Chapitre 16

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Alexy nous présente l'homme qui partage sa vie. Un bel homme avec un petite barbe, arborant une trentaine bien entamé et assumé avec un sourire à toute épreuve. Lorsqu'il est arrivé dans le bar, Alexy s'est précipité pour sauter dans ses bras. Ils nous rejoignent près du bar pour nous présenter. Puis nous allons vers une banquette où nous nous installons tous les cinq, moi à côté de Castiel. Les questions polies fusent, nous faisons tous connaissance dans l'allégresse et le champagne.


« Et vous vous êtes rencontrés comment ?, demandé-je en m'allumant une cigarette.


L'homme, un certain Philippe qu'ils appellent Philou, pose son regard sur moi avant de sourire tendrement en baissant le regard sur ses mains. Le brun aux airs latino semble mal à l'aise.


-En fait, fait-il avec un légère accent anglais, c'est compliqué.


-C'était un de mes meilleurs potes aux lycées, annonce Alexy en posant sa main sur son genou. Je n'avais pas beaucoup d'amis garçons c'était l'un des seuls...


-Et en quoi c'est compliqué ?


Alexy porte la flute à ses lèvres et finit son verre d'une traite.


-Il venait d'arriver en France avec ses parents et il est vite devenu populaire dans le lycée grâce à son accent anglais et ses airs de beaux gosses de télé novela, moi, j'étais le gay de service. Il me paraissait antipathique aux premiers abords, je ne l'appréciais  pas du tout même si je le trouvais magnifique au fond de moi...


-Je l'ai abordé au détour d'un couloir pour lui demander où était une salle que je n'arrivais pas à trouver et il m'a ignoré. J'étais perplexe, ricane le beau brun en passant une main dans les cheveux bleus de son amoureux. Mais j'ai bien aimé cette réaction car c'était la première fois qu'on ne me brossait pas dans le sens du poil... J'ai donc essayé d'en connaitre plus sur lui et puis de fil en aiguille on est devenu amis... de supers amis.


Le brun regarde avec un regard amoureux Alexy qui me sourit. . Il y a une alchimie de malade entre les deux hommes ainsi qu'un amour palpable. Un amour qu'ils expriment à la terre entière : Armin a même détourné les yeux quand les deux hommes ont commencé à s'embrasser d'une façon un peu torride.


-Enfin moi je suis tombé amoureux, ricane le bleu. J'assumais pas du tout mes sentiments pour lui. Je voulais les oublier et les cacher au fond de moi... mais à quoi bon. Les sentiments ça ne se contrôlent pas, et plus j'essayais de les ignorer et de faire mine de rien, plus je devenais fou de Philou. En fait... j'étais partagé. Je ne pouvais pas lui avouer que je l'aimais au risque de perdre son amitié et ne plus le revoir... et j'aurais souffert comme un fou. Ou je les cachais en espérant qu'un jour, ça serait lui qui me ferait une déclaration...


-Et alors ?, demande Castiel.


-Je n'ai rien fait. J'ai été son meilleur ami. Celui qui restait avec lui tard le soir pour discuter, celui qui le consolait ou le rassurait pour ses histoires de cœurs... car oui, en plus monsieur sortait avec pleins de filles car ce mec était le mec le plus convoité et le plus sexy de toute la ville.

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