Chapitre 27

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Pdv Newt :

Je ne sais pas comment vous décrire l'état dans lequel je suis, en colère ? Oui, très ! Surpris ? Bien sur ! Triste ? Je pense. Et plein d'autres sentiments se mélangeant les uns aux autres pour au final ressembler à un nœud qu'y est juste impossible à défaire. Sans le vouloir ma bouche c'est légèrement entrouverte. Je m'empresse de la refermer et me masse les tempes avec le bout de mes doigts tout en fermant les yeux. Bien que je n'ai mal nulle part et que je me porte super bien à part ma jambe, je me masse le crâne pour voir si je n'ai pas halluciné ou autre. Je rouvre mes yeux au moment ou j'arrête de me masser les tempes et peux voir Minho qui ne possède plus des yeux, mais des soucoupes. Il a l'air surpris et énervé de la question que vient de poser Thomas. Je me retourne et vois que tous les blocards se sont comme mis sur pause et nous fixe. Ils ont du entendre la question de Thomas, mais comment ? Il n'a pas parlé fort, il a parlé normalement ! Je me tourne pour pouvoir faire face à Thomas et je lui lance un regard dur.

- Comment es-tu au courant pour Iris ? Demandais-je sur un ton qui montre mon mécontentement.

- On l'a croisée avec Minho tout à l'heure, me dit-il simplement.

L'impression que mon âme quitte mon corps m'envahi, il a dit quoi ? Elle est encore vivante ?! Je ne sais pas comment réagir, être heureux et courir partout dans le bloc en faisant des roues comme un gymnaste professionnel – même si je ne sais plus ce que c'est – ou m'effondrer en pleurant comme une madeleine de tristesse et de joie. Je ne fais aucun des deux et me contente d'un simple sourire sur mes lèvres. Mais il disparait presque aussitôt quand cette pensée me travers.

- Et vous ne l'avez pas ramenée ? Dis-je presque énervé. Je sais très bien qu'ils ne l'ont pas fait, sinon elle serait là, à leurs côtés, à me sourire... Ou pas.

- Minho a essayé, m'explique Thomas, mais elle c'est enfuie en faisant apparaitre des sortes de roues sous ses chaussures.

- Des roues ? Demandais-je sans vraiment comprendre.

- Oui, comme des rollers. Me dit-il.

J'acquiesce et me tourne vers Minho avec de nouveau mon regard dur. Il le voit et me répond avec un regard ou l'on peut y voir de la colère, de la tristesse, des regrets, de l'amour, de la haine. Oui, de la haine, de la haine envers lui-même je pense. Mon regard s'adoucit à cette vue et je lui fais un mini sourire. Il m'en rend un encore plus petit avant de partir d'un pas lent vers la cabane des coureurs. Thomas semble hésiter à le suivre.

- Vas-y, lui ordonnais-je, on t'expliquera tout ce soir près du feu.

Il acquiesce et part en courant rejoindre Minho qui n'est pas si loin que ça. Je me retourne pour les voir partir et vois que la plupart des blocards ont la bouche grande ouverte. Surtout les nouveaux, enfin... Les six derniers à être arrivés, puisqu'ils ne savaient pas qu'une fille avait déjà été au bloc ça doit leur faire comme un choc. Mais choc ou pas, ils doivent travailler sinon le bloc ne serait qu'un tas de plonk !

- Allez, hurlais-je, au boulot ! Le travaille n'est pas fini !

Petit à petit tout le monde recommence à travailler, je marche un peu partout pour voir si tout ce déroule bien. Je me perds rapidement dans mes pensées qui sont toutes tournées sur le sujet qui me préoccupe beaucoup... Iris !

Pdv Thomas :

Avec Minho on a fini de faire les cartes avec les cartographes, c'était d'un ennui ! Peut-être que ça le sera moins la prochaine fois, vu que là je suis hyper pressé d'être tout à l'heure pour que l'on puisse m'en dire plus sur cette Iris. Le temps semble se rallonger, que les secondes deviennent des minutes et les minutes des heures. Et cette sensation est juste horrible, ça me fait penser au moment ou j'étais dans la boîte, sauf que là c'est pire ! Je sais ou je suis, pas comme la dernière fois ou je ne savais pas ou j'allais atterrir. Quand je dis atterrir ça a plusieurs sens, le moment ou je suis arrivé au bloc mais aussi au moment ou j'ai embrassé le sol. Et oui, j'ai tellement flippé que je me suis barré en courant pour au final m'écraser comme une bouse de vache un peu plus loin sous les rires des autres. Nostalgie... Nostalgie ! Me souffle ma conscience, mais c'est bon, j'ai le droit de penser quand même ? Non, tu n'as pas le droit, vu que tu n'as pas de cerveau mais un deuxième estomac à la place ! Et aussi parce que dès que tu essaye tu merde et fais une connerie. Je soupire et me concentre sur ma carte. Au bout d'une demi-heure qui m'a parue durer trois heures nous rangeons les cartes que nous avons faites. Je sors presque en courant de la salle des cartes qui se trouve dans la forêt, en fait il en existe deux, enfin, Minho m'a expliqué qu'une cabane est conçue exprès pour être la salle des cartes et l'autre pour les coureurs. Pour qu'ils puissent ranger leur équipement, leurs affaires de course, et tout le tralala. Mais ils utilisent cette salle pour mettre certains doubles de cartes ou certaines cartes. Ces deux bâtisses ce trouvent toutes les deux dans la forêt pas loin du terminus. La ou il y a les morts. Dès mon premier jour on m'y avait emmené, il y avait plusieurs tombes, mais une était spéciale, et dégoutante. Dès que j'avais vu ça je m'étais retenu de vomir, en fait c'était un corps coupé en deux ou l'on pouvait voir les os mais ou l'on pouvait encore voir de la chair en décomposition. C'était une vitre qui nous séparait de ce cadavre, mais elle n'empêchait pas les odeurs plus que nauséabonde. Il y avait aussi une inscription, mais je l'ai oublié, aussi je n'étais pas trop concentré sur ça, j'étais surtout préoccupé par le cadavre qui ce trouvait dans cette sort de tombe et j'étais aussi occupé à me retenir de vomir. La nuit est tombée, je ne m'attendais pas vraiment à ce qu'elle soit déjà là, quand on est rentré il n'était même pas dix-huit heures. Minho me rejoint, je n'ai même pas remarqué que je me suis arrêté à la lisière de la forêt. C'est normal, vu que tu es con ! Me dit ma conscience. Tu es encore là toi ? Et non je ne suis pas con ! Si, tu l'es ! Et sache que je serais toujours là ! Me dit-elle. Pff... Tu es con ! Tu es con ! Tu es con ! Chantonne ma conscience joyeuse. Je sors de mes pensées au moment ou une main se pose sur mon épaule. Je sursaute à ce mouvement imprévu et me tourne vers Minho qui est à ma gauche. Il me regarde, je ne sais pas depuis quand et je m'en fiche un peu ! Il semble... Triste, mais aussi en colère, comme si quelque chose le contrarié. Peut-être Iris... En fait ce n'est pas peut-être, j'en suis sur !

Le LabyrintheOù les histoires vivent. Découvrez maintenant