Chapitre 8: Surprise

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La route me paraît longue, une série de paysages défile sous mes yeux. Je reconnais le restaurant dans lequel ma famille et moi avions fêtes mes 15 ans, je me souviens encore du jeune serveur qui m'avais laisser son numéro de téléphone, j'avais déchirée sous ses yeux le bout de papier sans rancune, je me souviens encore de sa réaction, de son visage... Il était tellement choqué. Mais a cet âge, je ne me préoccupais pas encore des garçons, je préférais lire des livres ou encore jouer aux jeux vidéo. J'ai aussi vu l'hôpital, j'y suis allé deux/trois fois depuis que je suis née, la première à cause d'une fracture au bras droit et a l'épaule, tout ça en me promenant derrière une balançoire, il a suffi d'une petite seconde pour que je me fasse propulser dans les airs et que je retombe sur mon bras.. La belle époque 

Maintenant, j'ai l'impression d'être perdu, seul face a tout ce qui nous entoure, face a mes relations, face au monde, face a mes sentiments. Triste aussi, triste dans ce monde qui n'en vaut parfois pas la peine. La vie est une chance, mais elle a aussi ses inconvénients. Une chance, car la vie nous offre le don de ressentir. C'est quand même incroyable de ressentir, la sensation de l'air frais sur sa peau, du soleil de début d'été, l'eau chaude en pleine hiver.. Sentir l'odeur de son plat préférée, des fleurs au printemps.... Je suis dans la voiture de mon amie, il fait déjà noir dehors et au lieu de lui parler, je réfléchis. Ça aussi c'est l'un de mes plus gros problèmes, je n'arrête pas de penser, de réfléchir sur n'importe quoi..

Je me redresse et allume la radio, le son fort, du moins la voix de London Grammar sort des baffles de la voiture nous faisant sursauter. Je baisse le son, et reprends le refrain de la musique que j'aime tant. 

- Nous y sommes arrivé, bienvenue chez moi. Je regarde l'endroit ou elle se gare, un portail s'ouvre, laissant Béatrice et moi rentrer. Sa maison est d'une modernité à couper le souffle, très épuré, très design, mélange de ton monochrome. Je la suis de prés par peur de me perdre, elle ouvre une gigantesque porte et me fait entrer. 

- Nous devons directement déposer tes affaires, te changer, maquillées pour avant 00h00. En sachant qu'il est déjà 21h30, il faudrait se dépêcher. Nous n'avons plus de temps à perdre.

Elle me tire le bras et je me laisse faire, nous nous baladons dans sa demeure jusqu'à ce que nous arrivons dans une énorme pièce avec un immense lit deux personnes voir 3 personnes en y regardant bien et une baie vitrer donnant une vue sur son immense jardin. Quand mon regard se poser sur les cadres au-dessus de son lit, je vois des photos d'elle petites avec ses parents, a la plage, dans son salon et dans son jardin. Toujours la même tête, une petite blonde avec le sourire et ça me réchauffe le coeur. Il n'y a pas que ça dans sa chambre, il y a aussi un énorme écran en face de son lit, un bureau hyper design avec un pc portable dernier cri. Tout est infiniment grand chez elle.  

- Aller ne reste pas figée, rentre et va dans ma salle de bain. Elle me désigne du regard une porte située a coté de son lit. 

Je fais ce qu'elle me dit et y rentre, je m'assis sur la cuvette de la toilette. Elle ne tarde pas à me rejoindre. Elle rentre, ouvre une armoire et en sort une grande trousse. 

- Alors tu es prête?

- Prête pour quoi ?

- À te faire maquiller andouille, heureusement que ma mère a presque la même teinte de peau que toi ou sinon tu serais devenue toute blanchâtre

Elle sort un fer a boucler, un beauty blender, une palette, un mascara, des crayons, des rouges a lèvres, de la poudre et toutes sortes d'ustensiles. Puis commence son "travail". Tout cela dans un silence complet. De temps en temps, je la regarde faire. Elle a l'air tellement concentré dans ce qu'elle fait que ça me fait décroché un sourire. 

Une éternité plus tard, elle me lance un:

- C'est terminer. Heureusement, j'étais a deux doigts de m'endormir.

Je me lève et pars me regarder dans le miroir de sa salle de bain. Je ne me reconnais pas tout de suite, c'est a la fois glamour et naturelle. J'ai l'air d'être une femme. Et avec mes cheveux qui sont magnifiquement bien coiffés, je suis incroyablement sexy, je me sens sexy. Mais tout cela n'est pas moi et je le préfère ainsi. J'aime la vrai moi : naturel, pas trop de maquillage... 

- Alors ? T'aimes bien ?  

- Oui très, mais ce n'est pas moi.

- Je sais, je sais que je suis une hyper bonne maquilleuse. Mais ne fais pas t'as sainte et mets ça. Elle me lance une jupe taille haute noire évasé assez courte et un croc top à sequins doré et noir. 

Je n'aime pas vraiment pas cette idée. Je n'ai pas l'habitude de porter si peu de tissus. 

- ALLER, arrête de réfléchir pour une fois et profite de ton corps avant d'être une vielle et toute rider. En plus, la soirée va bientôt commencer. Je te donne 10 minutes puis c'est à mon tour de me préparer. 

Elle sort de la salle de bain et je commence à m'habiller en faisant bien attention à la tonne maquillage que j'ai sur la figure. Heureusement que j'ai des sous-vêtement noir qui font un minimum habillé. Quand j'ai fini, je me mets une nouvelle fois devant le miroir, mais cette fois-ci, je ferme les yeux par peur de ce que je vais voir. Je prends une grande respiration et je les ouvre. Je ne sais pas quoi dire, je ne suis définitivement plus Victoire que je connais. J'ai l'impression d'être une autre fille, plutôt une autre femme. 

Je remets mes converses blanche, hors de question que je mette des talons. Plis mes habilles et sort de la salle de bain. 

- Oh mon Dieux, tu es vraiment super sexy.. À part tes converses mais je veux bien comprendre que tu ne veux pas les échanger contre une autre paire. J'ai réussi mon défi de la journée. Aller à mon tour. 

Lorsqu'elle sort, elle est magnifique dans sa combinaison noire laissant entrevoir un début de sa poitrine. Elle s'est maquillée et boucler ses cheveux et mis une paire de talon noir. Nous descendons les marches, nous buvons un coup d'eau et je pars faire pipi. Je dois toujours faire pipi avant de faire "un voyage", j'ai trop peur d'en avoir envie au mauvais moment. Je ferme la porte d'entrée et je la vois, m'attendre dans sa petite Peugeot. 

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LOVE AT SCHOOL ♥️Où les histoires vivent. Découvrez maintenant