Chapitre 9

63 7 0
                                    

Son ventre le tordait de douleur. Il tenta de le cacher et de paraître naturel au prêt de Lydia. Celle-ci, avait invité Stiles à passer chez elle après les cours pour réfléchir à tout ce qui était arrivé dans la journée.

Le fait de se retrouver seul avec Lydia aurait du le rendre heureux, mais en réalité il était complètement terrifié, car c'était elle, la tueuse. 

Alors c'est vrai qu'habituellement les gens auraient fui à la proposition d'isolement avec un psychopathe, mais Stiles resta, poussé par l'envie d'en savoir plus.

La maison était grande et belle. Tout était très sophistiqué mais en restant classe et discret. Stiles finit par monter dans la chambre de Lydia, qui à son étonnement, était une banale chambre d'adolescente.

- Voila ma chambre, dit-elle en présentant vaguement la pièce qui l'entourait.

Ils s'installèrent l'un à côté de l'autre sur le bout du lit de Lydia et tournèrent leur buste de façon à pouvoir se regarder. Stiles observa chaque détails du doux visage de la belle rousse en se demandant comment une si belle créature était capable de si terribles actes. Leur visage étaient proches, les yeux de Lydia baissés par la gène du regard pesant de Stiles; et leur cœur, étaient plus rapides que jamais. Stiles en avait presque mal, tant ses battements irréguliers tapaient forts contre ses cottes. 

Lydia releva alors la tête et ses yeux s'entrelacèrent avec ceux de Stiles dans le feu d'artifice de l'amour. Les lèvres de Lydia démangeaient Stiles d'y goûter et dans un moment de passion, Stiles colla sa bouche contre celle de Lydia. Elle se laissa visiblement faire puisque le premier à se décoller fut Stiles, rattraper par le fait qu'il était entrain d'embrasser une tueuse en série. 

Et ses pensées se bousculèrent alors. Devait-il se sentir coupable d'avoir apprécié embrasser une tueuse ou être content d'avoir réussit à conquérir le cœur de celle qu'il aimait depuis toujours ? D'un côté il pensait incapable Lydia de tuer quelqu'un et encore moins de torturé cette personne, mais de l'autre côté il avait suffisamment de preuves pour dire avec certitude que c'était elle, la coupable.

Et alors qu'il s'apprêtait à partir mort de honte, quelque chose lui revint à l'esprit. Si Lydia était la coupable, comment aurait-elle put violer Louise ? Pour signaler un viol, il aurait fallut retrouver des traces de spermes et Lydia étant une fille... Stiles put innocenter une demi-seconde Lydia avant que celle-ci brise touts espoirs, en annonçant d'une voix qui voulait oublier ce qu'elle venait de faire :

- Après réflexion, je pense que le tueur n'est pas tout seul. Comment aurait-il put faire touts ses mots à toute l'école tout seul ?

La once d'espoir qu'il avait put ressentir s'écroula alors en emportant tout son courage. 

- Désolé, dit-il, mais je dois rentrer, j'avais complètement oublié que mon père m'attendait chez moi. 

Il se leva et descendit les escaliers dans une vitesse folle sans même prendre le temps de regarder si Lydia tentait de le retenir. Il n'eut que quelques secondes d'intervalles entre le bruit du claquement de porte et celui du moteur de la voiture, qui avançait à une vitesse bien trop rapide. En moins de temps qui lui en aurait fallut pour se trancher les veines à l'aide d'une lame de rasoir, Stiles arriva devant chez lui. Il sortit de la voiture hésitant, comme si en posant les pieds sur le sol, le tabouret qui le protégeait de la pendaison, allait s'écrouler. Son corps tremblait de la tête aux pieds comme si il avait prit plus de médicaments qui lui en aurait fallut. Il réussit à ouvrir la porte et attendit d'être sûr qu'il n'y est personne chez lui pour laisser couler ses larmes comme un pauvre homme qui s'apprêtait à sauter d'un pont. Toujours aussi perdu, effrayé et tremblant par son overdose de sentiments; Stiles pénétra dans la chambre de son père et ouvrit le placard où y était rangé ses armes. Il attrapa un pistolet et le plaça contre sa tempe, comme le pauvre suicidaire qu'il était devenu. 

Et alors qu'il allait appuyé sur la gâchette, quelque chose l'en empêcha : c'était le seul à connaitre un des tueurs, ne serait-il pas lâche de ne pas l'arrêter et de tout abandonner ? Il devait rester au près d'elle pour en savoir plus sur Lydia et sa troupe, pour savoir qui tuait ses pauvres innocents avec elle.

Je ne sourirai plus jamais [STYDIA]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant