Complainte

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Mal incessant qui vit dans ma poitrine,
Parfois un étau le serre,
Il est fragile comme une vitrine
Et aussi précieux que du vair.

Il parle et je l'entends?
Mais je ne le comprends pas.
Il se replie, il s'étend
Mais toujours il se bat.
Il va vite ou lentement,
Mais c'est lui qui règle la cadence.
Il agonise soudainement
Mais il survit par son essence.

A chaque jour, chaque pas,
Il se meurt d'effroi.
Et lorsqu'il ne bat pas,
Les gens pleurent d'émois.

Il devient lent, il ralentit,
Il cherche une autre symphonie,
Un autre son pour le compléter,
Un autre ton pour l'accompagner.
Il cherche à embellir ses futurs battements,
Il refuse de laisser passer sa chance plus longtemps,
Alors, il cherche encore et encore,
Sans jamais trouver nul trésor.

Aujourd'hui, un nouveau soleil se lève,
Le coeur a grandi,
Maintenant il se relève,
Et dans un cri d'agonie,
Il proclame son malêtre,
Car il n'a point réussi à devenir ce qu'il voulait être.

P.S : Je dédie ce poème à Woman-In-Progress car une de nos discussions m'a permis d'écrire ce poème.
Et sorry mais pour une fois je n'ai trouvé aucune musique ni photo digne d'accompagner mon poème.

Les rêves d'une vie Où les histoires vivent. Découvrez maintenant