOù les histoires vivent. Découvrez maintenant