Fiction OneDirection 4 (Alexie & Zayn)

Chapitre 44 Saison 2

P a r t i e q u a r a n t e - q u a t r e 

La route était supposée être longue. Mais les deux voitures prises pour transporter les sept amis filaient à toute allure. Elles effaçaient les distances comme Niall aurait engloutit une coupe de glace. Les jeunes étaient arrivés en seulement deux heures, sûrement parce que les conducteurs étaient à bout de nerfs. Fernando avait pris le volant de l'une des deux voitures, où se trouvaient Alexie, Harry et Louis. L'autre voiture était dirigée par Zayn, qui était accompagné de Liam et Niall. Si la situation n'avait pas été aussi grave, il aurait pu être ironique de voir à quel point il était difficile de savoir qui des deux conducteurs était le plus pressé. Les deux avaient une envie indescriptible de retrouver leur fille et nièce. Mais il ne fallait pas brûler les étapes. Il ne faut jamais. 

- Tu vas nous dire qui est derrière tout ça ou tu comptes jouer avec mes nerfs encore longtemps ? s'impatientait Alexie. Après tout c'est ma fille ! Je sais même pas pourquoi tu es là ! disait-elle sous l'effet du stress.
- Et c'est ma nièce Alexie ! Je l'aime tout autant que tu l'aimes ! Et si je suis là, c'est parce que je sais que tu as besoin de moi et que ce sont tes nerfs qui parlent ! C'est ta colère ! Je comprends que tu ais besoin d'évacuer et je l'accepte ! Mais je ne te dirais pas à qui je pense, parce que je n'ai pas envie de me tromper.

Il appuyait sur l'accélérateur, pressé d'arriver. 

*

La vieille gare de Walton & Anfield près de Liverpool se dressait au milieu d'un quartier vidé depuis des décennies. Cette gare était inutilisable depuis 1948. L'ambiance était tellement glauque qu'on aurait presque pu voir les fantômes des passagers qui déambulaient tels des âmes en peine à la dérive. Cette atmosphère vous prenait aux tripes, vous forçait à regarder au-delà du visible. Les murs étaient tous tagués, ou noirs de vieillerie. Les toits tombaient en lambeaux irréguliers, des herbes hautes chatouillaient les genoux des courageux qui osaient s'aventurer ici. Un vent glacial se levait environ toutes les six minutes à cause des énormes trous béants dans les murs, et les grandes avenues qui laissaient les courants d'airs vous glacer les os. 

- Comment est-ce qu'on va trouver un fichu téléphone entre toutes ces herbes hein ? s'énervait Zayn. Putain ! J'en ai marre !!! hurlait-il à en faire résonner sa voix dans l'immense hall. Je veux qu'on me rende ma fille ...

[...]

- Hey ! Par ici ! résonnait la voix de Niall à travers l'immensité du hall.

Les six autres amis se pressaient de rejoindre l'endroit d'où émanait la voix crispée de Niall. Après deux minutes de course effrénée, ils retrouvaient l'irlandais au milieu d'une voie de chemin de fer, penché au dessus des rails, essayant de déchirer un paquet soigneusement accroché aux rails.

- Qu'est ce que c'est ? demandait Zayn qui aidait Alexie à descendre sur la voie.
- Un paquet avec un téléphone. J'pense pas qu'il y ait trente mille téléphones ici ... C'est le bon. 

Il lançait le paquet à Zayn. Celui-ci le déchirait avec les dents, et y plongeait la main afin de saisir l'appareil. A peine l'avait-il en main, que déjà il sonnait.

- Allô ? lâchait-il la mâchoire serrée.
- Zayn, je présume ? Bonjour ! Comment allez-vous ?
- Sérieusement ? Rendez-moi ma fille, montrez-vous que je vous tue, et tout ira mieux !
- Cesse de faire ton arrogant avec moi ! Tu n'es qu'un gamin qui ne comprends rien à la vie, qui ne mérite pas d'avoir un enfant aussi beau ! Et ta femme ... Je vais te la prendre !

Zayn avait activé le haut-parleur. Tout le monde avait entendu ce que le ravisseur avait dit. Un éclair passa dans les yeux de Fernando. Il était sûr, désormais.