⁃ Stiles, on devrait se remettre en route.C'est une voix délicate et douce qui retira Stiles à son sommeil réparateur.
⁃ Je peux dormir encore un peu, bafouilla Stiles, toujours à moitié endormi.
⁃ Ton père est shérif, si tu veux pas qu'il nous retrouve, on devrait avancer rapidement."Si tu veux pas qu'il nous retrouve", cette phrase secoua Stiles. Il se redressa, ouvrit complètement ses yeux qui se posèrent sur Malia, celle qui avait cette si douce voix.
Tentant d'être le plus discret possible, Stiles sortit une pomme de son sac et la porta à sa bouche. Il savait bien que Malia le regardait, peut être avec fascination ou au contraire avec dégoût.
⁃ Tu veux quelque chose ? Demanda Stiles, tentant d'être agréable malgré la gêne qu'il ressentait.
⁃ De l'eau, juste de l'eau.
⁃ J'ai une bouteille dans mon sac, dit-il tout en lui montrant du doigt le sac à dos à ses pieds.Elle se servit silencieusement. Stiles la regarda faire, l'air dure qu'elle essayait de tenir malgré sa fragilité, son impassibilité dans le regard, il ne pouvait que l'admirer. Et c'est quand son fixement se prolongea que Stiles sentit sa voiture virer sur le côté, il retourna alors sa tête vers la route et put voir qu'il l'avait quitté pour rejoindre la forêt qui bordait la route. Il y'avait un arbre, il était juste là, à quelques mètres de la voiture. Stiles freina brusquement et seuls quelques centimètres séparaient maintenant sa voiture et l'arbre.
⁃ Putain, dit Malia.
De la fumée s'échappait du capot et Stiles descendis d'une traite rejoignant l'avant de sa voiture. Il aperçut Malia s'approcher mais n'y prêta pas attention, il était trop obnubilé par l'état de sa jeep. Elle ne semblait pas trop abîmé, mais c'était une veille voiture, et il savait qu'elle ne tiendrait pas le choc sans l'aide d'un réparateur professionnel.
⁃ On se tire, dit Stiles.
⁃ Attend, tu veux pas essayer de la faire redémarrer ?
⁃ Non, ça ne servirait à rien. Aller vient.
⁃ Mais on pourrait au moins...
⁃ Arrête Malia. Tu peux rester ici et refaire du stop jusqu'à ce que quelqu'un te dépose je ne sais où, ou alors, tu peux venir avec moi. Mais ce qui est sûr, c'est que cette voiture ne bougeras pas d'ici.Le silence de la décision se fit résonner à travers la route. Malia regarda une dernière fois la voiture avant de s'avancer vers Stiles et de lui prendre la main, ce qui lui donna un frisson électrique de joie et de surprise. Stiles attrapa son sac et ils se dirigèrent, main dans la main, vers l'autre côté de la route.
Ils ne se connaissaient à peine, pourtant Stiles avait la sensation d'avoir grandit avec elle. Ils ne parlaient pas, mais leur simple respiration mélangées dégageaient suffisamment d'émotions pour que les mots n'aient pas leur importance.
⁃ Stiles, finit par dire Malia d'une voix toujours aussi douce.
⁃ Oui ?
⁃ Rien, je voulais juste dire ton prénom.Un petit rire échappa à Stiles qui ne fit qu'agrandir le sourire de Malia. Finalement, quand le rire de Stiles s'arrêta, il demanda :
⁃ Où est-ce qu'on va ?
⁃ Vers le bonheur.
⁃ Et c'est où ?
⁃ De l'autre côté de la route.Ils marchèrent alors, en direction de l'autre côté de la route, en direction du bonheur. Les voitures se faisaient rare et Stiles en était bien content. Finalement, c'est au bout de plus de 3h de marche que Malia et Stiles s'autorisèrent à faire une pause. Ils s'enfoncèrent alors un peu plus dans la forêt des bordures de la route et s'asseyèrent, le dos contre un arbre.
