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4. L'inconnu

Le silence régnait et cela depuis près d'une minute. J'attendais toujours la réaction de la créature, mais rien elle restait là à ne rien faire. La lumière de la lune vint éclairer faiblement la forêt et je pus seulement voir deux magnifiques yeux bleus clairs, m'observer, ma respiration s'arrêta. Ma raison m'ordonnait de fuir mais mon corps lui me disait de rester, voulant la suite des évènements.

Voyant que je ne réagissais pas, la bête s'approcha lentement de moi, je vis alors une main s'approcher de mon visage et c'est alors que je me levai puis commençai à courir, j'étais confuse, la main, du moins de ce que j'avais vu, avait une apparence humaine, mais si cela avait été un humain depuis le début, pourquoi n'avait-il pas parlé ? Toute cette réflexion prit toute mon attention et je ne vis pas l'arbre sur lequel je fonçais. C'est au dernier moment que je remarquai l'arbre, mais il était trop tard, je tombai en collision avec la conifère et retombai sur mon fessier. Je ne pu m'empêcher de lâcher un gémissement de douleur. Je sentis une pression me soulever. Je levai le regard puis tombai sur deux yeux bleus qui m'observait. Je déglutis puis la chose me lâcha. Je tentai doucement de fuir mais une douce main vint prendre la mienne et m'empêcha de partir.

« Non... reste. » j'hochai la tête. Cette voix, visiblement masculine était d'une tendresse. L'inconnu repris assez vite, mais avec un ton assez sec. « Tu me comprends ? » J'hochai de nouveau la tête étant trop timide pour parler. « Parfait... tu vas pouvoir m'aider à sortir d'ici. »

Le problème était simplement que "ici", je ne savais pas ce que c'était, n'y comment y sortir.

« Sortir d'ici ? » demandai-je avec une petite voix. L'inconnu sembla surpris de m'entendre parler puisque il sursauta.

« O-oui, j'ai exploré un peu cet endroit. Nous sommes comment dire en hauteur face au niveau normal du sol. Nous sommes comme sur un plateau. Et y descendre en sautant serait un coup mortel... mais bon à t'entendre parler, tu ne semble pas savoir plus que moi comment partir d'ici, n'y savoir où nous sommes. » il soupira tandis que je baissai les yeux. Il utilisait un ton si sec, comme s'il se fichait du fait qu'il m'ait effrayé, d'ailleurs il ne s'est toujours pas excusé, ni présenté.

Mais qu'est-ce que je me dis, il n'est qu'un inconnu et je suis pour lui qu'une inconnue, il est normal qu'il se fiche de moi... pensai-je.

En parlant d'inconnu, étais-ce l'homme que j'avais vu au loin ? Je ne pourrai le dire puisque je ne voyais rien. Je l'observai alors de la tête au pied et remarquai, près de ce qui devait être la ceinture, un objet fluorescent orange. J'aurai aimé demander ce que c'était, mais l'inconnu n'avait pas l'air très commode.

- Ça, c'est un objet que j'ai trouvé, c'est tout ce que tu as à savoir dessus. dit-il fermement comme s'il avait lu dans mes pensées.

Je fronçai les sourcils, il avait bien beau ne pas m'apprécier, mais il n'était pas obligé de me parler ainsi. Il me prit la main ce qui me surpris, puis me fit s'assoir devant lui.

- J'ai une question à te demander ? je ne répondis que par un "hum ?", puis il continua, Tu es la première personne que je rencontre depuis... mon arrivée ici. Voudrais-tu m'aider à partir ? En même temps, toi aussi tu pourras quitter le plateau, ensuite nos chemins se sépareront et tu pourras faire ce que tu as à faire ?!

Devais-je accepter ? Vivre une aventure avec un antipathique à première vue. J'espère qu'il se rattrapera, car je ne pourrai supporter son sec ton, une journée entière.

- Hum, pourquoi pas. Mais avant apprenons à se connaître.

Il soupira ce qui me fis froncer des sourcils, il hocha ensuite de la tête.

- Comment t'appel-tu ? demandai-je.

Il eut un silence, comme s'il pensait. Pensait-il à un faux nom qui pourrait me donner. Cette pensée me fis encore plus froncer des sourcils.

- Pour être franc, je ne sais pas. me répondit-il avec un sourire malicieux. S'il trouvait ça drôle et bien moi non. Et toi comment tu t'appel ?

J'ouvris la bouche pour répondre mais rien ne sortis. J'y pensai quelque temps, mais non, je ne savais plus comment je me nommais.

- J-je ne l-le sais pas non plus. dis-je honteuse. Il ria malicieusement puis répondit un vieux super.

- Sinon, que fais-tu ici ? demandai-je pour changer le sujet.

J'entendis son souffle se couper, puis il répondit en grognant.

- Ça, je ne peux pas te le dire.

Je le regardai surprise et furieuse, il avait si peu confiance en moi ?! J'avoue, nous venions de nous rencontrer, mais quand même, je ne lui avais demander que la raison de sa venue ici.

Je me levai subitement, ne voulant pas rester avec cet énergumène une seconde de plus. Il me prit le poignet puis me fixait.

- Où vas-tu ?

Je me sentais désormais, carrément bouillir de l'intérieur. Je lui crachai alors tout au visage.

- Et bien je ne reste pas avec quelqu'un qui ne me fait même pas confiance et qui parle comme si je n'étais rien.

Il lâcha sa poigne puis, me dit.

- J'ai bien le droit de ne rien dire... Sinon tu veux quoi, que je m'excuse ?

- Et bien, ça serrait un bon début.

Il rit doucement ce qui me mis dans une rage folle, puis je commençai à marcher, à marcher le plus loin de lui.

- Et, reviens, on a passé un marché ! cria-t-il avant de se diriger vers moi. J'accélérai le pas, puis il fit de même.

Je fis bientôt prise dans un cul de sac, je me retournai, pour faire face à l'inconnu qui était deux fois plus grand que moi.

- Tu sais quoi, on verra tout ça demain. Je suis fatigué, tu es fatiguée. D'accord ? proposa-t-il.

J'avoue que j'était épuisée, j'avais eu une grande journée composée de fuites de monstres, d'escalade, d'exploration et de dispute avec un inconnu dans une forêt durant la nuit. D'ailleurs je n'avais plus la force d'argumenter. J'hochai la tête puis me couchai près d'un arbre loin de l'inconnu. Il me rejoint malheureusement et vint se coucher à ma droite.

Je fermai les yeux sans rien dire, quand il demanda avec le ton qu'il avait employé lors de ses premiers mots, soit un doux ton.

- Et toi, que venais-tu faire ici ?

- Ça, je ne peux pas te le dire. répondis-je en essayant de l'imiter.

Il rit doucement, puis ne dit rien, je souris à mon tour, avant de m'endormir.

Mais franchement, je n'avais aucune idée pourquoi j'avais été amené ici.