Cela devais nous arriver, Monsieur Gabriel juste en face de nous. Je reste figée face à son regard, ne sachant pas quoi faire, quoi dire.
- Est-ce que ça va, Victoire ? Il y a un problème ? Je réponds en essayant de ne pas bégayer.
- Non, du tout. Tout va bien. Son visage s'adoucit suite à mes mots, mais quand son regard se pose à nouveau sur Hardin. Toute preuve de calme et de sérénité disparaît. Son poing se crispe sur sa sacoche en cuir qu'il porte en bandoulière, la lanière traversant son torse marquant d'avantage son corps sculpté sous sa chemise d'un bleu ciel. Mes pulsions et mes sens sont en alerte quand je le regarde, mon désir s'enflamme. C'est la première fois que cela m'arrive, que quelqu'un me mets dans cet état.
- Tant mieux, je vous conseille de rentrer chez vous. Ses paroles sont d'un froid glacial. Et cela m'énerve, pour qui il se prend. Il ne me connaît pas et il me donne des ordres.
- J'ai quand même le droit de lui parler Monsieur. Dit Hardin.
Son regard se pose à nouveau sur moi, mais cette fois-ci, je ne sais pas ce qu'il veut dire. Je regrette ce que je viens de dire.
- Fais attention à toi, Victoire. Bonne soirée à vous deux. Dit-il en me regardant. Puis tourne les talons.
- Il est vraiment bizarre ce prof.
- Non, il ne l'est pas. Peut-être qu'il a raison, peut-être qu'il est temps que je rentre chez moi.
- J'ai encore beaucoup de choses à te dire, ne pars pas. Quand mon regard se pose sur le visage d'Hardin, je ne le reconnais pas tout de suite, il a l'air tellement fragile... C'est la première fois que je le vois ainsi.
- Hardin, si tu me voulais vraiment, tu n'avais pas qu'à aller voir ailleurs derrière mon dos. J'aurais aimé que ma voix soit forte et audible, mais c'est tout le contraire, elle est fébrile comme l'état dans lequel je suis. Je ne sais pas quoi dire, quoi faire. J'aimerais lui dire, lui faire ressentir toute la douleur qui m'a fait endurer, le punir pour tout ce qu'il m'a fait et pour ce qu'il m'a fait faire aussi. Lui faire terriblement mal, le voir anéanti. Mais une autre partie de moi, la vrai moi, celle qui se cache derrière la carapace aimerait lui pardonner, accepter ses excuses, me serrer contre lui, pleurer sur son torse.
-Victoire, je te prie d'accepter mes excuses.. Je ne suis plus le même... Je me suis rendu compte que je n'arrive pas à vivre sans toi. Depuis que nos regards, ses croisés l'autre jour, je n'arrive plus à te sortir de mes pensées, tu hantes mes rêves, ma vie. J'ai plaqué la fille avec qui j'étais aujourd'hui.
Des milliards de questions surgissent dans mon esprit : Est-ce vrai ? Est-ce que je compte à ses yeux autant qu'il le dit ? Est-ce qu'il m'aime ? .... Je ne sais pas.. Personne le sait a part lui et je sais qu'il ne tient jamais longtemps ses promesses.
- Hardin, je ne sais pas quoi dire... Il me faut du temps pour que j'assimile tout ce que tu viens de me dire surtout après ce que tu m'a fais... Je ne l'oublierais jamais.
- Je comprends , prends tout le temps que tu veux, je serais la si tu as besoin de parler.. À demain Victoire. Je ne le reconnais pas, il est tellement... Différent. Mais je suis certaines que derrière cette image de beau, gentil garçon se cache l'ancien Hardin. Le temps nous montrera le vrai du faux.
BZZZBZZZZZZZ
DE: Béatrice
Il y a une putain de soirée ce soir, je t'oblige à venir avec moi. Dit a tes parents que tu dors chez moi cette nuit . Pas d'excuse, tu passeras par la fenêtre s'il le faut. Je passe te chercher à 20h00
Mes parents ne voudront jamais que je sorte en boîte surtout avec une fille qui a un an en plus que moi. Je ne suis jamais sortie de toute mon existence, je n'aime pas trop ça.. Je préfère d'avantage les soirées chez moi, autour d'une pizza a parler pendant des heures de tout et de rien. Mais j'ai envie de me changer les idées, arrêter de penser a tout ce qu'Hardin vient de me dire, me déconnecter de la réalité tout simplement. En plus, nous sommes fin de semaine. Il y a une première a tout et peut-être que je vais changer d'idée, que je vais bien m'amuser...
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Il est bientôt 20h00 et je n'ai pas encore reçu de message de Béatrice. J'ai dit à mes parents que j'allais dormir chez elle et bizarrement, ils n'ont pas refusé. J'ai pris un sac de couchage, un pyjama et des habits de rechange pour demain et mon nécessaire de toilette. Tout ça dans un grand sac.Je suis en train de regarder la télévision avec mes parents dans le salon quand soudain mon téléphone vibre.
DE : AG
Alors t'as première semaine ? Ca a été?
J'espérai recevoir un message de Béatrice me disant qu'elle arrivait, mais tant pis. Je ne sais pas quoi répondre en sachant que n'importe qui peux se trouver derrière ce numéro et je suis presque certaine que c'est Hardin. En sachant comment il est, il en est vraiment capable, mais ce soir a prouver que je ne le connais pas vraiment, que lui aussi, derrière cette image de gros dure ce cache une personne sensible et attentionnée. Ou peut-être que je rêve un peu trop...
MOI
Hardin, je sais que c'est toi.. Après tout ce qu'on s'est dit tu peux arrêter ta mascarade
DE : AG
Je ne suis pas Hardin, mais maintenant ça m'intrigue, que se passe t'il entre vous deux ?
MOI
Ce ne sont pas tes affaires, au revoir.
Merde, moi qui voulais que cela reste secret. Je ne pense pas que cela le restera encore longtemps. Je me suis auto-cramée, je suis vraiment... Une imbécile.
DRINGGGGDRINGG
Cela doit être Béatrice. Je vais ouvrir la porte rapidement et c'est bien elle. Elle est rayonnante, avec un grand sourire aux lèvres. Elle dit bonjour a mes parents et moi je fais le contraire. Une fois que mes parents on fini de me dire de faire attention, de ne pas faire de bêtise. Nous sortons enfin de chez moi, je dépose mon gros sac dans son coffre et rentre dans sa Peugeot de couleur jaune délavé. C'est vraiment le bordel dans sa voiture, j'ai à peine de la place pour mettre mes pieds.
- Désolé de n'avoir pas rangé avant... Et même, j'aime ma vielle petite Peugeot 107 comme ça.
Nous rigolons ensemble comme deux enfants dans la voiture.
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LOVE AT SCHOOL ♥️
Teen Fiction[RELATION PROF-ELEVE] Je m'adosse au mur du premier étage en attendant Béatrice et je le vois, au fond du couloir entouré de jeunes adolescentes qui lui parlent ou lui posent des questions, je ne sais pas trop. Il ne m'a pas encore regardé et je n'a...