Elle était sous les draps, allongés à plat ventre dans un sommeil paisible, où elle rêvait, comme la plupart de ses nuits depuis quelques semaines, d'un garçon qui ferait battre son cœur. Sur cette illusion que lui faisait vivre son inconscient, elle se réveilla petit à petit en entendant la mélodie forte et agressive de son réveil. Elle n'osa pas tout de suite ouvrir les yeux, car la chaleur qui lui réchauffait le visage lui indiqua que le soleil avait décider d'éclairer sa chambre.
Quelques secondes plus tard, elle dut relever ses paupières pour pouvoir éteindre l'alarme qui raisonnait dans toute la pièce, elle fronça les sourcils et appuya sur le bouton qui s'affichait sur son portable.
La jeune fille étira son corps, et regarda le plafond le temps de revenir pleinement à la réalité. Elle entendit des pas monter et descendre les escaliers, ces derniers devait provenir des baskets de sa petite sœur, âgée de dix ans.
Comment peut on être aussi matinal ? Se questionna t'elle.
Elle se redressa de façon à être assise sur le bord du lit et se décida à redresser sa tête pour regarder par la fenêtre. Elle vit une voiture partir, à l'intérieur se trouvait sa voisine avec qui elle avait une belle complicité qui s'était installée depuis le début des vacances d'été.
Elle se leva une bonne fois pour toute et se dirigea vers la porte qu'elle ouvrit et vis sa sœur déjà prête pour partir à l'école et le sourire au lèvre.
La jeune blonde la toisa en se grattant la tête.
« - qu'est-ce que tu fais déjà prête ? Demanda t'elle, septique.
- C'est la rentrée Maé ! S'exclama sa sœur en secouant son sac à dos qui dessinait des plis à chaque secousse sur son t-shirt blanc où il était écrit « Rock, Yes Rock ! ». Qui devait faire parti des derniers achats de sa mère quelques jours plus tôt.
- Ah, bon. Elle mit du temps à traiter l'information que sa sœur venait tout juste de lui donner. C'est la rentrée... C'est la rentrée ? Fit elle paniquée.
- Tu es irrécupérable. Souffla sa soeur un sourire au lèvre.
Maé regarda sa soeur du coin de l'œil avant d'ajouter comme derniers mots :
- Parle mieux à ton aînée, petite. »
Les deux descendirent et vit la table dressée, il était posé des sablés et deux tasses. Une contenant du thé, et la seconde contenant du café. Maé prit la seconde et bu son contenant d'une traite.
« - Me voilà remontée à bloc ! S'exclama t'elle.
- Oui, dépêche toi où tu sera en retard. Et tu sais ce qu'on dit sur les retards en début d'année....Fit sa mère, Maé prononça la suite de sa phrase en imitant de façon vulgaire ce qu'elle pensait être une grande personne.
- Ça fait toujours mauvaise impression et c'est difficile à rattraper. »
La jeune blonde remonter les escaliers, alla dans la salle de bain où elle y resta quinze minutes le temps de prendre sa douche et de se laver les dents. Cette étape effectuée, elle entra dans sa chambre pour s'habiller. Mit un t-shirt noir, un pantalon de même couleur et des tennis, mit dans son sac à dos sa trousse, un bloc note et son portefeuille qui contenait sa carte de transport, prit son téléphone, les écouteurs. Elle retourna ensuite dans la salle de bain se coiffer puis descendit les marches le plus vite possible. Sa soeur était déjà parti. Elle salua sa mère et ferma la porte plus fort qu'elle ne l'aurait voulu.
« - Désolé ! » Cria t-elle.
Elle marcha en direction d'un tramway qui se situait à cinq minutes à pied de chez elle et enfila ses écouteurs. Chercha une bonne musique dans son répertoire et en trouva une associé à son envie du jour.
Systems of a down - Chop Suey !
Elle marcha au rythme de la musique et attendit son tram, lorsqu'il arriva, une vielle dame qui voulait descendre fut poussée par un jeune homme qui voulait absolument monter.
Sans trop réfléchir elle s'excusa au près de la vieille dame et cette dernière lui sourit et poursuivit sa route.
Lorsqu'elle monta dans le transport, la musique allait presque ce terminer, ce qui, pour aucune raison valable l'irrita.
Et dire que j'aurais pu l'écouter jusqu'au bout si il n'y avait pas des gens autant irrespectueux dans ce monde.
Son lycée se trouvait à quelques arrêts mais en une douzaine de minutes elle y était alors elle ne vit le temps passer.
Arrivée à l'arrêt de tram elle croisa une connaissance qu'elle avait rencontrer au collège.
« - Alors, tu n'es pas stressée à l'idée de connaître ceux que tu va devoir supporter pendant un an ? Demanda Leila.
Maé ricana et baissa le son de ses écouteurs qui faisait raisonner la musique dans ses oreilles.
- Tu sais, je sais déjà qu'il y a certaine personne que j'apprécie alors, le reste, je n'en apporte pas trop d'importance. »
Elle mentit, en vérité, Maé était quelqu'un qui attachait beaucoup d'importance envers les avis et les critiques des autres sur sa personne. Malgré le fait qu'elle savait qu'il fallait s'en moquait, une partie d'elle culpabilisait si on lui disait par exemple qu'elle était mal habillée.
Les deux filles s'échangèrent quelques mots sur tout et rien puis chacune prirent des chemins diffèrent afin d'atteindre leurs établissements respectifs.
Maé retrouva quelques amies à elle, et elles entrèrent dans le bâtiment où étaient affichés le numéro de classe et les noms des élèves qui la composait. Elle vit son nom sur une liste et vit qu'elle se retrouvait avec deux de ses amies et d'autres personnes qu'elle connaissait de nom, mais plusieurs lui étaient encore inconnues.
Un garçon passa derrière et elle se retourna comme elle se serait retournée pour n'importe quelle autre personne, mais son regard resta accroché un moment sur la nuque du jeune homme.
Qu'est ce qui me prend ? Et si il s'était retourné ? Il m'aurait prit pour une psychopathe ! Sa nuque, non mais n'importe quoi...
Elle suivit ses amis au numéro de classe indiqué, et devant la porte, elle vit le garçon en question, de profil,la tête baissée sur son téléphone et les cheveux lui retombant devant les yeux.
Elle voulu savoir une chose : son nom.

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Au chant de nos cœurs
Fiksi UmumDeux âmes, incomprises et grandissantes au fur et à mesure que le temps passe. Deux apprentis de l'amour pour qui « aimer » est un mot jamais ressenti. Les rires, les larmes, la joie, la tristesse ? La vie ? Connaissent-ils, connaissez vous, le sens...