Chapitre 28

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Ça fait maintenant une semaine qu'Iris est venu nous rendre une petite visite, elle me manque. Mais au moins je sais qu'elle n'est pas morte et qu'elle va bien. Très bien même ! Depuis que je l'ai croisée dans le labyrinthe j'ai encore plus envie d'y retourner chaque jour. Thomas n'a fait que m'harceler depuis, comme les autres nouveaux d'ailleurs, mais c'est surtout Thomas qui me soûl avec toutes ses questions auxquelles ont a déjà répondu au moins mille fois chacune. Aujourd'hui je cours seul, heureusement ! Parce que Thomas commence vraiment à me taper sur les nerfs. J'aimerais vraiment croiser Iris sur le chemin, mais en même temps j'aimerais pas parce qu'elle me fait quand même flipper un peu. Pas de moquerie ! Elle fait super flipper ! Quand on parle d'Iris à Gally il devient blanc comme un cul. Vu que ça lui ressemble c'est pas si dérangeant que ça. Humour ! Humour ! Newt m'en veut un peu moins depuis qu'il sait qu'Iris est en vie, j'ai même l'impression qu'il a oublié qu'on est enfermé dans un labyrinthe et qu'il est comme dans Alice au pays des merveilles. Même si je ne me souviens absolument de quoi il s'agit. Les portes s'ouvrent dans le grincement strident et horrible comme tous les jours. Je m'élance au pas de course pour aller dans la section 5. Le temps n'est pas formidable aujourd'hui, de nombreux nuages noirs couvrent le ciel bleu. C'est à ce demander si il ne va pas pleuvoir. Le temps passe vite, j'arrive rapidement à la section dans laquelle je dois me rendre et vous écrit un chiffre avec une substance qui m'est inconnue. J'ai déjà vu ça, plein de fois ! Le chiffre écrit est le cent trente-neuf. La dernière fois c'était le... le cent vingt-sept je crois. Je n'ai jamais rien compris à ces chiffres, ils apparaissent un peu partout dans le labyrinthe, quand ce n'est pas moi qui en vois, c'est un autre coureur. Cent trente-neuf. Je le retourne pour faire face à un des plus grands murs du labyrinthe, en tout il y a seize, ceux des sections, allant de un à huit. Puis les murs qui délimitent le bloc. Le chiffre cinq y est écrit en rouge, il prend quasiment tout le mur. Je fais un pas pour entrer dans la section mais mon pied est comme scotché au sol. Je tourne la tête vers celui-ci et vois que j'ai marché dans une sorte d'énorme flaque du même liquide visqueux que sur le mur. Je me rapproche pour sentir et regrette immédiatement ce geste. Je m'éloigne le plus possible en mettant une main devant mon nez.

- C'est quoi ce truc ? Ça chlingue ! M'écriais.

Je promets à partir de ce jour que je ne me plaindrais plus jamais de l'odeur de crottin de cheval, ou de l'odeur du vomi, ou de toutes les odeurs nauséabondes qu'il y a dans le bloc. Je le jure sur ma vie ! Je tire mon pied de toutes mes forces mais la substance ne me lâche pas.

- C'est quoi ce truc à la fin ?

- Du sang de griffeur. Répondit une voix venant de nul part.

Cette voix, c'est Iris !

- Comme tu le sais ? Lui demandais-je.

- Parce que je le sais, c'est tout.

- Tu sais comment je pourrais me dégager de là ?

- Oui, dit-elle après quelques secondes, je le sais, mais qu'est-ce que j'y gagne moi ?

Comment ça ? Qu'est-ce qu'elle veut de moi ?

- Je sais pas, dis-je, ce que tu veux !

- D'accord, alors je veux que demain tu m'amène une bouteille d'eau et du pain dans la section 1.

- C'est tout ? Demandais- je avec la voix partant légèrement dans les aigus. Ce qui ressemble fortement à un petit cri de fillette.

- Oui, répond t- elle simplement, c'est tout. Alors, est-ce que tu acceptes oui ou non ?

- Oui, j'accepte !

- Très bien ! S'exclame t-elle, alors dans ce cas...

Elle saute d'un mur qui se trouve derrière moi et atterrit sur ses pieds comme un chat retombe sur ses pattes. Ma mâchoire tombe sous la surprise, comment elle peut sauter d'aussi haut sans rien se casser ? Elle prend un air amusé devant la tête que je fais ce qui me fait fermer la bouche et me redresser légèrement. Être ici avec elle me rend joyeux, mais en même temps je sais pas, je suis comme... tétanisé. Je ne sais pas pourquoi je le suis, la raison m'en est inconnue. Mais je compte bien le savoir.

Le LabyrintheOù les histoires vivent. Découvrez maintenant