Le silence. Voilà ce qu'il y a. Un silence qui nous entoure et nous englobe de ses bras froids.
Nous n'avons même pas allumé la radio comme nous le faisons toujours. Il n'y a même pas la climatisation pour rompre un tant soit peu ce fichu silence. Juste le bruit en fond des roues sur le bitume et du moteur qui vrombit.
Je me mords la lèvre et jette un coup d'œil vers Castiel.
Il est concentré sur la route, ses cheveux bruns lui cachent en parti son visage anguleux. Nous avons pris la route depuis maintenant quelques heures et pas un de nous n'a dit quoi que ce soit. C'est bizarre. Comme s'il y avait une tension. Est-ce pour ce que lui a dit Alexy ? J'hoche la tête à la négative comme pour me persuader moi-même.
Impossible.
Je sais ce que lui a dit Alexy puisqu'il était ultra fier de lui sortir ça avant le départ. Parce que selon lui ça fait « film romantique »... comme si dire « je le sais, tu le sais et elle le sait : c'est de l'amour pur » faisait film romantique. N'importe quoi lui. Mais je lui ai laissé le bonheur de lui dire, ça semblait tellement le rendre heureux. Et nous n'allons peut être plus nous revoir.
Mais ce qui m'a le plus étonné c'est la réaction de Castiel, celle où il le prend au quart de tour. Je me demande encore pourquoi. Sachant ce qu'Alexy lui a dit et qui n'est clairement rien. Je ne sais pas si c'était de la colère parce qu'on nous le dit trop souvent et que ça l'a saoulé ou si c'est de la gêne. Mais si c'est de la gêne, pourquoi être gêné ? Encore un mystère de plus sur Castiel et sur son comportement.
Je le regarde sans me retenir. Après tout j'ai le droit de le regarder. Il se mord la lèvre inférieure et semble en pleine réflexion tout en fixant la route avec les yeux un peu plissé.
Mais qu'est-ce que tu caches encore Castiel ?
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La sonnerie retentit dans toute la maison. Je me lève d'un coup du canapé en sautant sur mes deux pieds. Mes parents me jettent un coup d'œil amusé que j'ignore avec un sourire excité et heureux.
« C'est lui ! Il est venu !
- Calme-toi Mya. Ton petit ami, c'est pas Mike Jagger tout de même.
Je me tourne vers mon père et je lui tire la langue. Ça lui arrache un petit rire pudique, ce petit rire que j'adore. Je me précipite vers la porte d'entrée en glissant à moitié à cause de mes chaussons sur le parquet. Quand j'arrive vers l'entrée je jette un coup d'œil à mon reflet dans le miroir, je regarde si rien ne se trouve sur mes dents ni dans mon nez. Je remets mes cheveux en place. Puis je souris à mon reflet. J'ouvre la porte d'entrée en souriant de toutes mes dents. Je dépose un baiser sur ses lèvres et m'éloigne rapidement de lui.
-C'est cool que tu sois venu Cast'!
Il me regarde de haut en bas avec un sourire en coin. Il se tient dans le chambranle de la porte avec toujours cette aura de rebelle qui se dégage de tous ses pores. Sa veste en cuir embaumant mes narines de son odeur, il porte le jean noir qui lui fait une de ses paires de fesses ! Je me mords la lèvre avant d'attraper son bras et de le faire rentrer chez moi. Je souris tout en trainant Castiel avec moi jusque dans mon salon où attendent ma maman et mon papa. Ma mère, une petite brune aux cheveux courts avec un éternel trait d'eye-liner noir, nous regarde en souriant chaleureusement en se levant du canapé où elle était assise tout en éteignant la télévision.
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On the Road
RomanceQue nous a-t-il pris ? Une vingtaine d'années, une vie bien rangée et ficelée : mais nous décidons de tout lâcher pour une période indéterminée, mettant entre parenthèses nos vies pour sillonner les routes à bord d'un van défraîchi. Lui et moi. C...