8. La Grosse Dispute

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*Narrateur externe*

- Où étais-tu passé Mi Corazon?

- Je suis allée prendre de l'air avec la moto.

- Ah, c'est donc cette personne qui a sonné tout à l'heure qui te l'a ramené. Kono se contente de hocher la tête avec un petit sourire. Elle venait de parcourir des kilomètres en moto sans avoir une seule panne. Ça lui avait fait tellement de bien et elle aurait voulu que son grand frère soit là pour le voir.

- Et en très bon état. Je dirai même comme neuf.

Elle ouvre les yeux et sourit.

- Il l'a réparée?

- Oui, mama. Je suis tellement contente. Je comptais utiliser mes économies bientôt pour la réparer.

- C'est génial.

- Oui, grâce à Henrique. Il est tellement gentil.

- Le petit frère de ton patron? Lui demande sa mère assez surprise. Elle hoche la tête de nouveau.

- C'est lui qui m'a raccompagnée hier soir et il m'a dit qu'il me ferait livrer ma moto dans la journée. Mais je ne savais pas qu'il comptait la restaurer.

- Il a bon coeur. Mais j'espère que ce ne sont pas des intentions qui en cachent d'autres.

- Mama!

- Oui, Kono. Ces hommes riches, ils ont tendance à procéder de cette manière. Il va essayer de gagner ton coeur par de cadeaux ou de petites attentions comme celles-ci, parce qu'il se dit que tu n'y es pas habituée. Mais sois prudente ma fille, même si c'est un homme bien, vous n'êtes pas de la même classe et tu vas t'attirer beaucoup d'ennuis.

- Je serai prudente Mama, mais Henrique n'est juste qu'un ami.

- Au début c'est toujours un ami. Je ne veux juste pas que tu souffres, mon bébé. Tu penses que sa maman verrait d'un bon oeil que son fils veuille sortir avec une femme de ménage? Ton père ni moi n'avions ce complexe, du moment que nos enfants étaient heureux ça nous suffisait. Mais tous ces bourgeois ne voient pas les choses de la même manière.

- Mama, ne t'inquiète pas. De toutes les façons il ne me plait pas. Même s'il m'achète la voiture la plus chère. Et je ne pense pas que ses intentions soient si poussées. Je sais que tu fais ça pour me protéger et me mettre en garde et je t'en remercie beaucoup. Après tout, c'est pour ça que je t'aime.

Carla fait un petit sourire à sa fille et cette dernière l'enlace tendrement.

Madame Sanchez avait parfaitement raison. Des personnes issues de sa classe ne sont pas généralement acceptées par les classes supérieures parce que celles-ci se disent que des gens comme Kono ne sont là que pour de l'argent. Pourtant ce n'est pas toujours le cas. La preuve: son mari, Feu Carlos Senior Sanchez et elle. Il l'avait approché et s'était présenté comme le chauffeur de son propre chauffeur, parce qu'il était tombé amoureux de cette belle jeune femme et voulait se rassurer qu'elle ne l'aimerait pas pour son argent. Et c'est ce qui est arrivé. En effet, c'est lors de sa demande en mariage, six mois plus tard qu'il lui avait avoué qu'en fait qu'il était millionnaire et propriétaire de plusieurs bien. Carla avait failli faire une crise et n'avait pas manqué de lui flanquer une bonne giffle. Mais au moins il avait su que cette femme l'aimait pour qui il était et non pour ce qu'il avait. Et c'est dans cette optique qu'ils ont élevé leurs enfants.

~

Une semaine plus tard

*Kono*

Ça me stresse toujours d'entrer dans ce bureau. Je ne sais pas pourquoi mais c'est le cas. Si ce n'était pas important je serai certainement très loin de cette porte.

KonoOù les histoires vivent. Découvrez maintenant