Chapitre 38

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P a r t i e t r e n t e - h u i t


« Il y avait entre eux l'intimité d'un secret bien gardé. »

Les jours étaient passés. Fernando avait retrouvé ses esprits, se perdant à son tour dans le tourbillon enchanteur qu'était sa nièce. Il avait su tout de suite qu'il ne pourrait plus respirer si ses yeux n'étaient pas posés dessus. Cette enfant avait un vrai pouvoir. Celui de réveiller les morts. Celui de faire tourner votre vie autour de la sienne.

Les nouveautés s'accumulaient pour le jeune couple de parents. Chaque jour était une nouvelle épreuve, faite d'inconnu, de peur, d'angoisse, mais aussi de bonheur. Ils s'étaient installés dans une petite maison, près de la grande villa d'où s'échappait des cris stridents d'un bouclé, provoqué par son ami fou de légume. 
Le bonheur à l'état pur, me direz-vous. Non. Il manquait quelque chose à Zayn. Il lui fallait plus. 

[...]

Des pleurs réveillaient Alexie doucement. Le son mélodieux que faisait Avalon était comme une musique. Elle s'y était très vite habituée. Zayn également, se réveillait. 
Fernando, apeuré par les pleurs incessants que produisait sa nièce, accourait dans la chambre, prenait la petite princesse dans ses bras sans l'autorisation de la maman, et s'enfuyait dans une pièce voisine.

- Tu es belle.
- Zayn, pitié. Epargne-moi ce genre de compliments quand je viens juste de me réveiller, les cheveux en friche.
- Non, je t'assure. Tu es rayonnante, resplendissante. Tu es belle. Surtout le matin, je dirais. 

Il disait cela sincèrement. Il n'avait jamais été aussi amoureux d'elle depuis qu'elle avait donné naissance à leur enfant. Elle était comme une montagne de trésor pour lui. La chose la plus précieuse qu'il possédait, après Avalon. Car oui, il les possédait. 
Quelque chose lui trottait dans la tête depuis quelques jours, mais il n'avait encore pas trouvé l'occasion qu'il désirait.

- Lexie ? 
- Hmm ?
- Est-ce qu'une petite balade romantique juste toi et moi te ferait plaisir ... Je dois avouer que nos moments intimes me manquent. Depuis la naissance d'Avalon, on n'a pas de temps à nous.
- C'est pas faux. Un pique-nique, ça te va ? Je vais demander à Nando s'il veut bien garder Avalon pour la journée.
- ... C'est bon pour moi ! criait l'intéressé à travers la maison.

Ils riaient de bon coeur. Le bonheur venait de s'immiscer entre eux.

[...]

Zayn venait d'entrelacer les doigts de sa protégée avec les siens. Il avait passé son bras par dessus les épaule d'Alexie, tenant le panier-repas dans l'autre main. Ils s'enfonçaient dans la forêt, à la recherche d'une clairière abritée des regards. Le jeune homme déposait un léger baiser sur le front de sa bien-aimée, qui souriait de plaisir.
La clairière s'offrait à eux, à perte de vue.

Zayn disposait une fine nappe blanche sur le sol, jetait des coussins rebondit par dessus, afin d'offrir un siège confortable à l'élue de son coeur. Celle-ci, à genoux, s'occupait de sortir les provisions.

Alexie s'était installée entre les jambes de son amoureux, appuyé sur le tronc d'un arbre. Il avait entouré son corps de ses puissants bras, cherchant à la serrer contre son coeur, comme pour la protéger.

- Est-ce que tu réalises la vie que nous sommes entrain de construire ? lui chuchotait-il à l'oreille. Je n'ai jamais été aussi heureux. J'avais l'impression d'avoir le bonheur à portée de main depuis toujours, mais je n'arrivais pas à l'atteindre. Et puis tu es arrivée. Je me souviens encore du jour où tu as sauté par-dessus la balustrade du stade, j'étais épaté. Jamais quelqu'un ne m'avait fait autant d'effet, riait-il. Depuis ce jour, je sais que j'ai atteint le bonheur. Tu es mon bonheur. Toi, et Avalon. 
- Je t'aime, lâchait-elle, ne parvenant pas à trouver de réponse à la hauteur de cette déclaration.
- C'est fou. Tu trouves toujours exactement les mots qu'il faut, au moment où il les faut. 

Après un moment de réflexion, où le doute l'avait assailli de ses coups les plus bas, il reprit :

- Est-ce que tu me fais confiance ? Je veux dire, vraiment ? Tu serais prête à me suivre partout où je pourrais t'emmener ?
- Vas au but Zayn, riait-elle. 
- Depuis quelques temps, je réfléchis à un truc. Alors je sais bien ce que tu vas me dire. On va trop vite, on a déjà eu un enfant, on est jeune et tout et tout ... Mais, je veux dire, je t'aime ! Et tu m'aimes non ? Alors, pourquoi chercher compliqué quand la simplicité nous apparaît au bout du chemin ? Je crois que la meilleure chose à faire, pour nous, pour toi et Avy, c'est que tu m'épouses.

Toujours enserrée entre les jambes de Zayn, elle relevait le buste, cherchant à pivoter pour pouvoir plonger son regard noisette dans le brun ténébreux qu'était Zayn. Elle cherchait à y déceler une réponse, un doute, quelque chose qui lui ferait comprendre le geste de son amoureux.

- Est-ce que tu es sérieux ? dit-elle dans un souffle.
- Oui. Epouse-moi. Je te chérirais de tout l'amour que j'ai pour toi, je serais prêt à déplacer des montagnes pour ton bonheur, et celui de notre trésor. J'épouserais ton frère, et ta famille, et tes fichues racines espagnoles qui te poussent à hurler devant les matchs de foot. J'épouserais ton sale caractère, et ta mauvaise haleine du matin. J'épouserais ton corps, ton coeur, et tout ce que tu voudras abandonner à moi. Je serais prêt à me sacrifier si tu ne me donnait pas ton coeur. Je sais qu'il m'appartient déjà, mais je veux que le monde le sache. Je veux que le monde sache que j'ai la femme la plus ... Belle, précieuse, magnifique, attachante, douce ... qui soit au monde. Alors, Alexie Torres Sanz, seriez-vous prête à m'abandonner votre coeur pour enfin devenir Alexie Malik ? 
- Ou ... OUI !

Fiction OneDirection 4 (Alexie & Zayn)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant