7h. Le réveil de Stiles retentit, brisant le silence de glace qui régnait dans sa chambre. Il l'éteint, se leva, s'habilla et vit son père, assis au tour de la table de la cuisine, le téléphone à la main, le regard inquiet. Stiles, ne connaissant que trop bien se regard, se pencha sur son père, observant ce qu'il faisait. En le voyant, son père eu un petit sursaut de surprise et pris tout à coup un air grave.
⁃ Il faut que je te parle Stiles, dit-il avec le ton le plus imposant possible.
Stiles s'assit en face de lui, attendant que son père commence à parler.
⁃ Écoute, ce matin on a retrouvé le cadavre d'une jeune fille, s'étant fait assassiner dans la nuit d'hier à aujourd'hui. Le criminel n'a pas été retrouvé.
Un frisson parcourut le corps tout entier de Stiles. Puis ce fut une pensée, malsaine, qui lui traversa l'esprit. Et si, ce cadavre, n'était enfaite d'autre que celui de Lydia. Il eut envi de hurler, de pleurer, de tout balancer, mais il était tellement scotcher qu'il ne put que respirer de plus en plus bruyamment. Son père continua alors à parler :
⁃ Ce qu'il vient d'arriver est très grave, alors nous avons mis un couvre-feu en place, et il est important que tu le respecte, toi et touts les autres gamins qui voudraient sortir durant la nuit.
Stiles se fit la réflexion que son père tentait de le protéger en ne rentrant dans aucun détails morbides. Mais sa gorge était toujours aussi sèche, toujours aussi choquer et inquiète de à qui appartenait ce cadavre. D'une voix tremblante, il osa alors demander :
⁃ Et... qui est la fille ?
Ces mots lui avaient été réellement coûteux en énergie. Il put alors observer l'air grave de peut son père, ce qui ne fit que l'inquiéter encore plus.
⁃ C'est une fille de ton lycée, commença-t'il.
Touts les muscles de Stiles se crispèrent en un mouvement incontrôlable.
⁃ Cette fille, reprit son père, elle s'appelle...
Stiles retint sa respiration.
⁃ Louise. Louise Gale.
Stiles souffla d'un coup. Se laissant envahir par un sentiment de soulagement. Il se méprit à penser qu'il était heureux que cette fille soit morte à la place de Lydia. Puis une moue le reprit alors. Il connaissait cette fille, cette Louise Gale. C'était une fille de seconde, au lycée de Beacon Hills. Une amie proche depuis toujours de Lydia.
Il ferma les yeux, inspira et tenta de camoufler son angoisse.
⁃ D'accord papa, ce qui est arrivé est horrible et je ferais attention à rentrer avant le couvre-feu.
Son père sourit, donnant alors l'autorisation à Stiles de partir en cours. Il décida ce matin de prendre sa Jeep. Le trajet passa vite et Stiles se trouva rapidement devant le bâtiment qu'il affectionnait si peu. Il y rentra et put sentir la pesante atmosphère qui se dégageait autour de lui. Les gens s'empêchait de rire, de sourire.
Et puis il la vu, Lydia. Toujours aussi belle mais le visage si crispé qu'elle faisait de la peine. Elle semblait être la seule à être vraiment affectée par la mort de Louise. Stiles se fit la réflexion qu'elle était au moins allée à l'école.
Silencieusement, les élèves s'attroupèrent autour des salles de classes et y pénétrèrent, toujours aussi silencieusement. Le regard de Stiles était toujours porté sur Lydia qui lui semblait de plus en plus triste. Il eu lui même un pincement au cœur à force de la voir dans cet état. Ils étaient assis au même rang, et seul l'espace qui permettait au professeur et aux élèves de passer entre les rangs, les séparaient.
⁃ Ca va ? S'autorisa alors Stiles à demander à Lydia.
Celle-ci tourna la tête pour lui planter son regard perçant. Un frisson parcourut le corps de Stiles. Lydia se mit alors à lui sourire, les yeux aux bords des larmes.
⁃ Bon, commença le professeur, interrompant leur échange de regards. En raison du tragique accident de cette nuit, un couvre-feu à 21h, a été mit en place et je vous pris de la respecter. Avec les parents d'élèves et les professeurs, nous avons pris l'initiative de faire une minute de silence en l'honneur de votre camarade, Louise Gale. À cette jeune fille qui n'avait rien demander, et qui est partit.
