XIII

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La matinée était passée aussi lentement que d'habitude pour Kieran qui, malgré ses facilités lui permettant de bonnes notes, n'appréciais guère l'école. Mais s'ajouta, l'indifférence de Maé, habitué à des échanges de regards cette fois ci, Maé ne montra aucun intérêt envers le brun, ce qui avait le don de le mettre sous pression. Il avait l'impression que toute son angoisse, n'avait pas eue sa place aujourd'hui, comme ci, seul lui avait été nerveux de revoir l'autre et non réciproquement.
Il se fit rejoindre par Stephen et deux filles que ce dernier avait ramené, mais que Kieran n'avait jamais vu, comme chaque midi depuis le début d'année. Ils se dirigèrent vers la cafétéria où il aperçu Maé en compagnie de Diane et d'un garçon dont il ne connaissait ni le nom, ni son n'existence. En le voyant rire avec la petite blonde, il ne pu ressentir une douleur au niveau du ventre, et de serrer la mâchoire, ce que Stephen remarqua aussitôt.

« - C'est quoi cette réaction ? Elle peut traîner avec qui elle veut. Testa t-il.
- M'en tape. Ce matin elle fait comme si je n'existais pas et là, elle rigole adorablement avec ce coincé du cul.
- Il fait un peu fils à papa je te l'accorde. Ria Stephen. Mais elle ne t'appartient pas, ni à personne alors, elle est aussi libre de ses faits et gestes que toi des tiens.
- C'est ce que l'on va voir. » Il grogna et passa devant le cuisto avant de se diriger vers les tables, passant vers Maé et ses deux « amis », sans réfléchir, il passa son bras droit autour du coup d'une des deux filles les accompagnant et ria avec elle en lui faisant les yeux charmeur. Stephen se retint de rire mais arrêta soudain lorsqu'il vit le regard intense de Maé envers Kieran et la jeune fille.

Oh, je vois. Kieran est décidément l'un des plus gros imbéciles que je connaisse, mais Maé n'est pas très loin non plus sur ce terrain. Pensa t-il.

**

« - Qu'il y a t'il Maé ? Demanda Diane qui avait remarquer le changement d'attitude de Maé depuis le repas.
- Qu-Quoi ? Rien, Rien du tout. Tout va bien Diane, tu te fais du soucis pour rien, vraiment.
- Tu te justifie beaucoup pour quelqu'un qui n'a rien ! » Elle ne chercha pas à aller plus loin, sachant pertinemment que Maé ne dira rien, tant qu'elle ne l'a pas décider, et la brusquer, c'est comme l'enfermer dans sa carapace.

Non mais j'espère qu'il se paie ma tête celui là. Et vas-y que je rigole avec la première minette du coin après avoir repoussée une autre la veille et surtout même renvoyer bouler une seconde fois comme la dernière des idiotes ! Qu'il ne m'adresse même pas la parole. Maé ne faisait que répéter ses paroles en elle depuis qu'elle avait vu Kieran à la cafétéria.

Le cours de l'après midi était de la littérature anglaise, en demi-groupe avec la classe de Stephen, Maé redoutait ce cours, simplement car elle allait y voir Kieran. Sa colère au sommet, elle s'avança devant la salle et, en rentrant, vit Kieran assis entre deux filles, Stephen assit à la table juste devant lui était retourné pour participer à la discussion.

Génial, c'est encore pire que je ne l'imaginais. Je vais vraiment devoir tenir deux heures avec sa présence ? Pesta Maé.

Elle sentie une main se posée sur son épaule, de façon délicate, ce qui l'a détendit un peu, puis leva la tête et vit Lucas, un ami proche de Diane que Maé ne connaît que depuis peu et est dans la classe de Stephen. Lucas Höflicher était un garçon à la peau mat, les yeux marron avec comme des pépites de couleurs vertes dans son œil gauche, ses cheveux châtains clair tournant au blond toujours plaqués, était élégant souvent habillée d'un polo lui donnant des allures d'amateurs de tennis. Il était doux, gentil et rieur. Tout ce dont Maé avait besoin en se moment.

« - Tu vas bien ? Allons nous asseoir au troisième rang cela te va ? »
N'étant pas avec ses amies dans ce groupe, Maé accepta, une certaine euphorie de prouver à Kieran que elle aussi, pouvait être proche de personne du sexe opposée. Ce qu'elle ne vit pas, c'est le regard alarmant de Kieran envers Lucas, presque assassin. Stephen essaya de le calmer tant qu'il le pouvait, de façon détournée, en blaguant sur un peu près tout et n'importe quoi.
« - Putain Steph, ta gueule. Vraiment ferme ta grande gueule. Souffla t-il à bout de nerf.
- Si tu te bougeais le cul, si t'avais pas fait le provocateur à la cafétéria, t'en serait pas la, Kieran. Stephen répondit sèchement. N'appréciant guère la façon de son meilleur ami à lui parler.
- Arrête avec tes « Si » je l'ai fait c'est passé voilà point. Maintenant laisse moi tranquille. Il regarda les filles en ajoutant : d'ailleurs barrez vous, à croire que vous n'êtes là que pour être baisées. »

Les filles partirent dégoûtées et blessées, et Stephen se passa la main dans les cheveux en expirant un grand coup. Kieran était irrattrapable dans ce genre de situation.

Le cours commença, Maé parlait très peu en cours, et Kieran sentait sa colère déborder, prête à exploser, quand il tournait son regard en direction de Maé et que son sourire était dédié à ce mec en polo. Stephen s'était assis à côté de son ami peu de temps après le départ des filles, il se tut et n'adressa pas une seule fois la parole à Kieran, il ne devait pas le faire si il ne voulait pas s'attirer les foudres de ce dernier.
A la fin du cours, Maé s'en alla avec Lucas rejoindre Diane et ses amies, un faux sourire aux lèvres qu'elle arborait depuis son entrée au dernier cours. Sa conscience et son attention ne pouvait se détacher de Kieran, mais sa fierté la menait à ne pas montrer ses émotions. Après tout, ce n'était qu'un garçon parmi tant d'autre. Du moins, c'est ce qu'elle se disait pour se conforter dans l'idée de ne pas lui parler ni de lui donner de l'attention visible.

Au chant de nos cœurs Où les histoires vivent. Découvrez maintenant