⁃ Tu fuis quoi toi ? Demanda Malia, engageant la discussion.
Stiles fut quelque peu surpris par la question. Cependant, il s'efforça à y répondre :
⁃ Qu'est-ce qui te dit que je fuis quelque chose ?
⁃ Tu fuis, j'en suis sûre. Sinon que ferais tu ici ? À chercher le bonheur avec une inconnue à un endroit tout aussi inconnu plutôt que rester avec tes amis et ta famille, chez toi ?Le silence prit place un court instant, le temps que Stiles mette ses idées en place.
⁃ Je sais pas vraiment enfaite... je pense... je pense que je fuis mes responsabilités.
⁃ Tes responsabilités ?Stiles hésita à lui révéler les meurtres et s'y résolut finalement.
⁃ Je vis dans une ville, Beacon Hills. Et dans cette ville deux jeunes filles ont été assassinées par une personne anonyme. La première jeune fille à été torturée, quand à la deuxième fille elle est morte à cause d'un pique enfoncé en plein milieu de ses organes vitaux. Les deux meurtres ont été commis pendant les deux dernières nuits, qui dit qu'il n'y en aura pas un nouveau dans quelques heures, quand la nuit sera tombée ?
Cette fois-ci le silence fut sûrement causé par l'encaissement de Malia. Elle finit par demander répondre :
⁃ C'est tragique et je comprend que tu sois boulversé mais quel est le rapport avec tes responsabilités ?
Stiles prit alors une longue inspiration avant de reprendre :
⁃ Je suis sorti pendant la nuit du première assassina, j'aurais put l'aider si je n'avais été aussi distrait par mes propres pensées. Quand au deuxième meurtre... la fille est venu sonner chez moi me demandant de l'aide, pourtant j'ai trop hésité à lui ouvrir la porte, ayant peur de qui se trouvait derrière, ce qui a fait que les secours n'ont pas réussi à la sauver.
⁃ Je comprend, mais putain mec, j'aurais pas eu assez de courage pour faire la moitié de ce que t'as fais ! T'as pas à t'en vouloir, t'as fait ton maximum !Stiles le savait bien, mais il ne pouvait s'empêcher de s'en vouloir. Mais il devait avouer qu'entendre ses petits mots sortir de la bouche de Malia, ne pouvait que lui faire plaisir.
Il l'observa.
Elle était si jolie et paraissait si inoffensive... on aurait dit qu'elle avait peur de bousculer le tronc d'arbre sur lequel ils s'étaient adosser. Elle était vraiment très belle... Stiles baissa tout à coup son regard vers ses lèvres, et son coeur se mit à battre. Doucement, il se rapprocha de son visage, laissant le temps à Malia de le repousser si elle n'en avait pas envie. Mais elle ne le fit pas, et les lèvres de Stiles touchèrent celle de Malia, en un choc électrique. Il caressa sa joue avec son pouce et put la sentir trembler. Ce fut ensuite Malia qui sortit sa langue la première, et elle s'emmêla parfaitement avec celle de Stiles. Il aurait voulut rester comme ça, coller à elle, toute sa vie.
Cependant quand leur souffle furent courts, ils s'éloignèrent l'un de l'autre et une vague de chaleur quitta le corps de Stiles. Ils se regardèrent alors dans les yeux et Stiles put admirer une fois de plus la magnifique couleur que ceux de Malia prenaient.
Stiles s'adossa de nouveau contre l'arbre, et la petite tête de Malia se posa sur son épaule. Il attrapa sa maigre main, et passa son autre bras derrière son corps osseux, la réchauffant et l'aidant à arrêter de trembler.
Il était bien.
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Je ne sourirai plus jamais [STYDIA]
FanfictionFiction sur Stydia, Teen wolf. À Beacon Hills, petite ville des Etats-Unis, où des histoire fantastiques sont racontées, il y a un garçon. Ce garçon s'appelle Stiles et il est tout ce qu'il y a de plus normal. Pourtant, Stiles est toujours triste...