Chapitre 16

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Elle sourit. Elle sourit et c'est la seule chose qui compte à présent. J'avais réussit à la faire sourire.

Après avoir encore un peu discuté avec Darina, je suis parti, parce qu'on était tous les deux un peu chamboulés. On ne s'est pas embrassés après, et c'est en quelque sorte mieux, parce que c'était plus facile de partir comme ça.

À présent, seul dans mon lit, je souris aussi. J'ai tout raconté à Darryl et à Layla tout à l'heure quand je suis rentré. J'étais encore sur mon petit nuage, je n'avais pas rêvé.

Ils ont été aussi heureux que moi. Puis surpris, lorsque je leur ai dit qu'elle avait sourit. Mais Layla a dit, en haissant les épaules "il fallait bien que ça arrive un jour". Je suis plutôt d'accord avec elle, mais j'avoue que je ne l'espérais pas si tôt.

Je ne sais pas ce qu'il va se passer après. On ne se mettra sans doute pas ensemble, mais je lui ai fait part que j'aimerai passer un peu plus de temps avec elle. Elle avait l'air d'accord mais je pense qu'elle était encore un peu sous le choc, tout comme moi.

On s'est dit qu'on se parlerai par message durant les vacances mais je ne trouve pas nécessaire de se voir tout de suite, pour une fois. J'ai besoin de réfléchir, d'approfondir un peu mes sentiments, essayer de décrypter ce que je ressens vraiment.

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J'ai décidé de rentrer chez mes parents dès ce soir. J'étais de bonne humeur, après tout, alors pourquoi pas leur en faire profiter ?

Je prépare mon sac de vêtements pour quelques jours et prends mon scooter. J'arrive et je me gare dans l'allée, à côté de la voiture, puis rentre dans la maison. Ma mère, qui était en train de descendre les escaliers au moment où j'entrais, sourit à pleine dents.

- Mon chéri ! Tu ne m'avais pas prévenu que tu venais si tôt !

- Pourquoi, je dérange, dis-je en rigolant.

- Mais non, quel idée ! On a pas encore mangé, tu peux te rajouter des couverts, s'il te plaît ?

- Oui ! Je meurs de faim. Je vais juste poser mon sac en haut et j'arrive.

La soirée se passa normalement, et quand ma mère me fit remarquer que j'avais l'air heureux, je lui répondis simplement que je l'étais. Elle avait alors souris en hochant la tête, mais n'avait pas fait de commentaire sur la raison, voyant certainement que je ne voulais pas en parler avec elle, ni avec mon père, d'ailleurs.

Pour une fois, il est assez tôt lorsque je monte me coucher. Je m'affale sur le lit en soupirant de bonheur. Je n'aurais pas vraiment pu rêver d'une meilleure journée. Je prends mon téléphone qui était resté dans mon sac, sans espérer quoi que ce soit, et pourtant, Darina m'avait envoyé un message pendant que je mangeais.

Darina > Merci beaucoup d'être venu, ça m'a vraiment fait du bien.

Moi > À moi aussi. Passe de bonnes fêtes.

Darina > Toi aussi.

Je souris encore. Mon cœur s'était mit à battre un peu trop vite à la vue de son message, et il ne s'était pas vraiment calmé depuis. C'était plutôt agréable, en fin de compte, et puis je crois que je commence à avoir l'habitude.

Je m'endors assez rapidement, si bien qu'il est 8h30 lorsque je me réveille le lendemain matin. Je descends presque aussitôt prendre mon petit-déjeuner, à la grande surprise de mon père qui ne s'attendait visiblement pas du tout à avoir déjà de la compagnie. Mais ça n'a pas l'air de lui déplaire pour autant, et il me sourit en me saluant.

- Déjà debout ?

- Faut croire. Je me suis endormi tôt et j'ai pioncé d'une traite jusqu'à maintenant.

- Hé bien, quel sommeil, rit-il. Le bonheur, c'est fatigant, hein ?

J'approuve d'un mouvement de tête un peu trop énergique qui provoqua un craquement pas très agréable au niveau de mon cou. Il rit de plus belle devant ma grimace avant de s'assurer que je n'avais pas trop mal.

Je sors un bol et tout ce qui va avec, commence à manger des céréales et je relève la tête vers mon père, qui m'observait d'un air intrigué. Voyant que je l'interrogeait du regard, il dit :

- Je me demandais ce qui pouvait te provoquer une telle joie.

Je laisse échapper un léger rire.

- Une fille, papa, une fille.

Il eu l'air un peu surpris, surtout venant de ma part (après tout, je ne leur avait jamais vraiment présenté de petite amie, à lui et à maman), mais j'avais l'impression que ça lui faisait plaisir, de savoir que je n'étais pas qu'un mec bon à choper des filles, mais que je pouvait aussi les garder et m'attacher à elles.

Et moi aussi, ça me faisait vraiment plaisir, parce qu'après une bonne nuit de sommeil, je commençais à voir un peu plus clair et à distinguer l'ombre de sentiments amoureux pour Darina. Peut-être que si je m'éloignais d'elle maintenant, ils disparaîtraient vite, mais je n'en avais aucune envie.

Je me dis que je pourrai peut-être envisager de sortir avec elle, un jour, mais c'était trop tôt, beaucoup trop tôt, et mon amour naissant pour elle ne suffirait pas à faire un couple.

La perspective d'être de nouveau avec elle me rendait joyeux, encore plus que je ne l'étais déjà. Je n'avais pas été comme ça depuis longtemps, tellement que je ne m'en souvenais pas, mais c'était si agréable, je voulais que ça dure.

La MystérieuseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant