Amour doux, amour fou

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Je vois tous les autres grandir et se mettre en couple, 
Tandis que je reste assise sur la rive, 
Pensive, 
Et mon esprit se trouble. 

Alors que mes pensées vagabondent, 
Que le temps semble ralentir chaque seconde, 
Un inconnu se tient face à moi, empli d'atours, 
Lui qui prétend se nommer Amour. 

Il s'assied à côté de moi,
Et voyant mon air pantois, 
Il me sourit à pleine dents,
Avant de parler d'un ton éloquent : 

《 Oh jeune nymphe, pourquoi tant d'hostilité, 
Peint-il ton beau visage ?
Alors que le ciel ne comporte nul orage, 
Et qu'aucune offense ne t'a été faite ?

‐ C'est de ta faute si je suis emplie de malheur. 
Tu t'obstines à m'ôter toute ardeur
Car nul prétendant ne vient me courtiser,
Ou m'offrir une gerbe de fleur, 
Que je pourrais savament arborer, 
Et lui chanterait en mon honneur. 
Hélas, j'ai l'impression que cela n'arrivera jamais. 
Par ta faute, mon avenir est totalement gâché ! 

‐ Ne m'accuse pas de telle laideur ! 
Je suis innocent de ce dont tu me blâmes ! 
Je ne contrôles rien malgré les rumeurs, 
Je ne maîtrise pas l'élan de vos âmes,
Ni celles de vos cœurs.
Donc cessez, je vous prie, de m'adresser tant de rancoeur. 

‐ Félonie que de nier votre implication ! 
Vous êtes la cause de mes lamentations ! 
Tout le monde le sait, mais n'ose le dire, 
Alors que moi, je n'ai rien à perdre. 
Et si seule, je dois périr, 
Autant que ma verve aille se reperdre, 
Et s'épandre en ces eaux souillées
Que sont vos actes et votre pensée. 

– Mais je suis innocent, je le répète,
Que faire pour ne plus être coupable à vos yeux ? 
Même si je suis bon interprète, 
Je trouve que le mensonge est un acte honteux. 
Que faire pour vous plaire ?
Comment, de cette réputation, me défaire ? 
Oh, je sais comment vous aider ! 
Je vous offrirais l'amour
D'un homme qui vous aimera pour toujours !
Cela vous aidera sûrement a me pardonner. 

– Pourquoi m'aideriez-vous ?
Quand par le passé, vous m'eûtes poussée à bout. 
Je vous jette l'opprobe à souhait, 
A cause de tous vos méfaits. 
Je ne suis pas la seule victime de vos tourments
Qui réussissent à défier le temps. 
Pourquoi acceptez votre aide ? 
Comment épouseriez-vous la cause que je plaide ? 

– Je vous rappelle que je suis Amour, 
Que cela vous plaise ou non, 
Vous avez beau haïr mes atours, 
Je fais honneur à mon nom. 

– Je ne vous fais pas confiance...
Mais si vous m'accordez ce que je désire, 
Et que vous me prouvez votre infinie science, 
Je vous accorderais ce pardon auquel votre être aspire. 

– Et bien, enfin, vous revenez à la raison ! 
Je vous promets de vous protéger de toute trahison ! 

– Ne faîtes pas de promesses que vous ne pourrez tenir, 
Tout le monde le sait dans l'Empire ! 》.

Comme l'avait promis ce curieux vagabond, 
Il se mit à l'ouvrage pour cette dame, 
Il lui apprit l'art de la passion, 
Pourqu'elle obtienne son fameux sésame. 

Mais le temps passa et il ne fit que déchanter, 
Pour la belle, il ne trouvait aucun cavalier
Qui pourrait alors assouvir 
Le moindre de ses désirs. 

La nymphe ne l'aidait pas, 
Caracrérielle, elle ne cédait pas, 
Quand on lui demandait de faire un compromis
Ou de plier devant quelconque ennemi. 

Reine sans aucune prétention, 
Sa prestance n'avait point d'égal,
Elle ne poasédait nulle inclination
Pour ces hommes à l'allure bestiale. 

Et alors qu'il avait employé tous ses efforts, 
Mais que la sylphide résistait, 
Il pensait que, pour elle, il était mort, 
Avant de se rendre compte de sa stupidité. 

Il aavait pourquoi elle rejetait, 
Tous ceux qu'elle rencontrer. 
Si son sadisme fut persistant, 
La princesse avait un prince charmant. 

Celui qui s'épuisait, 
À courir partout pour lui trouver
Quelqu'un à épouser
Était celui qu'elle admirait
En secret. 

Lorsqu'il s'en rendit compte, 
Il lui déclara sa flamme, 
Et ils connurent la fin des contes, 
L'un mari, l'autre femme. 

Mais toute bonne chose ne peut durer, 
Le bonheur n'est qu'éphémère, 
Leur Destin a changé 
D'itinéraire. 

Lassée par cet Amour plus que parfait, 
Elle voulait en finir avec cette histoire, 
Elle réfléchit à la manière de s'en débarasser, 
A la lueur du soir. 
Puis quand la Lune l'éclaira, 
Elle se décida à sauter le pas. 

Le lendemain, quand le soleil fut levé, 
Que les rayons ensoleillés, 
Chatouillait ceux qui s'éveillaient. 
Alors que les oiseaux chantaient, 
Que ses filles, aux éclata, riaient, 
Elle s'approcha de son bien-aimé, 
Et avant que le courage ne l'eût quitté, 
À l'aide d'un couteau aiguisé, 
Elle se décida à le tuer.

Les rêves d'une vie Où les histoires vivent. Découvrez maintenant