Chapitre 10 (PARTIE 2) : Innocence

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Je suis comme un piquet au milieu la foule, je reste figée ne sachant pas quoi faire. Pour être franche, je n'ose pas.. D'accord, je danse dans ma chambre et je m'en donne à cœur joie, mais ici, ce n'est pas la même chose. Je suis comme bloquée.. Béatrice bouge, danse, se déhanche sur le son de la musique. Je fais vraiment tache a coté d'elle.

- ALLER LÂCHE TOI, FERME LES YEUX... ET LAISSE TOI PORTER PAR LA MUSIQUE. TU ... VERRA CE N'EST PAS AUSSI COMPLIQUE.

- D'ACCORD.


Je fais ce qu'elle me dit, je ferme les yeux et commence a bouger.. Tout d'abord, très légèrement. Et petit à petit, je me détache du moment présent, de la réalité. Je sens la musique dans mes veines, le volume fort de la musique qui me dérangeais il y a à peine quelques minutes m'est indispensable maintenant, mon corps vibre aux basses et frissonne aux aigus. Je suis les pulsions de mon corps, saute parfois. Rigole toute seule comme une imbécile, mais je m'en fous. Je m'amuse et c'est le principale. Je danse, danse encore... Je sens une main sur mon épaule, je me fige instantanément et me retourne. C'est le Barman de tantôt, il me tend mon verre. Je le saisi et bois une grande gorgé et le remercie d'un hochement de tête. Je me rapproche de lui et me rapproche de son oreille.

- Tu t'appelles comment ?

- James.
Sa voix est tellement délicieuse.

Je reprends une gorgée de ce cocktail tellement sucré et alcoolisé qu'il me brûle la gorge. Je manque encore une fois de cracher mes poumons, mais heureusement, la musique est assez forte pour camoufler mes gémissements. Je commence à me déhancher avec James et je ne suis pas gênée. Je crois que l'alcool joue un rôle dans ce surplus de courage qui m'envahie en ce moment même. Il dépose une de ses mains sur mes hanches et cela me fait comme une décharge électrique dans tout mon corps, ma respiration et saccadé, je manque de laisse tomber mon verre à moitié vide sur le sol. Je me retire de ses bras.

- JE VAIS ALLER DÉPOSER MON VERRE, J'ARRIVE
. Il me sourit.

Cela me permettra pour la même occasion, de respirer.. Je me faufile dans la foule, sans trop regarder si je vais dans la bonne direction. Je bois le restant de mon verre d'une traite et le dépose sur la première table que je rencontre. Je commence à sentir les effets de l'alcool sur mon organisme, j'ai la tête qui tourne légèrement et j'ai l'impression d'être à la fois engourdie et légère. De plus, la sensation de la main de James sur mes hanches et de notre danse m'a totalement bouleversée, mais c'était tellement magique et enivrant.

Je prends quelques respirations et repars affronter la foule. Je la traverse en essayant de ne déranger personne. Il fait vraiment sombrer, je n'arrive pas à reconnaître Béatrice dans la foule, mais heureusement, sa chevelure reflète le moindre signe de lumière, je crois l'apercevoir et la rejoins rapidement. James et la comme je l'espérais, il est de dos. Je me rapproche de lui, effleure ses longs et larges bras avec mes doigts et danse sous le son de la musique. Je recommence à fermer les yeux et à me laisser porter par la musique, j'adore cette sensation, j'ai l'impression d'être libre et heureuse. Nos mouvements sont synchronisés. C'est encore mieux que la première foi, ses mains se posent sur mon corps-là où j'ai envie qu'il me touche, me procurant une chaleur, un feu qui irradie l'ensemble de mon corps. Nous sommes comme des aimants, accrochés, attirés, l'un à l'autre par je ne sait quel force. La réaction de sa peau sur la mienne est délicieuse. Son parfum l'est tout autant. Je cale ma tête dans son cou et l'enroule de mes bras, je me sens tellement bien dans ses bras que je pourrais m'endormir, ici, maintenant. Ses mains me maintiennent contre lui. Mais...

- Tu es tellement belle
. La voix que j'entends me parait familière ... Ce n'est pas celle..... Ho non.....Je ne reconnais pas la voix de James, je me détache instantanément de l'homme qui n'est pas James et le regarde dans les yeux....... NON, ça ne pouvais pas arriver. Lui et moi restons estomaqués, nous nous regardons pendant de longues secondes dans un silence gênant. Je ne sais pas du tout ou me mettre, j'aimerais creuser un trou et ne jamais en ressortir. Les flashes des effets de lumière et la faible lumière des néons éclairent faiblement le visage de l'homme qui se trouve en face de moi... Cet homme est...Monsieur Gabriel.

- VICTOIRE? Il a l'air inquiet.

- MONSIEUR GABRIEL?

- OUI


- JE SUIS VRAIMENT DESSOLÉE, JE.....


Il me prend par le bras et me tire avec lui a travers la foule. Je le suis sans dire un mot, comme une enfant ayant commis une bêtise. Nous nous retrouvons a coté du bar, Il y a des sièges, la musique est moins forte, il y a presque personnes a part 2/3 couples qui se bécotent et c'est assez gênant. Il me montre un siège et je m'assis, il s'assit en face de moi.

- Victoire, je n'ai pas envie de perdre mon boulot donc j'aimerais que ce qu'il s'est passé reste entre nous, que nous agissons comme si cela ne s'était jamais passé. On n'a pas le droit, je ne peux pas et tu ne peux pas non plus. J'ai une femme.. Et tu es mon élève. Je ne sais pas quoi dire, je le comprends, je suis du même avis que lui et je suis atrocement désolé, je m'en veux tellement pour sa femme, je n'ai vraiment pas réfléchi. Mais nous étions 2, je n'étais pas toute seule à danser.

- Je comprends, je suis du même avis que vous, mais pourquoi avez-vous dansé avec moi alors que vous avez une femme Monsieur ? Oh mon dieu, je n'ai pas contrôlé ce que j'ai dit, c'est sorti tout seul. Il devient rouge pivoine, je crois que j'ai touché une corde sensible.. J'ai super chaud et j'ai vraiment le tournis, mes paupières commence à devenir vraiment lourdes et difficile à ouvrir. Je dépose ma tête contre le dos du siège épuisé par l'effort que me demande de rester droite.

- C'est dif... Je n'ai pas entendu le reste de sa phrase, mes paupières sont closes a présent, je ne contrôle plus mon corps, mes membres sont comme désarticulé. Mon cerveau est en feu, j'ai l'impression d'être sur un bateau, un beau bateau avec une magnifique vue, un buffet remplis de crêpe aux chocolats et mes parents qui sont assis autour d'une table... Tout redevient noir, lorsque je sens que quelque chose me toucher, me soulever.

- Béatrice. Ce sont les seuls mots dont j'arrive a prononcer. Je n'ai pas la force pour protester, je suis comme bloquée, je me laisse aller dans l'obscurité... 

LOVE AT SCHOOL ♥️Où les histoires vivent. Découvrez maintenant