La douche m'a fait un grand bien, mais je me sens toujours aussi fatigué et malade. Je pars m'installer sans ne rien dire, sans oser le regarder, comme s'il n'existait pas. Je ne sais pas si c'est lui ou Béatrice qui vient de déposer une assiette remplis de crêpes, je l'accepte sans dire un mot. Je me retourne vers Béatrice qui me regarde avec empathie, elle doit sûrement penser que je me sens encore mal à cause de la veille et c'est le cas, mais la première cause n'est pas celle-là, mais tant mieux, qu'elle ne le sache pas encore.
Je prends une première boucher et le goût est délicieux, je me retiens de lui demander sa recette. Chaque boucher est comme une explosion de saveurs... En plus, il s'est cuisiné me lance ma conscience, je ne peux m'empêcher de sourire comme une idiote. Mais la réalité de la vie me revient en pleine face, cela ne sert à rien que j'éprouve, que j'imagine quoi que ça soit.
- Qu'est-ce qu'il te fait sourire ? Ho non, je ne voulais pas que ce moment arrive, qu'il me parle.
- Rien d'important. Dis-je d'un ton sec que je n'ai pas peu contrôler.
Un froid s'installe dans la pièce, je le sens même si je ne lève pas ma tête dans sa direction. Nous mangeons dans le silence pendant un long moment, ne sachant pas quoi dire, quoi parler en face de notre professeur.. Même si une barrière entre lui et moi a été franchise, je ne peux accepter, je veux oublier ce qu'il s'est passé hier. Nous devons oublier.
- Je pense qu'il est temps que je vous laisse, j'ai des copies à corriger, des cours a préparer..
- Très bonne initiative, nous aussi, on a des choses à faire, je vous reconduis a la porte. N'oubliez pas vos affaires personnelles.
- Ça tombe bien alors...Ah oui, mon téléphone. Merci
Je me lève rejoindre Béatrice qui attends devant la porte d'entrée. Je me permets de relever le regard et de me promettre de ne rien laisser transparaître, de montrer que je me sens bien, que ce que nous avons fais hier ne m'a pas affectée. Il revient, quelques secondes plus tard, mon cœur réagis a sa présence, j'ai l'impression d'avoir fait un marathon en même pas 1 seconde. Accompagné de son téléphone dans la main, son regard est hypnotisé par l'objet lumineux. Je vois son regard lire les phrases que j'ai lues moi aussi, je vois son visage se durcir avant de verrouiller son téléphone et de le mettre dans sa poche. Il ne m'adresse aucun regard, il agit comme si je n'existais pas. Je ne sais pas si le faite qu'il ne me prête aucune attention ou qu'il vient de lire les messages, qui me fait le plus de mal.
- Encore merci de vous êtes occupées de nous hier et du petit-déjeuner, je préfère ne pas penser a ce qu'il allait se passer si vous n'étiez pas là. Dit Béatrice en ouvrant la porte, un courant d'air me glace le sang.
- Oh, ce n'est rien. Faites d'avantages attention la prochaine fois. Au revoir.
- Au revoir, dit Béatrice avant de fermer la porte derrière elle.Je lui fait un signe de la main mais il ne me répond pas. Je n'ai osée ne rien dire pensant être de trop dans cette brève discussion.
- Tu ne sais pas comment il te regardait quand on était à table. Dès que tu es venu t'asseoir, manger ses délicieuses crêpes, avoue le, il te matait d'une de ces manières même moi, j'étais archi gênée. Et avant que tu poses la question, on discutait de l'école avant que tu arrives. Bon, notre programme de la journée, c'est de bien se retaper pour que tu puisses rentrer chez toi sans que tes parents se doutent de quelque chose. Mais avant toute chose, je voulais te dire que je me suis vraiment inquiétée quand tu as disparu de mon champ de vision hier soir, je m'en veux tellement .. Je souhaiterais m'excuser pour n'avoir pas été là hier pour te sauver... Tu étais sous ma responsabilité et... Je n'en ai pas été capable. Qu'elle idiote j'ai été pour qu'on aille en boite pour notre première soirée pyjama. J'espère que tu accepteras mes excuses.
