Chapitre 29

1.2K 45 0
                                    


Pdv Iris :

Pourquoi ? Pourquoi il a fallu que je fasse ça ? En plus de le pardonner je lui ai... comment dire ? Offert quelque chose qu'il ne pourra pas oublier de sitôt. Même si j'ai bien aimé. Je suis heureuse de l'avoir revu et d'être resté avec lui. Je cours pour oublier mais surtout parce que je n'ai rien d'autre à faire et que je me suis habituée à ne pas dormir longtemps. Quand je me suis réveillée, Minho à côté de moi la bouche grande ouverte comme pour inviter les mouches à y entrer. Si ça marche, il faudra prévenir les caméléons ! Ça pourrait les aider. Je cours en ayant la tête ailleurs et ne vois pas l'énorme griffeur me foncer dessus. Ce n'est qu'au dernier moment que je m'aperçois qu'il est là. (Je devais vraiment être concentrée pour ne pas le voir ou l'entendre). J'évite de peu une de ses lames qui m'effleure à peine la joue. Mais ce qui suffit pour me couper et me faire saigner. Je sens le liquide me couler le long de ma joue pour arriver au niveau de ma bouche. Je le lèche et sens un gout plutôt agréable contre mes papilles. Le griffeur revient à la charge, je ne perds pas de temps pour me glisser sous lui et lui enfoncer une de mes lames dans – ce qui me semble être – son ventre. Je l'entends hurler comme un loup hurle à la lune. Je saute sur mes pieds dès que le griffeur est passé et je le vois se retourner vers moi. Il semble... énervé.

- Toi, t'es pas comme les autres ! Murmurais-je surtout pour moi-même.

Il souffle par ses petits trous de nez et, sur le moment, j'ai l'impression d'avoir un taureau en face de moi. Un détail me choque, sur son dos il y a écrit en gros et en rouge : 6. Alors c'est de là que tu viens... De la section 6 ?! Le griffeur pousse un hurlement à s'en faire décrocher les cordes vocales et à réduire un tympan en miettes. Manque de bol pour lui, j'ai l'habitude. Il s'emble encore plus énervé quand il remarque que son hurlement n'a fait que me faire sourire et rien d'autre. Il repli ses pattes et commence à rouler vers moi. C'est une blague ? Les griffeurs peuvent rouler, mais pas comme ça ! D'habitude ils ne peuvent faire qu'une simple roulade ! Je me penche et appui sur les côté de mes baskets pour en faire sortir mes roulettes. Tout est très rapide, je m'élance à travers les couloirs. Pas pour le fuir, ça jamais ! Mais pour trouver un endroit où je pourrais mettre mon plan à exécution. Un mur plus petit que les autres ce présente à ma droite et je saute sur les quelques branches de lierre présentent. Je grimpe à la vitesse de l'éclair et me retrouve rapidement au sommet du mur. Le griffeur continu de rouler encore quelques mètres avant de s'arrêter et de reprendre sa vraie forme. Je profite de ce moment pour lui sauter sur le dos. Machette et poignard dans chaque main prête à lui enfoncer les deux armes dans le point vitale de tous les griffeurs. Au moment ou je vais atterrir sur son dos il tourne la tête vers moi et enfonce une de ses lames dans mon ventre. Pas de chance pour lui, mes lames à moi sont déjà enfoncées dans son tuyau. Ce tuyau lui permettant d'être vivant. Dès l'instant ou mes lames transpercent sa peau gluante, son sang s'échappe de sa blessure. Dans même pas trois secondes il va s'effondrer, comme tous les autres. 3... Le griffeur essaye de me piquer mais j'esquive. 2... Il essaye de me couper avec un de ses bras tranchants. Il me rate mais m'effleure la jambe ce qui me fait légèrement saigner.

- Tu vas le regretter ! M'écriais au moment où il renfonce sa lame dans mon ventre pour la deuxième fois plus profondément, sauf que moi aussi je lui enfonce mes armes dans son tuyau pour la deuxième fois ce qui le fait s'écrouler dans un hurlement et un grincement atroce. Je me rattrape sur mes pieds au dernier moment et me redresse doucement et lentement.

- 1 ! Dis-je simplement.

Une douleur me transperce le ventre ce qui me fait baisser le regard. Hé merde ! Je pisse le sang et la douleur est atroce. Putain, je n'ai jamais été blessée depuis plus de six mois et il faut que Minho soit là pour que je me blesse. En même temps ce griffeur n'était pas comme les autres, je regarde ses lames et m'aperçois qu'elles sont beaucoup plus affutées que toutes les autres lames de griffeur que j'ai pu voir de toute ma vie ! Je comprends mieux maintenant ! Ma tête commence à me faire mal et j'ai l'impression que ma vue se trouble. Je me colle une claque sur ma joue ou je ne suis pas coupée et ma vue revient légèrement.

- Allez ma vieille ! Me dis-je à moi-même, t'as connu bien pire alors bouge ton cul !

Quand je dis ça, c'est vrai, mais en même temps ça ne l'est pas. Je commence à marcher en me tenant le ventre et en me tenant au mur. Mes pieds sont lourds et j'ai l'impression d'aller à deux à l'heure. Je vais prendre le tournant mais quelque chose m'arrête. Je lève la tête et vois le visage angélique de Minho. Il a l'air inquiet, apeuré et... Je ne sais pas la dernière. Je n'arriver pas à la déceler. Il baisse son regard vers moi et son regard se rempli de peur et d'effrayamment.

- Tu te lèves tard, dis-je simplement.

Il ne dit rien mais m'attrape sous les genoux et sous le dos légèrement au dessus de ma blessure. Elle me travers presque toute l'épaisseur de mon corps, en fait, elle va du haut de mon ventre (légèrement en dessous de ma poitrine) jusqu'à l'autre bout. C'est-à-dire, mon dos. Il me place dans ses bras de façon à ne pas me faire mal, mais dans toutes les positions du monde je souffre et je souffrirais alors... On s'en fou !

- Qu'est-ce que tu fais ? Demandais-je d'une petite voix au moment où il s'élance au pas de course.

- Je te ramène au bloc, je ne peux pas te laisser dans cet état et comme je n'ai rien pour te soigner je te ramène ! Me dit-il le regard fixé droit devant lui pour regarder sa route. Mais surtout pour éviter mon regard car il sait que je ne veux pas et que je ne suis pas d'accord sur sa décision. Ce qu'il vient de me dire me donne comme une force qui me permet de me réveiller et de lui répondre en le poussant.

- Non ! Je ne veux pas y retourner ! M'écriais-je.

Au moment ou je le pousse pour lui dire ça, je lui échappe et tombe. Malheureusement, je n'ai pas le temps de me rattraper et finis le dos collé au sol. La douleur double de volume au moment de l'impact et je ne peux m'empêcher de lâcher un grognement de douleur. Puis doucement les ténèbres m'enveloppe, la dernière chose que je vois et que je sens c'est le visage de Minho et je le sens me soulever du sol dur et froid du labyrinthe. Mes yeux sont maintenant fermés et je sombre. Ma dernière pensée est :

Retour en enfer !


Le LabyrintheOù les histoires vivent. Découvrez maintenant