Au chant de nos cœurs

VII

Il était allongé sur le canapé d'un de ses amis, ce dernier assis sur une chaise en train de jouer à un jeu de voiture, Kieran était pensif, les mains derrière la tête et le regard dirigé vers le plafond, l'air absent.
Son ami posa la manette de jeu et éteignit sa console, avant de se tourner vers le grand brun, les avant bras en appuis sur ses genoux.

« - Hé bro, qu'es ce que t'as ? Depuis que t'es arrivé tu es dans la lune.

Kieran revint à lui peu à peu et souffla, ne bougeant pas d'un pouce.

- On va dire, que j'ai étais surpris cet après midi, puis en colère aussi, et incontrôlable. »

L'ami de Kieran compris par le mot incontrôlable le fait qu'il était dans une colère noir, et donc sûrement, qu'il s'était encore battu.
Mais Kieran quant à lui, cherchais justement, le réel sens du mot qu'il venait de dire. Pourquoi était t'il si incontrôlable ? Plutôt, incompréhensible ? Ou instinctif ? C'est se poser toutes ses questions qui l'avait amené à se perdre dans ses pensées.
Depuis quand je me comporte comme un justicier qui m'inquiète pour les autres ?
Depuis quand je me retiens de faire quelque chose ? Ça me rend dingue putain !

Le téléphone de son ami sonna, il répondit, Kieran quant à lui était retombé dans son monde, la main sur le front.

« - Hé, Kieran, y a Betty une fille du lycée qui fait une soirée, j'ai plus le numéro de celui qui m'a appelé mais on peut y aller, elle veut juste qu'on parle de sa soirée alors elle invite qui veut venir. Ça te tente ? Parce que là vieux, tu me fais pensé à un raisin sec. »

Stephen, le grand blond qui faisait office de meilleur ami du brun allongé sur le canapé, avait toujours eue la réputation d'avoir ses propres comparaisons, parfois dénouées de sens.

« - T'a raison, on va à la soirée boire un peu parce que là, j'suis vraiment pas moi-même. »

***

Maé et ses amies s'étaient déjà retrouvées depuis, la petite blonde n'avait pas tenue à raconter sa rencontre avec Kieran, mais elle avait pour projet de le raconter à Diane, qui avait déjà repérer depuis longtemps le changement d'humeur de Maé lorsque ses copines, suite à la présentation du paquet de cigarette, lui demanda comment avait elle réussi à ne pas se faire prendre.

Elles arrivèrent devant l'immense maison de Betty, de l'extérieur, on entendait déjà les cris, les rires et la musique raisonner.
La maison devait être sur deux étages, le toit plat et un immense terrain où reposait au loin une lumière qui permettait de voir une balancelle et un toboggan.

Lolita sonna, et Betty ouvrit, les yeux déjà vitreux, il n'était que vingt-et-une heure.

« - Venez... Entrez... Tout de suite a-a gauche. » fit elle en usant de toute son énergie pour ouvrir entièrement la porte.

Les filles posèrent leurs sacs respectifs sauf Maé qui garda un des deux qu'elle avait amené, petit et pratique, il contenait ses cigarettes et son téléphone, ainsi qu'un chargeur.
Comme à leurs habitudes les amies se dispersèrent et se retrouveront dans la soirée,
Maé peut habituée à ce genre de fête se dirigea, le visage fermé vers le petit bar improvisé.
Elle y prit un verre de vodka mélangé avec du jus de fruits et une poignée d'olives.

Elle regarda autour d'elle, le dos appuyé contre le mur, dans son coin.
Une fille aux cheveux roux était en train de draguer un garçon, châtain clair, qui avait l'air de ne pas détester ce jeu.
Un tas de filles et de garçons étaient regroupés autour de la table basse et jouaient à un jeu d'alcool.
Il y avait un couple également, tous deux blonds, Maé ne put voir les visages, ils ne faisant que s'embrasser.
Lolita ainsi que Diane dansaient, quand à Rin, elle aidait Betty à s'assoir et s'occupait d'elle.