Je ne sais pas quoi dire, comment réagir. Elle a les larmes aux yeux, sa voix d'habitude forte et sure d'elle était fragile.
- Mais ne t'inquiète pas, j'accepte tes excuses. Malgré le fiasco à la fin, je me suis quand même bien amusé et j'en garde un bon souvenir. Je sais que cela est faux, mais je n'ai pas envie qu'elle se sente mal à cause de ça. Allons discuter autour d'une soupe sous la couette en regardant Netflix, j'ai plus la force de tenir debout.
L'après-midi et le dimanche se passent comme je l'avais suggérée, j'ai répondu aux messages de mes parents et j'ai téléphoné à ma maman pour lui dire que tout allait bien, j'ai eu droit au sermon sur le fait de n'avoir pas répondus tout de suite et qu'ils se sont vraiment inquiétés.Béatrice et moi, avons resté toute la journée a regarder des films sur Netflix sous une couette. Nous avons discuté de tout est de rien. Nous avons commandé les deux soirs des pizzas et je suis rentrée chez moi comme prévu le lendemain soir. Quand Béatrice ma reconduit chez moi, j'ai à peine sonné a la porte que ma maman a débarquée, elle ma une nouvelle fois engueulée sur le sujet des appels, mon père m'a demandé si tout c'était bien passé, j'ai répondu que oui, que c'était vraiment bien.
J'ai vraiment l'impression d'avoir trouvé une vraie amie même si je sais que ça ne fait pas longtemps qu'on se connaît vraiment. Je n'ai jamais vu Béatrice parler ou rester avec quelqu'un plus d'une journée et je ne comprends vraiment pas pourquoi, c'est une fille tellement gentil, agréable, aimable et franche. Les élèves de notre école ne sont vraiment pas sympas avec elle.Je descends toujours un peu mal de la soirée, j'ai toujours une migraine et un léger mal de ventre que j'ai appris a supporter. J'ai mangé avec ma famille, le visage de Théo m'avait manqué, sa petite dégaine et son sourire. Je l'aime tellement, je donnerais tout pour lui.
Je suis la dernière à sortir de table comme d'habitude, trop occupée a pensé à réfléchir sur ce qu'il s'était passé ce week-end, est-ce que c'était vraiment réel ? Je suppose que oui, mais une partie de moi refuse d'y croire.
Mon téléphone vibre dans ma poche lorsque je dépose mes couverts et mon assiette dans le lave-vaisselles de la cuisine. Je décide de ne pas le regarder tout de suite, j'ai envie de garder le mystère, en espérant que ça ne soit pas Hunter, ça demande de l'autre jours m'a totalement choquée et je n'ai pas encore eu le temps d'y réfléchir avec tout ce qu'il s'est passées en 3 jours, j'avais complètement oubliée.
Je monte dans ma chambre le plus discrètement possible, mais..
- Tu vas aller dormir, ma belle ? Me lance ma mère du salon. Je suis aussi nul que ça pour ne pas me faire remarquer.
- Eeee.. Non, je vais terminer mes devoirs pour la semaine.
- D'accord chérie.
Je me lance sur mon lit, glisse sur le côté et prend mon téléphone, j'ai un message d'AG et cela me surprend.
De : AG
Je n'arrive pas à t'enlever de mes pensées..
VOUS LISEZ
LOVE AT SCHOOL ♥️
Teen Fiction[RELATION PROF-ELEVE] Je m'adosse au mur du premier étage en attendant Béatrice et je le vois, au fond du couloir entouré de jeunes adolescentes qui lui parlent ou lui posent des questions, je ne sais pas trop. Il ne m'a pas encore regardé et je n'a...