On the Road

Chapitre 24

Bonjour à tous ! Je comptais publier des chapitres plus rapidement, mais j'ai constaté avec tristesse que j'avais perdu tous mes chapitres écrit en avance et qui avait juste besoin de rafistolage et d'une relecture... donc j'ai repris tout à zéro... ce sont des choses qui arrivent ! Pour me rattraper : un long chapitre et les autres arriveront bien plus rapidement. 

Bonne lecture à vous. <3

Je regarde Castiel s'émerveiller devant le chanteur du groupe, souriant avec classe à une autre personne de son groupe. Un sourire narquois sur le visage, je contemple Castiel en me mordant la lèvre. 

Je m'apprête à me moquer de lui, comme habituellement, quand le souvenir honteux d'un Castiel me rejetant refait douloureusement surface. J'ai essayé de l'embrasser... il m'a rejeté. Je suis seule loin de chez moi avec lui et je ne peux me sortir de cette situation cauchemardesque. Seule loin de chez moi avec mon meilleur ami qui ne pourra plus faire comme si il n'y avait rien entre nous, notre amitié est sans doute morte... Ce dont j'ai toujours eu peur se produit.

Une pointe au ventre d'une violence absolue m'assaille aux tripes, je ne peux que me diriger en direction des toilettes sans me soucier d'autres choses que de ma respiration. Je percute violemment une femme sur mon passage. Elle fronce les sourcils et ouvre la bouche comme si elle voulait me faire une leçon mais se ravise en croisant mon regard. La jeune femme me prend sous les bras en direction de l'extérieur du bar. Je me laisse faire sans trop me rendre compte de ce qu'il m'arrive. Arriver à l'extérieur, la brise d'air tiède caressant mon visage me fait un bien fou. J'en ferme les yeux et me laisse tomber au sol lorsque les bras fins de l'inconnue me lâche. 

Celle-ci soupire et j'entends le cliquetis d'un briquet et un soupire accompagné de l'odeur d'une cigarette. Seuls les bruits de fond provenant du bar et celui d'une conversation d'un groupe à côté de nous, empêchent la possibilité d'un silence gênant. J'ouvre les yeux quand je me sens reprendre constance, la jeune femme me montre son paquet de Malboro et j'acquiesce sans hésitations. Elle me l'allume avec la sienne avant de me la tendre. Je fume en fermant les yeux.

"Merci...

La jeune femme acquiesce en souriant. Je prends le temps de la détailler pendant qu'elle fixe un point dans l'obscurité. Elle a un carré épais de cheveux blond platine , quasiment blanc, des lèvres rouges et un trait d'eye-liner épais. Son collant résille dévoile de nombreux tatouages sur les cuisses. Celle-ci me coupe dans mon examen quand ses yeux dorés se posent sur moi. 

-J'ai vu dans ton regard que tu n'allais pas bien, j'ai une sorte de don pour m'immiscer dans la vie des gens et à les comprendre en un regard. Un don qui peut s'avérer être insupportable pour certaines personnes.

Je ne peux m'empêcher de pouffer de rire mollement. 

-Moi sur ce coup, je trouve que ça a été une véritable bénédiction. J'avais besoin de m'isoler avec une inconnue avec un tel don."

Elle rit à son tour. Sa main tatouée écrase la cigarette dans un cendrier avant que la belle blonde ne vienne s'assoir contre moi. Et là, la magie a opéré, la magie de la première rencontre. Cette première impression que l'on a sur une personne, comme si nous devions nous rencontrer. Je l'ai ressenti avec Rosalya, c'est comme ça qu'elle s'appelle. Comme si sa présence rassurante m'avait aidé à m'ouvrir, je lui ai parlé de mes sentiments ambigus pour mon meilleur ami, de notre road trip, de ma relation avec un homme marié. Tout. Et elle buvait mes paroles en acquiesçant, comme si mes problèmes étaient importants, mieux encore, qu'elle les comprenait.