*Narrateur externe*
Tout allait pour le mieux pour Kono. Le Petit Santana grandissait bien vite et son oncle était toujours auprès de sa maman pour combler le rôle du père bien occupé à ne pas être au courant de l'existence de son héritier. Parlant de lui, il devenait de plus en plus malheureux. Le manoir était redevenu calme, il vivait avec une femme et pourtant pensait à une autre. Bien sûr, ça lui arrivait de regretter le départ de Kono, mais il n'en avait eu guère le choix.
Dès fois il se demande si peut être il aurait dû croire la femme qu'il aimait plutôt qu'une autre qui faisait tout pour le garder. Mais il était trop tard pour revenir en arrière.
C'est le premier matin du printemps, Kono est à son cinquième mois de grossesse, elle se donne à fond dans ses études, bien qu'il y a des jours où le Petit Santana fait des siennes avec des scéances d'angoisse, d'émotions poussées, de déprime et bien d'autres. Mais Kono surmontait tout ça avec brio.
Henrique arriva bien tôt ce matin là. Depuis qu'il avait appris pour la grossesse de Kono, il n'avait plus quitté la ville. Il était resté pour s'occuper de son neveu mais surtout de la femme qui le portait. Bien sûr il ressentait toujours quelque chose de fort pour cette argentine, mais il savait bien que le coeur de celle ci appartenait à un autre, son frère. Alors il s'était résigné à rester un bon ami, afin de ne jamais la perdre.
- Henrique? Mais qu'est ce que tu fais si tôt ici? Elle le regarda encore surprise mais surtout fatiguée, la nuit a été longue. Il est vêtu de vêtement de sport et semble de bonne humeur.
- Bonjour. On va faire du sport.
- Quoi?
- D'habitude je le fais tout seul, mais je me suis dis que ce matin tu m'accompagnerais.
- Je suis enceinte.
- Ce n'est pas une excuse, ton médecin a dit que tu pouvais pratiquer des activités sportives.
- Mais ça ne veut pas dire que je le ferai. Je suis toute engourdie et j'ai mal dormi.
- C'est justement pour ça que tu dois courir un peu. Pour étirer tes muscles. Et en plus il fait beau dehors.
- Non, Henrique. Je ne suis pas d'humeur.
- Très bien, alors je ferai le sport dans le couloir jusqu'à ce que tu te décides à venir avec moi. Il accorde le geste à la parole et commence à faire des étirements. Kono roule des yeux.
- Tu plaisantes j'espère.
- Non, pas du tout.
- Peux-tu arrêter, s'il te plait? Ça me stresse de te voir dandiner comme ça.
Il continue ses étirements, ignorant la plainte de Kono. Elle finit par se lasser et roule des yeux en disant:
- Très bien, tu as gagné. Mais tu vas me le payer. Henrique rigole, fier d'avoir gagné le combat.
Après s'être changée, Kono était plus ou moins prête à endurer la souffrance que Henrique s'apprêtait à lui infliger.
Au même moment, dans le manoir des Santana. Paolo était debout de bonne heure. Comme d'habitude depuis le début de l'année, il faisait un peu de sport tous les matins avant d'aller travailler. Ça l'aidait à décompresser. Car il se sentait assez à l'étroit dans une maison pourtant gigantesque.
Ce matin, il ne voulait pas faire du sport, enfermé dans sa salle de sport au sous-sol. Non, il voulait sortir, prendre l'air, oublier à quel point il se sentait seul. Alors il sortit de bonne heure pour courir, il commença par longer le trottoir, en traversant les multiples villas qui étaient disposées de chaque côté de la ruelle. Il courait tantôt vite, tantôt il ralentissait le pas. Et à ce rythme il finit par arriver au parc.
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Kono
RomanceEngagée comme ménagère dans le manoir des Santana, Kono se fait très vite remarquée par sa maladresse. Dès lors elle attire le regard de Paolo Santana le maitre des lieux qui va tout faire pour l'avoir. Cependant Henrique, le cadet de la famille n'e...