Prologue

204 8 0
                                    



Le vent frôlait ses douces paupières. Douce devait être le bon mot. Ses si douces paupières cachaient parfaitement toute la noirceur de ses pensées, qui se reflétaient à travers son regard, quand ses paupières étaient soulevés.

Il était triste.

Son réveille fut dure, plus dure que ce qu'il aurait espéré. Ca faisait 10 jours qu'il n'avait pas dormis plus de 4 heures durant une nuit. Pourtant la fatigue ne lui manquait pas, loin de là, puisque chacun de ses mouvements lui était plus coûteux que le précédant.

Il était dehors, marchant jusqu'à l'école, tentant de chasser ses problèmes des ses pensées.

Ses problèmes... c'était une curieuse expression. Car il avait beau chercher, il ne comprenait pas ce qui pouvait le rendre aussi vulnérable et aussi sensible au monde. Il avait beau cherché, le seul problème qu'il trouvait à cet baisse de morale, c'était lui même, car il était triste.

Il marchait. Rue après rue, trottoir après trottoir, route après route. Rien ne semblait pouvoir le déstabiliser.

Combien de temps ? Combien de temps lui restait-il réellement avant qu'il se dise que s'en ai trop ? Avant qu'il craque ? Avant qu'il en finisse ?

Peu. Très peu de temps.

Les rires, les sourires... il en était très loin. Depuis combien de temps ne s'était-il pas regarder dans le miroir en voyant un sourire qui illuminait son visage ?

Longtemps. Bien trop de temps.

Il semblait lui même déconnecté de sa vie. Enfermé dans la prison qu'était son corps, ne pouvant qu'étouffer, que suffoquer.

Et pourtant, malgré tout ça, il arrivait à voir un peu de lumière. Sa lumière à lui. Elle était si loin du tunnel dans lequel il s'était enfoncé, mais elle était là. Elle était quelque part et elle veillait sur lui. Elle lui disait qu'un jour ça s'arrangerait, qu'un jour il pourrait sourire.

Cette lueur miraculeuse avait un nom, elle s'appelait Lydia.

Je ne sourirai plus jamais [STYDIA]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant