Je ne sourirai plus jamais [STYDIA]

Chapitre 1

C'était là, devant lui. L'immense bâtiment de son cher lycée détesté, se dressait juste devant son nez. Il le scruta un long moment avant d'y pénétrer, hésitant comme chaque matin.

Il jeta de vifs coups d'yeux aux lycéens qui l'entouraient. Il était visiblement le seul sans accompagnement. Le couloir était bondé d'adolescents boutonneux portant les mêmes fringues à peu de choses prêts.

Cette vision de touts ses lycéens qui voulaient tous ressembler à la même chose, ne fit qu'amplifier l'exaspération que Stiles avait pour cet endroit.

Son regard finit par se poser sur quelqu'un qu'il connaissait beaucoup trop bien, c'était son ami d'enfance, Scott. Ils s'adressèrent un rapide salut de politesse avant que Scott rejoigne sa bande de copain et que Stiles... que Stiles rejoigne sa salle de cours.

Stiles ne voulait pas que les gens ressentent de la pitié ou de la compassion à son égard, pusiqu'il se répétait sans cesse qu'être seul avait été un choix. Ou en tout cas il essayait de s'en persuader.

Car les souvenirs de son amitié avec Scott, lui était loin d'être désagréable. En réalité leur éloignement n'avait pas vraiment été un choix, plus quelque chose qui c'était passé et qu'il n'avait pas eu le courage de repousser.

Plongé dans ses pensées, il n'avait pas remarqué qu'il était déjà arrivé devant la salle de classe. Il regarda l'heure sur le cadrant de sa montre, espérant que celle-ci avancerait rapidement. Car il était en avance.

Il n'était pas en avance parce qu'il était partit trop tôt, loin de là, non il était en avance, parce qu'il n'avait pas d'amis à saluer, pas de camarades avec qui bavarder, pas de copine à becqueter accouder aux casiers.

Il soupira un long moment en se répétant qu'il était bien mieux tout seul.

Puis une étoile bondit, sortant de nul part d'autre que de la jolie voiture de son copain, c'était Lydia. Cette étoile avança, brillant de mille feu à travers le couloir. Elle rigola un peu avec les sportifs de l'école, puis, accompagné de son groupe, elle se dirigea vers la salle où Stiles attendait déjà depuis un moment. Elle lui lança un sourire de politesse et il crut recevoir une flèche en plein coeur.

Ce sourire, sûrement si anodin pour elle, ne l'était en aucun cas pour lui. Stiles brûlait de l'intérieur à l'idée de l'avoir vu. Pourtant, cette émotion s'estompa rapidement pour lui redonner l'habituelle émotion de la solitude.

Il se trouvait stupide de penser à de telles choses sachant qui il était, et qui elle était. Puis ce fut maintenant une sensation de dégoût, pour lui même, qui lui monta à la tête. Cette sensation montait à une vitesse folle et ne semblait jamais se calmer. Il ressentait du dégoût pour ce qu'il était devenu et pour ce qu'il allait devenir. Il avait envi de hurler, de hurler pour que cette sensation s'en aille, pour qu'elle parte et pour qu'elle ne revienne jamais, au grand jamais. Il se méprit à serrer ses tempes bien trop fort. Pourtant, il ne sentait rien, tant la douleur à l'intérieur était intense.

Puis ce fut trop, il ne pouvait pas rester ici en plein milieu du couloir à crier intérieurement. Il s'en alla en direction des toilettes qui étaient heureusement vide. Il se regarda dans la glace et eu tout à coup l'envi de pleurer. Pas de pleurer de tristesse mais pleurer de colère. Il était laid. Si laid. Ses cernes violacées en disaient tellement sur les démons qu'il s'efforçait à cacher.

Pris d'un violant spams incontrôlable il tapa plus fort que jamais sur le miroir qui se brisa sous la puissance de son coup. Ca le calma, du moins pendant quelques secondes.

Ça colère finit pas s'envoler et les larmes bondirent de plus belles.

"Je suis pas fou !"se répétait-il, essayant de s'en convaincre.