Chapitre Huit

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Me retournant, encore et encore dans tout les sens, je fini par me redresser et sortir du lit même sous l'ordre d'y rester. Gabin à décider, ou plutôt m'oblige à vivre avec lui.
Je n'ai pas vraiment eu le choix, alors nous avons fais un marché, je reste mais pas gratuitement. En échange, je ferais le ménage, le dîner et je m'occuperai même de Caramel.

Gabin est partie très tôt ce matin en prétextant une meilleur réussite pour son autre entreprise, bien plus connue que Life, celle-où je travaille.
Il n'est pas seulement le patron de mon entreprise mais aussi celle de plein d'autre.

Quant à Caramel, elle est chez le toiletteur, j'ai donc l'appartement pour moi toute seule.

J'ouvre les rideaux mais les referment aussi vite à cause du soleil brillant, comme mon humeur.
Je tousse légèrement en me tenant le ventre. Ça fait deux jours que je suis obliger de rester au lit pour me remettre de ses trois jours intenses sans manger et sous une pluie torride.

J'entends la porte claquer, je sursaute et me fige. Si il me voit debout et non dans le lit, je ne sais pas ce qu'il pourrait faire ou dire mais je préfère ne pas savoir.
Je me mets alors à courir jusqu'à la chambre et saute sur le lit pour faire semblant de dormir.

J'entends l'eau de la baignoire couler puis des pas se rapprocher. Mon cœur bats si vite que j'ai peur qu'il me trahisse.
Le lit grince me donnant des frissons incontrôlable.

-Anna ?

L'ignorant complètement, je feint de dormir.

-Tu crois vraiment pouvoir me tromper! Dit-il en me soulevant.

Je pousse un crie de surprise et me laisse porter. Sur le moment, je rigole et essaye de m'agripper à ses épaules. Mais il me lâche d'un seul coup et je tombe dans la baignoire remplie d'eau tiède. Je m'empresse de me relever, tremper jusqu'au os. Il dit calmement, tout en sortant de la salle :

-Lave toi bien surtout.

Je cligne plusieurs fois des paupières pour me remettre de mes émotions.
Je m'empresse d'enlever la chemise avant quelle me colle à la peau, je remarque alors des vêtements propres et une trousse de toilette sur le rebords du lavabo.
Je souris à cette attention.
Mes affaires étant toujours chez cet inconnu, je ne peux me changer ou prendre soins de mon corps.

OoO

Ça doit bien faire trois bonnes heures que je suis dans cette salle de bain et je me sens revigorée, comme si j'avais enfin pris ma première douche depuis des mois.

En ouvrant la porte, une odeur se glisse jusqu'à mes narines.
Inquiète, je me dirige dans la cuisine et remarque Gabin.
Je suis atrocement soulagée de le voir cuisiner avec des ingrédients basique et non avec du lait.

Je m'approche de lui et le câline par derrière. Mes bras autour de son ventre, ma tête poser sur son dos, je le remercie tout en regardant ce qu'il fait.

Mes yeux s'ouvrent en grand en le voyant prendre la viande crue. Je l'arrête de justesse avant qu'il la pose sur du riz cuit encore remplie d'eau.

-La viande ne se fait pas cuire dans l'eau et encore moin avec du riz ! Je soupire légèrement avant de le pousser un peu sur le côté. J'attrape une poêle et du beurre puis pose la viande dans la poêle chaude. Je coupe le feu avant que le riz ne tombent en bouillie et vide l'eau. Tu as bien fait jusque là. Si tu veux, je t'apprendrais à cuisiner. Dis-je en lui souriant.

Je le vois hocher de la tête, il prend des assiettes, des couverts et des verres pour mettre la table.

Maintenant que j'y pense, c'est la première fois que je vis ainsi. Je n'avais jamais était aussi proche de mes clients.
Mais est-ce que je peux au moins le considérer comme un client ?
Il refuse mon corps et me loge presque gratuitement.
C'est comme une collocation.

J'aime bien, c'est plutôt reposant et agréable.

Nathan TERMINÉ Où les histoires vivent. Découvrez maintenant