Fiction OneDirection 4 (Alexie & Zayn)

Chapitre 46 Saison 2

P a r t i e q u a r a n t e - s i x

Zayn montrait le chemin. Il ne savait pas où il allait, mais l'adrénaline lui donnait confiance en lui. Chaque pas qu'il faisait, il le sentait, le rapprochait du monstre qui détenait son enfant. Il avait beaucoup de remords à avoir laissé sa femme seule au milieu de ce hall de gare. Mais il ne voulait pas prendre le risque de mettre sa femme en danger. Cette femme était malade, et Zayn en était sûre, elle serait capable d'à peu près tout pour se venger. 

*

- Tu sais, continuait la voix dans les haut-parleurs, je t'enviais tellement ... Mon frère éprouvait une sorte de fascination pour toi. Il avait des photos de toi partout dans sa cellule durant le procès. C'est lui qui me l'a dit. Il découpait les photos qu'il trouvait dans les journaux où on parlait de l'affaire. Il a jamais autant pensé à quelqu'un ... Tu l'obsédais. Moi il ne m'a jamais autant aimé que toi. J'étais jalouse. OUI, je sais ce que tu vas te dire ... Mais non, c'est pas parce que j'étais sa soeur qu'il m'aimait. Au contraire, il m'a toujours détesté. Déjà quand on était enfant, il me frappait sans raison. Y'a que moi qui l'ai soutenu pendant le procès, mais toujours pareil ... Aucune reconnaissance ! C'est pour ça que je te déteste ! Tu as réussi à créer cette espèce de ... fascination morbide avec mon frère alors qu'il te connaissait même pas. Moi j'ai essayé toute ma vie d'avoir un peu de son amour ...

Elle continuait sans cesse ... Le vent glaçait ses os, jusqu'à sa moelle ... Elle n'arrivait plus à supporter ce monologue sans fin qui n'avait aucun sens ... Elle aurait voulu courir pour rattraper son mari, le serrer dans ses bras et lui dire qu'elle l'aimait une dernière fois, au cas où il se passerait quelque chose.

*

« Je t'imaginais debout, dans le froid, en proie à n'importe quoi ... Tu aurais pu te faire tuer d'une balle, tu aurais pu t'évanouir tant il faisait froid ce jour-là. Je n'étais vraiment pas serein, d'ailleurs c'est pour ça que j'avais demandé à Harry de faire demi-tour et de te rejoindre. Je savais que tu étais grande, mais j'avais peur pour toi. Je t'aimais tellement ...
Après disons, quinze bonnes minutes de marches durant lesquelles on pouvait tous entendre cette voix à vous glacer le sang, même dans les couloirs sous-terrains, on était arrivés. On le savait car il y avait cette espèce d'énorme porte qui indiquait les panneaux de contrôles. Et puis il y avait cette chaleur étouffante qui s'évaporait d'énormes radiateurs juste à côté de la porte ... On savait. On savait que c'était là.
Je t'assure, j'aurais aimé ne pas avoir à te raconter cela ... Pardonne-moi. »

*

- Zayn ! Entre ! Je savais que tu me retrouverais ! Oh tu es adorable, tu as amené des amis ? 
- Où est ma fille espèce de sale folle névrosée ?
- Eh doucement jeune homme ! N'oublies pas que je détiens ta précieuse fille. Ramène-moi ta fabuleuse femme !

Alexie entendait tout bien sûr. Les haut-parleurs étaient allumés et entendre la voix de Zayn la rassurait. Il était encore en vie. Elle ne savait pas vraiment ce qu'il était entrain de faire, mais elle poussa un soupir de soulagement en voyant la crinière d'Harry courir vers elle.

- C'est moi ! C'est bon, tout va bien, je suis là chérie.
- Tu peux pas savoir à quel point je suis heureuse de te voir !
- Chut, écoute ce qu'ils se disent ...

*

- Tu crois vraiment que je vais te ramener ma femme alors que je sais pertinemment que tu veux lui faire du mal ?
- Oui, parce que j'ai ta fille. Alors, ta fille ou ta femme ?

Alexie imaginait que Zayn s'était jeté sur elle car des bruits de verre cassé résonnait dans le micro. Une lutte sans merci s'agitait dans la pièce. La tension se lisait sur le visage des deux amis restés à l'écart. Soudain, un bruit que Alexie reconnu comme le plus beau au monde : les cris d'Avalon. 
Quelques larmes coulaient sur les joues de la jeune maman. Elle était encore en vie.
Mais un bruit inquiétant vint rompre cet instant de sérénité ... Un coup d'arme à feu retentit et résonna jusque dans les fondations de la petite gare. 

Un cri perçant déchira le ciel.