Chapitre 11 [FIN]

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Sa conscience pesait bien trop lourd. Une centaine de kilos de mots qui le torturaient. C'était une nouvelle journée, et bien que sa journée d'hier était confuse et perdu, Stiles savait que celle-là le serait encore plus. La première seconde où il pénétra dans la cuisine ne put qu'appuyer son intuition. Son père était assit dans la cuisine, dans la même éternelle pièce où le nom des tués se succédaient.

- Bonjour Papa.

Son père releva la tête et fit un sourire crispé, presque forcé. Il posa ses coudes sur la table en se tenant le menton et souffla d'un geste exagéré, tout l'air qu'il avait accumuler.

- Jackson Wittemorre est mort hier, dit-il sans broncher.

C'était bien trop direct pour Stiles et il dut s'assoir pour ne pas s'effondrer sur le sol.

- Jackson, répéta-t'il d'une voix tremblante, le garçon qui...

- Oui le garçon avec qui tu t'es battu hier.

Son père avait été informé de la dispute par le proviseur et ceux de Jackson l'avaient été évidemment aussi. Comment Lydia aurait put tuer son propre petit- copain ? Quelle monstre pouvait-elle être ? Quelle charme avait-elle lancé à Stiles ?

Sa gorge se noua.

- Tu vas donc être interrogé par la police, ajouta son père.

Stiles s'étouffa avec le noeud qu'il avait dans la gorge. À aucun moment il n'aurait envisager d'être impliquer à cette histoire aux yeux de la police. Les autorités pouvaient-ils vraiment croire que Stiles avait tuer Jackson ? Le souffle de son père ne parut alors plus du tout exagérer aux yeux de Stiles.

- Il y a eu quatre autres meurtres hier soir, balança le shérif Stilinski, celui d'un vieux couple qui se trouvait au mauvais endroit au mauvais moment et celui de deux jeunes filles de première année au lycée de Beacons Hills. Les choses s'accélèrent Stiles, ça devient dangereux et urgent de trouver ce meurtrier.

Il se leva de sa chaise et couru vomir aux toilettes. Aujourd'hui il n'avait pas cours, mais c'était encore bien pire de penser qu'il ne pourrait pas s'expliquer au près de Lydia et déceler de nouveaux secrets au sujet de ses meurtres. Sept, c'était le nombre de meurtres qu'elle avait commis. Elle a enlevé sept vies. Il fallait que Stiles sorte, il ne pouvait pas rester là à pleurer de la mort de sept victimes.

Il se leva et enfila un sweat-shirt qui lui donnait une allure de drogué. Il en avait plutôt rien à faire de son apparence physique à ce moment précis. Il prit sa voiture et roula bien trop vite. Quand il arriva devant chez Lydia, son sang ne fit qu'un tour, il était énerver et confus à la fois. Il entra dans la maison par la porte qui était ouverte prête à l'accueillir et put ressentir le lourd silence peser dans la maison. Il monta à l'étage et ne prit pas le temps de toquer à la porte de Lydia. Celle-ci sursauta en voyant Stiles les yeux imbibés de sang.

- Stiles, comment t'es rentré ? demanda-t'elle sans aucune tristesse dans la voix.

Son ton de voix était insupportable pour Stiles qui d'un mouvement enragé lui attrapa la gorge et la plaqua contre le lit où elle était assise. Lydia tenta de se débattre, en vain.

- Tu vas me dire maintenant qui est avec toi ! Hurla Stiles, je ne veux plus de tes meurtres et de cette hypocrisie qu'il y a entre nous, est-ce que c'est clair ?

Lydia se mit à sangloter et acquiesça de la tête. Elle tremblait.
Stiles attrapa son portable pour filmer la scène.

- Lydia Martin ici présente, dit-il d'une voix complètement déconnecté de ce qu'il faisait. Fais nous un petit sourire Lydia.

Celle-ci ne put que trembler encore un peu plus. Stiles serra sa gorge un peu plus fort.

- Peu importe, nous ne sommes pas là pour rire, nous sommes là pour prouver à la terre entière que Lydia ici présente à tuer sept personnes, sept innocents qui n'avaient demander qu'à vivre normalement. Lydia est-ce que tu confirme ?

Elle ne tremblait plus mais avait les yeux dans le flou à cause du manque d'oxygène, elle ne tarderait pas à perdre connaissance. Stiles la secoua pour qu'elle réponde. Elle tenta de crier  mais Stiles serra son cou.

- Je t'ai posée une question Lydia. Est-ce que tu as tué ses sept victimes ?

Stiles relâcha sa pression pour qu'elle puisse répondre.

- Non ! J'ai rien fais ! Je le promet ! 

Stiles balança ça tête vers l'arrière et elle se cogna sur le mur derrière son lit.

- Je répète Lydia, est-ce que tu as tué ses sept personnes ?

Ses larmes coulaient silencieusement et de sa voix sèche, elle dit :

- Oui.

Stiles eut un petit sourire et relâcha totalement son cou.

- Bien, dit-il en s'adressant à la caméra. Maintenant on va aller voir la police.

Il lia les mains de Lydia avec un bout de tissu et lui enfonça un bâillon pour qu'elle puisse rester silencieuse. Ils quittèrent la maison, Lydia traînée de force par Stiles.

- Avance ! Lui disait-il.

Quand ils arrivèrent à la hauteur de la voiture de Stiles, il balança Lydia dans le coffre. Il prit soin de bien le fermer, se dirigea vers le commissariat et eut ce sentiment, celui du bonheur.

Au fur et à mesure que les rues défilaient, ce sentiment s'amplifiait. C'est comme s'il n'était jusqu'ici pas sur la bonne voie, et qu'il avait enfin trouvé son chemin, que celui-ci ne pouvait pas être plus parfait. Il souriait même, il était heureux, fière de ce qu'il faisait. Plus rien n'avait d'importance autour de lui, il l'avait enfin trouver, le bonheur, et ne voulait plus jamais le perdre.

C'est alors qu'il aperçut une voiture de police derrière lui. Il était tellement heureux jusqu'ici qu'il ne l'avait même pas remarquée. Il s'arrêta, le sourire plus pesant que jamais. Il sortit de sa voiture et vu alors son père, l'aire désemparé. Au bout d'une trentaine de secondes, 10 voitures étaient en face de lui.

- Stiles Stilinski, dit un policier sortit d'une voiture, vous êtes en état d'arrestation.

Stiles cria, se débatta, hurla qu'il était un héros et qu'il avait attraper la meurtrière, mais tout lui semblait flou, les bruits autour de lui étaient presque inaudibles, les gens marchaient au ralentit, les battements de son coeur grondaient comme un tonnerre et il ne tenait plus sur ses pieds.

Personne ne le croyait, pourtant il avait la preuve de l'accusation de Lydia. Quelqu'un balança un coup de feu qui lui arriva dans la poitrine. La douleur fut t'elle qu'il s'écroula. Une explosion dans son corps, des milliers de papillons lui tournaient autour dans la danse de la mort.

Il était enfant, un petit être mignon et innocent. Et soudain, tout lui devint plus claire. Cette explosion, ce bruit de tonnerre, il l'avait déjà entendu plus d'une fois. Il l'avait entendu sept fois. C'était une explosion de plaisir. Il avait enlevé sept vies et c'était maintenant la sienne qui lui avait été enlevée.
Ca y est, il savait qui était le tueur.

Mais il resta souriant, car en réalité il était enfin heureux.

Je ne sourirai plus jamais [STYDIA]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant