La sonnerie retint enfin, c'était la fin des cours. Stiles attrapa son sac et ne se fit pas prier pour sortir du lycée. Durant toute l'après-midi, il avait penser à Scott, à ses mots pesants et lourd de sens. La pensée du jeune garçon sarcastique et fouineur qu'il était autrefois, lui brisa le coeur, tant cette époque lui paraissait lointaine.
Il monta dans sa Jeep, tapotant sur le volant de sa veille et charismatique voiture bleu. Et il regrettait. Il regrettait ce midi, de ne pas s'être soulagé de tout le poids qu'il portait sur les épaules en se confiant à Scott, lui qui lui avait librement offert son attention. Son regret se transforma tout à coup en une étrange pulsion qui le poussa à enfin parler à Scott. Il démarra alors le moteur, et fit une marche arrière brutale qui lui coûta des regards inquiets des lycéens qui se trouvaient sur le parking. Mais il s'en fichait, tout ce qu'il voulait, c'était parler.
Il parcouru alors la ville. Pour la énième fois, il put sentir à chaque coins de rue les regards pesants des passants sur sa voiture qui roulait à une vitesse folle. Il était mal, se sentait coupable de pouvoir embêter les autres automobilistes avec sa conduite douteuse mais en même temps, il ne pouvait s'empêcher de ressentir un sentiment de hâte d'enfin exprimer ce qu'il essayait de cacher depuis tout ce temps.
Malheureusement ce sentiment s'évapora vite quand Stiles se trouva face à face à la maison de Scott. Ses doigts tapaient frénétiquement sur le volant de sa voiture qu'il serrait toujours autant. Stiles était hésitant... devait-il vraiment y aller ? Serait-il accueillit comme il aimerait l'être ?
Mais cette force mystérieuse qui l'avait poussé à aller jusqu'au palier de la maison de Scott, le poussa une nouvelle fois. Il sortit de sa voiture et se dirigea vers la porte, prêt à être accueilli. C'est alors qu'il s'aperçut que la sonnette ne fonctionnait plus. Et comme ses veilles habitudes commençaient à lui remonter, il décida de rentrer par le balcon de la chambre de son ami. Il escalada donc le portail puis sauta ensuite sur la rambarde du balcon afin de s'y retrouver à cheval et d'ensuite passer de l'autre côté.
Il était donc à quelques mètres de la chambre de Scott. Il tapa calmement à la baie vitrée de celui qui était allongé sur son lit, à quelques mètres de Stiles.
Scott lui ouvra surpris, amusé et rassuré à la fois.
⁃ Qu'est-ce que tu fais là ? Lui demanda-t'il, un sourire accueillant sur son visage.
Stiles n'eut pas les mots et ne put que faire couler les larmes qu'il retenait depuis si longtemps.
⁃ Je... je suis désolé... bégaya ce dernier.
Scott eut la meilleure réaction que Stiles aurait put attendre de sa part et il le fit juste entrer, ne l'obligeant pas à parler, mais juste à s'assoir. Stiles était perdu, il ne savait pas comment formuler ses phrases, ses pensées, sa tristesse.
⁃ Je suis triste et j'ai aucunes idées de pourquoi, lâcha-t-il, se libérant d'une énorme charge.
Scott lui sourit, comprenant sûrement qu'il n'aurait pas plus d'informations de la part de Stiles, et pourtant, l'ange qui veillait sur lui, la pulsion, la force mystérieuse, tout ce qui l'avait poussé à aller chez Scott; lui dit de se confier.
⁃ Je suis perdu, triste pour un rien. Je me pose des tas de questions comme qui est-ce que j'étais, qui est-ce que je deviendrais et qui est-ce que je suis. Et pourtant, j'angoisse par le simple fait de ne pas avoir de réponses à ses questions qui semblent me ronger de culpabilités, de honte et de colère. Je trouve pas les mots, parce que y'en a pas, ou du moins pas d'autre que "je ne vais pas bien". Chaque jour je ne peux m'empêcher de penser que je serais triste pour toujours, que je ne sourirais plus jamais. Et j'ai comme cette impression de mettre perdu dans la raison, d'y être coincé et de ne plus jamais pouvoir en sortir.
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Je ne sourirai plus jamais [STYDIA]
FanfictionFiction sur Stydia, Teen wolf. À Beacon Hills, petite ville des Etats-Unis, où des histoire fantastiques sont racontées, il y a un garçon. Ce garçon s'appelle Stiles et il est tout ce qu'il y a de plus normal. Pourtant, Stiles est toujours triste...