Le silence emplit alors la salle et Stiles comprit que la minute avait commencé. Il ne la connaissait pas, mais il ne pouvait s'empêcher de trouver sa morte cruelle, malgré le peu de détails que lui avaient raconter son père. Il fut couper dans ses réflexions quand il entendu des sanglots, c'était ceux de Lydia. Son souffle se faisait court et il ne pouvait que savoir ce que pensait Lydia, ce qu'elle ressentait. Mais son souffle se fit de plus en plus court. Stiles tourna alors la tête vers elle et voyant son regard divaguer, il comprit. En un claquement de doigt Stiles rattrapa Lydia qui venait de perdre connaissance, l'empêchant de se cogner la tête au sol. Les gens s'attroupèrent autour d'eux, pendant que le professeur tentait de se rapprocher le plus possible d'elle et que Jackson, son petit copain, poussa violemment Stiles, prenant la place qu'il était sensé mériter.
Lydia fut finalement emmené à l'infirmerie et les cours reprirent, dans le mouvement de calme de la journée. Le reste de la matinée passa toujours dans cet esprit de deuil et de peur, de peur car l'assassin rodait toujours.
Quand ce fut l'heure du midi, Stiles traversa le couloir et put alors voir le casier de Louise décoré par des petits mots en tout genre. "Ce sont des hypocrites, Louise n'était que très peu apprécié" pensa Stiles. Il rejoignit le réfectoire, se servit à manger et s'assit, seul. Mais alors qu'il était en train de remuer l'immonde purée qui lui avait été servit, il fut interrompu par une douce voix aiguë.
⁃ Stiles ?
Il leva la tête pour faire face à Lydia, penché sur la table où il était entrain de remuer sa purée.
⁃ Oui ? Répondit-ce dernier un peu étourdi et impressionner.
Lydia sourit de toutes ses dents, mais un sourire faux, car dans ses yeux Stiles pouvait voir l'éternel tristesse du deuil.
⁃ Merci de m'avoir rattraper, finit-elle par dire. Tu m'a sauvée de la commotion cérébrale !
Elle se mit à rire et Stiles la trouva alors encore plus belle.
⁃ Y'a pas de quoi ! dit-il.
Elle s'éloigna alors de lui, le même faux sourire sur les lèvres. Mais Stiles n'eut pas le temps de baisser la tête qu'il fut de nouveau interrompu par une voix familière, c'était Scott. Il vint s'installer à côté de Stiles et d'une voix hésitante, lui dit :
⁃ Est-ce que ça va ?
Stiles le regarda droit dans les yeux. Il avait l'air surpris des actuelles réactions de son ami. Se sentait-il coupable de quelque chose ?
⁃ Oui, je vais bien.
⁃ Tu dis toujours ça...
Stiles s'arrêta une seconde pour réfléchir. C'était vrai, il allait mal, mais comment l'expliquer ? Il n'en savait trop rien.
⁃ Je vais bien, vraiment, finit-il par dire.
Scott roula des yeux, comprenant sûrement qu'il n'aurait pas d'autres réponses de la part de Stiles. Et puis Scott reprit, d'un ton plus sérieux cette fois :
⁃ Je sais que ça ne va pas, je suis pas totalement abrutis. Je peux comprendre tu ne veuille pas m'en parler, mais je veux que tu te rappelle, que j'ai toujours été là, quand t'as mère est morte, je t'ai soutenus, et je te soutiens toujours ! Si un jour, t'as besoin d'un ami, je serais là. Je ne t'en veux pas, tu es toujours mon meilleur ami.
Stiles fut pris d'une envie de tout lui balancé, de lui expliquer que c'est en ayant rien d'autre qu'un cafard permanent qu'il n'était pas bien. Que Stiles était triste. Mais il se retint, sans aucunes raisons valables, il se retint. Scott s'en alla alors, le laissant une énième fois seul.
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Je ne sourirai plus jamais [STYDIA]
FanfictionFiction sur Stydia, Teen wolf. À Beacon Hills, petite ville des Etats-Unis, où des histoire fantastiques sont racontées, il y a un garçon. Ce garçon s'appelle Stiles et il est tout ce qu'il y a de plus normal. Pourtant, Stiles est toujours triste...