Chapitre 11

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Chapitre long : 2400 mots

Le trajet pour aller chez mes parents est un peu plus long que pour aller à l'appartement. Arrivé devant la maison, je demande à Darina en toute innocence :

   - Tu veux rentrer ? J'en ai pas pour longtemps.

Elle hocha la tête en avant et me suivit jusqu'à la porte. Je sortis mes clés et les tournai dans la serrure. À peine entré, ma mère me sauta dessus, souriante et interrogatrice, se demandant pourquoi je n'avais pas amené Darina à l'appartement plutôt qu'ici. Elle et mon père se doutaient que je ne faisais pas que discuter avec les filles que j'amenai, bien que je ne l'avais jamais avoué.

   - Bonjour mon chéri ! Je ne m'attendais pas à te voir aujourd'hui.

   - Salut, maman. C'est parce que je ne comptais pas venir, de base. Au fait, je te présente Darina.

   - C'est ta petite amie ?

Je me mis à rougir.

   - Heu non, c'est juste une amie. On a un exposé à faire ensemble et je viens chercher mon ordinateur.

Elle sembla déçu.

   - Ha, d'accord. Vous ne voulez pas travailler ici ?

Je lançai un coup d'oeil à Darina, qui fixait le sol, aussi génée que moi.

   - Non, on va retourner à l'appart'. En plus Darryl n'est pas là, pour une fois.

Ma mère osa un petit sourire et pencha la tête sur le côté, pour signifier qu'elle voyait très bien pourquoi je ne voulais pas rester ici. Comprenant le sous-entendu, je me mis à rougir encore plus fortement et bredouillai :

   - Euh...Non...C'est pas ça, maman...

Son sourire s'élargit encore.

   - Ho, je ne voudrai pas vous déranger.

   - Si ça vous fait plaisir, on peut travailler ici, ça ne me dérange pas, dit soudainement Darina.

Je me tournai vers elle, surpris.

   - Euh...Ouais, ok, mais j'ai laissé les affaires à l'appartement.

Ma mère perdit un peu son sourire et lança un "Je comprends" avant de nous demander si on avait faim ou soif. Je décline l'offre gentiment.

   - Merci maman, mais on doit rendre le devoir avant les vacances de Noël et on a pas fait le diaporama. Il faut qu'on se dépêche de finir.

Elle hocha la tête et je partis à l'étage chercher mon ordinateur portable que j'avais laissé le week-end dernier. Quand je reviens, elles sont toutes les deux en train de discuter de cuisine. Je rougis encore quand je me rendis compte que maman racontait la fois où j'avais laissé les pommes de terre cuire dans une poêle sans beurre ni huile, et que j'étais partis jouer à la PlayStation en haut, laissant la cuisine en plan. Je grimace en me rappellant que j'avais failli foutre le feu à la maison.

Comme à son habitude, Darina ne rit pas, mais ses yeux sont de plus en plus plissés à mesure que ma mère lui raconte l'histoire. Je me racle la gorge pour signaler ma présence.

   - C'est bon, on peut y aller.

Darina approuve d'un signe de tête et se rapproche de l'entrée.

   - Au revoir ! Darius tu m'appelleras ce soir, il faut que je te parle de quelque chose, dit ma mère.

J'acquiesce et la salue.

   - Je suis désolé. Ma mère est hyper gênante, soupirai-je une fois dans la rue.

   - Ta mère est super sympa. Et t'inquiète pas, j'ai l'habitude des trucs gênants.

La MystérieuseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant