XI

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Maé alla se changer et enfiler un jean, avec un large t-shirt rouge dans la salle de bain tandis que Kieran déposait soigneusement ses affaires de mathématiques sur le bureau de la jeune fille, situé à côté de la porte.
Lorsque Maé revint, tout était déjà prédisposé pour un cours, Kieran était assis sur un pouf vert en forme de carré, le coude appuyé sur le rebord du bureau blanc remplit de stylos, de feuilles et de cahiers, et une chaise pour Maé.

« - Bon, on commence les Maémathiques ? Fit Kieran en se mordant la lèvre pour ne pas rire.
- Ah.    Ah.    Ah. Je vois que tu es un petit rigolo. Répondit ironiquement Maé en s'asseyant.
- Bon, voici ce qu'on a vu depuis le début d'année. Les suites et aujourd'hui, le premier chapitre sur les probabilités...»

Il ouvrit son cahier de note et Maé fu forcée de constater qu'il avait, une écriture minable. Les chiffres passaient encore, mais les lettres étaient illisibles.

« - Tu as une écriture abominable. Cracha t-elle.
- Sauf que la madame la rabats-j'oie, je suis en train de t'enseigner les maths et non le français, et si tu continue à trop l'ouvrir, j'me barre. »

Il regarda Maé droit dans les yeux, et il était trop proche. Elle ne voulu pas baisser les yeux mais le fait que son nez frôlait pratiquement le sien, l'a fit rougir. Le rapport avec les garçons n'étaient pas son fort. Kieran s'en amusa et la taquina sur la proximité de leur corps, certes non fait exprès, mais également non négligeable et embarrassante pour la jeune fille.
                                       ***
Durant toute l'heure, Maé ne décrocha pas une remarque désobligeante et écouta attentivement Kieran ; étant concentré sur ses exercices, Maé ne vit pas le regard brûlant de Kieran parcourant son profil parfait. Il s'arrêta plusieurs fois sur sa bouche pulpeuse entré-ouverte, sa nuque dégagée et ses longs cils noir formant comme un voile opaque sur ses yeux gris.
Maé finit alors son exercice et tourna la tête vers Kieran, qui s'était alors rapprocher sans s'en rendre compte, mené par ses envies.
J'ai envie de l'embrasser putain. Se dit il.

« - Hum... J'ai finis l'exercice que tu m'avais donné, on doit le corrigé .... hum... N'es ce pas Kieran ? »

Kieran repris ses esprits et fronça les sourcils, il n'avait jamais ressentir le besoin si fort de goûter aux lèvres d'une femme. Il pouvait avoir celles qu'il voulait, des femmes le voulant il y en avait plein, mais celle qu'il voulait embraser en ce moment précis était Maé.
Pourquoi ? Parce que l'ont est seuls tous les deux ? Parce qu'elle est juste un peu mignonne ? Parce que ça fait longtemps que je n'ai pas eue quelque chose avec une fille ?
Soudain, il fut prit d'un mal de tête et se leva en demandant le chemin de la salle de bain à Maé. Il passa sa main sous l'eau pour humidifié ses cheveux et son visage, se regarda dans le miroir en face de lui, replaça ses piercings correctement et retourna dans la chambre.

Maé tourna la tête à son entrée, et devint rouge écarlate. Elle trouvait Kieran extrêmement attirant à ce moment précis ; pour elle il était tout bonnement sexy, et elle rougissait encore plus d'avoir des pensées qu'elle jugeaient « perverses » comme tel.
Mon dieu, a quoi tu pense Maé ?
Les cheveux noirs ondulés de Kieran lui retombes sur les yeux ne laissant que de simples pupilles vertes émeraudes, son regard restait noir et sa bouche était entre-ouverte pour que sa langue joue avec son piercing de lèvre inférieure. Elle avait une envie irrépressible de elle aussi, jouer avec.

« - Ça va Maé ? J'ai quelque chose sur la gueule ou quoi ? »

Sans contrôler son corps, Maé s'approcha du visage de Kieran, les yeux mi-clos, et posa une main sur le torse du grand brun qui, avec le peu de raison qui lui reste, s'attendait à ce qu'il l'a rejeté mais au contraire. Kieran pencha la tête et leurs bouches s'approchèrent, se frôlèrent, Maé fermait les yeux se préparant à déposer un baiser sur la bouche de Kieran mais un choc là fit se remettre droite.
Elle ouvrit les yeux et vit Kieran, la tête baissée en direction de ses pieds, les mains de par et d'autre des épaules de Maé, qui tremblaient.

« - Écoute, commença t-il s'en relever la tête. Malgré que tu sois énervante et une prise de tête à toi seule, tu as l'air d'être une fille bien qui croit encore au grand amour, au prince charmant, à un homme qui t'embrassera car il t'aime, que tu donnera ton premier baiser à celui que tu aimes. Crois-moi, je me retiens car je veux pas que tu embrasse un type comme moi, je suis complètement différent de moi, tu es comme une lumière et moi son ombre. Et tu brille de moins en moins lorsque tu es avec moi, je remarque la différence avec tes amies, regarde à la soirée de Betty. Je veux pas que tu sombre. »

Ce discours, fit prendre conscience à Maé que malgres ses airs de bruts, Kieran avait un cœur sûrement détruit et il se détestait, peut être à cause de son passé.

« - Tu crois que je suis une Nonne ? »
Kieran écarquilla les yeux et releva la tête.

- Écoute bien le dramatique, j'ai déjà embrasser un garçon, j'ai déjà donner mon premier baiser, je suis déjà sortie avec un garçon. Oui, je ne suis jamais tombée amoureuse, j'ai cru enfant mais ce n'est pas comparable. J'arrive à un âge où certes, je veux tombée amoureuse, mais je ne cherche pas non plus celui qui prendra mon cœur. Maintenant, tu parle de lumière et d'ombre. Déjà, ne pense pas que je suis une princesse avec une vie parfaite, je ne m'en plein pas mais rien n'est tout rose, comme toi je ne m'aimes pas mais on fait avec et, également, à chaque lumière son ombre et moi je veux bien être la tienne.
Maintenant, si c'est ton excuse pour traduire ; je ne veux pas t'embrasser, merci mais j'ai déjà compris pas la peine de remuer le couteau dans la plaie j'ai déjà assez honte. »

Ils se regardèrent, Kieran ébahit, et Maé, les sourcils froncés et déterminée à résoudre Kieran a ne plus tourner autour du pot et de s'apitoyer sur son sort. Ils se toisa encore quelques instants et Kieran enleva ses mains des épaules de Maé, se redressa, rassembla ses affaires et se leva, le sac à dos sur une épaule. Maé se leva également, blessé qu'il n'essayait pas de l'embrasser malgrès ses paroles ; elles n'avaient pas eue l'effet escompté.

Elle le raccompagna jusqu'à la porte d'entrée, il se retrouva dehors sur le paillasson, il avait fait dos à Maé sur tous le chemin jusqu'à la porte, mais il se retourna ; regarda Maé et lui adressa un énorme sourire tremblant, triste et heureux. Les yeux brillants, il fit :
« - Merci. »
Il se retourna et partit. Maé ferma la porte, monta les marchés de l'escalier quatre à quatre, rentra dans sa chambre, s'allongea à plat ventre sur le lit, le visage dans son coussin avant de dire haut et fort  les larmes aux yeux :
« - bordel mais pourquoi j'en suis à avoir le cœur qui bas moi ? Et c'est quoi ce sourire ? Et cette tristesse ? Kieran putain parle moi sombre idiot ! »

Au chant de nos cœurs Où les histoires vivent. Découvrez maintenant