Celui qu'il me faut.

26.

En finissant le Showcase je montais dans la voiture et me dirigeait directement vers l'appartement de Tasnym. Non, ça ne s'était pas arrangé entre nous, non elle ne m'adressait toujours pas la parole et oui, j'étais venu ici dans le but de voir qu'elle était bien rentré chez elle. C'était pas de l'espionnage, je voulais seulement voir si elle était chez elle, si la lumière était allumée ou pas. Allah y ster, je devenais sincèrement fou. Fou d'elle ou juste fou, ça, je ne saurais vous dire. J'entendais un toc toc et je tournais rapidement la tête, les sourcils froncés. Je tombais nez à nez avec le grand frère de Tasnym et baissait la vitre. Putain, comment lui expliquer ce que je fous là...

« Lyes - J'peux savoir ce que tu fous ici?! C'est à cette heure-ci que tu donnes des rdv à ma soeur toi, tu te fous de ma gueule ou quoi?
Nabil - Salam Lyes, j'allais pas voir ta soeur, d'ailleurs elle ne me parle pas donc t'inquiète pas pour ça... »

Je voulais pas faire la victime, ni demander des consolations de la part de son frère mais vraiment c'est sortit tout seul. Il se rendit compte que j'étais donc là tout seul, pour voir si elle était réveillée ou pas, il soupira. Mais vraiment, un gros et long soupir, je le faisais clairement chier à pas lâcher sa petite soeur, et ça se ressentait vraiment à travers son visage. Ma foi, moi aussi ça me cassait les couilles, on était deux.

« Lyes - Wallah faut que t'arrêtes ça, vraiment. Elle reviendra te parler si elle veut, tu peux pas venir scruter la fenêtre de ma petite soeur comme ça la nuit, j'suis patient mais ma patience a des limites, il souriait malgré tout en s'en allant. »

Je contractai ma mâchoire, la main droite sortant ma cigarette que je cachais devant Lyes. Ok il était cordial avec moi, mais je voulais surtout pas lui montré les mauvais aspects que j'avais, même si il les connaissaient déjà. C'était une question de respect, ou de principes, je ne sais pas trop.

POINT DE VUE - TASNYM EL AZROUDI 07:22.

J'étais affalée sur mon lit, et je ne cessais de penser à cette année. Tout ce qui m'était arrivé, si je l'expliquais à quelqu'un, on me mettrait sûrement en asile psychiatrique. En parlant de psychiatrie, je commençais à croire que j'étais folle de lui. Folle de sa voix, de cette fâcheuse manie de m'appeler sa « petite », de son petit sourire en coin à chaque connerie que je disais, à son côté protecteur un peu obsessionnel sur les bords, si vous saviez comment mon cœur réagissait à chacun de ses sourires...Je soupirais en jetant mon coussin de l'autre côté de la pièce. Mais arrêtes purée, c'est pas possible d'être bête comme ça !

C'était qu'un rêve, j'ai rêvé de nous deux et j'ai rêvé d'un Nabil qui n'existait pas. Il m'a après tout mentit, humilier, presque trompé, trahi et j'en passe. Ça suffit, Tasnym, tu l'oublies maintenant !

Je me levais à contre coeur, il était temps d'aller au travail. Après avoir fait ma douche, ma prière, mon maquillage et mon petit déjeuner, je partais faire un bisou à ma mère qui était encore dans son lit, à peine réveillée. En sortant de sa chambre, je prenais mon café tout en continuant à penser à cette ordure froide. Je ne demande qu'à l'oublier, c'était une erreur, pour l'un et pour l'autre et il fallait que j'arrête de m'attarder sur le poids de nos erreurs.

Mais, en avançant vers ma voiture, je ne pouvais pas m'empêcher de m'arrêter en remarquant une Audi qui ressemblait énormément à celle de Nabil. Ça y est, la meuf devenait parano en plus de ça. J'essayais de voir à travers les vitres teintés comme une malade mentale, et eue un cri en remarquant Nabil endormi sur le côté gauche, assis sur le côté conducteur de la voiture ! Je tapais plusieurs fois sur la vitre pour le réveiller, mais rien à faire...J'avais oublié à quel point il avait le sommeil lourd. Je réfléchissais à comment le réveiller, et soudain j'eu une idée. Je courais donc jusqu'au capot et essayait de forcer l'ouverture pour que l'alarme incendie se déclenche. Bingo !