Lundi, 31 janvier, je me réveille le sourire aux lèvres à l'idée de revoir Enzo. Je choisi une tenue colorée et vivante, prend le temps de me préparer (pas comme d'habitude). J'ai parlé à Enzo par messages tout le week-end, mon coeur faisait des bonds dans ma poitrine dès que son nom s'affichait sur mon téléphone. J'avais, pour la première fois de ma vie, hâte que le week-end se termine. Je sors de chez moi, plus vivante que jamais et me dirige vers le lycée. Pas d'Enzo en vue, je rentre et me dirige vers ma salle de cours. Je suis en avance, pour une fois. Après cinq minutes d'attente, on voit notre professeur au bout du couloir presser le pas et sortir les clés de la salle pour commencer le cours à l'heure. Il nous invite à entrer tout en retournant le bonjour aux quelques élèves encore assez polis pour le saluer. Nous sommes désormais entrain de sortir nos affaires quand un "toc toc" se fait entendre.
-Entrez, dit notre professeur.
La porte s'ouvre doucement, laissant apparaître un garçon blond aux cheveux légèrement bouclés, qui resta devant la porte de la salle sans rentrer. J'ai levé la tête par réflexe, comme environ tout le monde, et mon coeur rata un battement.
-Excusez moi, je me suis trompé de salle, s'excusa-t-il avant de refermer la porte.
Je crois que je rougis. Non, vu la température qui vient de me monter d'un coup au visage, j'en suis sûre même. Heureusement que je suis au fond et que personne ne me vois car j'ai honte d'avoir ce genre de réaction en public. Maintenant que j'y pense, c'est la première fois que ça m'arrive. Je ne sais pas si j'arriverai à me concentrer maintenant, bravo Enzo. Les souvenirs que j'ai avec lui défilent dans ma tête... effectivement, pour la concentration on repassera.
Le cours se termine. Je suis les personnes de ma classe jusqu'à une autre salle où se déroule notre prochain cours. Dans le couloir où nous passons, au loin j'aperçois Enzo. Ça y est, mon coeur s'emballe, on doit passer à côté de lui. Il est assez loin donc j'ai le temps de calmer le feu qui brûle en moi et de me préparer mentalement à être près de lui. Le moment venu, je replace timidement une mèche derrière mon oreille, il a posé son épaule gauche sur le mur à côté de sa salles avec les mains dans les poches, c'est à dire que j'arrive face à lui et qu'il me voit.
-Salut, le saluais-je timidement, essayant tant bien que mal de dissimuler mon énorme sourire.
Il ne m'a pas répondu, il m'a même regardée du coin de l'oeil, de haut en bas, presque même méchamment. Moi qui essayait se contrôler ma joie de vivre, elle est vite partie. Pourquoi m'a-t-il ignorée ? Je n'en reviens pas. C'est complètement vidée d'émotions que je me dirige vers mon prochain cours. J'irais lui parler à la récré, je ne peux pas laisser passer ça.
9h50, ça sonne. Je me dépêche de ranger mes affaires et sors de ma salle en trombe pour attendre Enzo devant la sienne. Il sort, merde c'est à moi de jouer :
-Enz...
Il ne s'arrête pas. Il me regarde du coin de l'oeil avec un sourire montrant clairement son dégoût face à ma personne. Je l'attrape par le bras pour le stopper dans sa course.
-Pourquoi tu m'ignores comme ça ? Tu pourrais au moins...
-Mais t'es qui putain ? Depuis ce matin tu me suis et t'essaies de me parler comme si on était potes mais j'te connais même pas, lâche moi merde !
Il dégage son poignet de mon emprise et s'en va, en me lançant le même regard remplit de haine. Je reste là, seule au milieu du couloir à regarder celui que j'aime s'éloigner de moi. Mon corps se laisse alors submerger par les émotions devant cette scène. Des larmes coulent sur mes joues, je traverse le couloir en courant. Après ce qu'il vient de se passer, je n'ai plus la force de rester ici. Je quitte le lycée et cours jusque chez moi. Je claque la porte et m'enferme dans ma chambre avant de m'effondrer sur mon lit.
Je suis restée là, toute l'après-midi, à pleurer toutes les larmes de mon corps. Jusqu'à ce qu'un message vienne m'interrompre.
De: Enzo
Salut ma belle ❤
>16h17
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L'homme de mes rêves
Dla nastolatków"-C'est possible d'aimer quelqu'un qui n'a probablement jamais existé ?"